07/11/2007
Monia Haddaoui sur MBC !! Libean !! (17 au 21 décembre 07)
Samir Farhat, MBC Beyrouth (17 au 21 décembre 07)
Samir Farhat reçoit Monia Haddoui pendant quatre jours, du 17 au 21 décembre prochains, pour une prestigieuse émission télé sur MBC Beyrouth - la chaîne de télévision satellitaire arabe MBC1.
12:20 Publié dans Monia Haddaoui | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2007
Yûko Tsushima "O vent, ô vent qui parcourt le ciel"
Art press de novembre 2007, article de Philippe Forest
A l'exception de Ogawa Yoko, Tsushima Yûko est certainement la romancière dont l'oeuvre est la plus largement accessible au lecteur français et cela tient principalement grâce aux nombreux titres publiés par les éditions Des femmes dans les années 1980. Cela faisait pourtant très précisément dix ans qu'aucun des tomes récents de Tsushima n'était venu jusqu'à nous. Il faut donc être tout à fait reconnaissant à l'éditeur et aux traducteurs (R. Nakamura et R. de Ceccatty) qui, en nous donnant ce nouveau livre, rendent possible la découverte d'une des principales oeuvres d'aujourd'hui où s'exprime magnifiquement la manière dont la fiction romanesque peut faire jouer ensemble le récit autobiographique - dans le cas de l'auteur, marqué par la mort d'un enfant - et la mémoire légendaire des peuples oubliés de l'histoire japonaise - en l'occurence ceux du nord du pays et des Aïnous évoqués dans "Tombent, tombent les houttes d'argent" (1991) et dans "Watashi" (dont seul un extrait a été traduit dans "Pour un autre roman japonais, C. Defaut, 2005). "Ô vent, ô vent qui parcourt le ciel" renoue avec l'inspiration plus intimiste qui fut celle des premiers livres de Tsushima ("l'Enfant de fortune", "Territoire de lumière", Des femmes, 1985 et 1986) et a incité parfois à les lire comme un témoignage portant sur la condition féminine au Japon, alors que leur dimension psychologique et poétique en faisait pourtant d'authentiques oeuvres littéraires. Le lecteur le vérifiera une nouvelle fois ici en observant comment dans ce livre l'auteur, tout en racontant l'histoire un peu convenue de deux amies d'enfance grandissant dans le Japon contemporain, chantant l'agonie d'une mère, parvient à conduire le récit romanesque jusque sur le territoire pathétique du rêve et de l'élégie.
Philippe Forest
22:32 Publié dans Yûko Tsushima | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Astrée par Laurence Zordan
Quel pouvoir de séduction pour "l'Astrée" aujourd'hui ?
Il est difficile de parler d'amour lorsque le registre des émotions exprimables se limite à quelques mots.
Est-ce à dire qu'une pastorale amoureuse du XVIIème siècle, - dont les cinq mille pages furent un best seller puis tombèrent dans l'oubli - , est-ce à dire que le roman fleuve d'Honoré d'Urfé, "l'Astrée", nous fait redécouvrir aujourd'hui la puissance du discours amoureux ?
Pastorale amoureuse, discours amoureux : la répétition même révèle l'indigence du vocabulaire, comme s'il nous était impossible de trouver un autre mot. Nous masquons l'obstacle en affirmant le pouvoir performatif du verbe "aimer" : "je t'aime", et cette déclaration n'est pas un simple énoncé car elle fait advenir une réalité. Tout est dit : "Je t'aime", comme "je le jure" a valeur d'action sur le monde.
Pourtant, nous souhaiterions en dire plus. Nous partageons l'intuition de Cyrano de Bergerac : la conquête d'une femme ne peut se prétendre achevée qu'en sachant la belle éprise des manifestations épistolaires autant que de la personne de leur auteur. Existerait-il un art d'aimer inséparable du langage, insatisfait pour l'image .
Qu'est-ce qu'un roman d'amour à l'ère d'internet et du virtuel ?
Les échanges de mails, par leur abondance et leur "temps réel" disent la fragmentation, la nostalgie d'un tissu temporel où se trame la passion.
Nous voudrions arraisonner l'instant tout en lui conservant sa fulgurance, nous voudrions arrêter le temps tout en faisant progresser la plénitude, ce qui est contradictoire et pas aussi simple que "ô temps, suspends ton vol !"
Nous rêvons d'un labyrinthe pour délabyrinther des sentiments.
Il existe un étrange devoir d'alambiquer, de chercher la subtilité jusqu'à la complication, de quêter le raffinement jusqu'aux détours les plus obscurs. Et dans cette obscurité même irradie la beauté de la langue maniée par Honoré d'Urfé.
Le style est donc essentiel : un roman d'amour est affaire de style, et non de mièvrerie et d'eau de rose, ni de borborygmes ou de "trash".
Réinventer un discours amoureux au XXIème siècle, telle pourrait être l'aspiration du romancier.
Avec "A l'horizon d'un amour infini", des personnages sont victimes de la "mécroyance" (eût-on dit autrefois) du malentendu inhérent à "l'épanchement du songe dans la vie réelle". Au quiproquo de la comédie, ils substituent la méprise de la tragédie, l'erreur qui rend aveugle à ce qu'on a sous les yeux.
Les amours d'Astrée et de Céladon épousent toutes les facettes de l'illusion qui croit à mesure que se fait plus ardente la recherche de la vérité.
Lucile, Guillaume et Astrid - dans "A l'horizon d'un amour infini" - rêvent de chemins menant vers un point de fuite dans le tableau de leur morne vie.
Laurence Zordan
20:42 Publié dans Laurence Zordan | Lien permanent | Commentaires (0)
Vraies vertus, mauvais exemples, par Christine Clerc (Valeurs actuelles du 26.10 au 01.11.07)
Valeurs actuelles
Le carnet de Christine Clerc
Vraies vertus, mauvais exemples
Samedi, rassemblement de soutien à Aung San Suu Kyi, la Nobel birmane, à l'initiative d'Antoinette Fouque, fondatrice du MLF. Dimanche, mobilisation à l'appel du Dal (Droit au logement) avec Guy Bedos et Carole Bouquet, en faveur des familles africaines sans logis. Lundi, hommage non-stop à Guy Môquet, sur ordre du Président Sarkozy. Mardi, soirée sans lumière pour sauver la planète... Pas un jour sans que des personnalités de gauche ou de droite, descendues d'une villa sur la côte, d'un palais à Marrakech ou d'une scène de théâtre parisienne, ne nous somment de compatir, de déclamer, de marcher, de pédaler, de vivre dans le noir et de manger sain (au moins cinq fruits et légumes, hors de prix, pour notre coeur et contre le cancer....) A la longue, notre sensibilité s'émousse, notre bonne volonté tourne au mauvais esprit et notre crédulité - pourtant sans limite - s'épuise. Il nous prend des envies de "marcher à quatre pattes", comme l'écrivait Voltaire à Rousseau. Ou encore de dévorer une platée de frites dans une atmosphère enfumée devant la télé en regardant le sketch bête et méchant des "Guignols" sur Rachida et Cécilia, qui dévalisent une boutique Prada...
Rachida Dati, la vraie, celle que Nicolas Sarkozy a promus ministre de la Justice, poursuit en réalité son tour de France pour fermer, de Liévin à Barcelonnette en passant par Sancerre, quantité de tribunaux d'instance dont l'activité, devenue selon elle trop faible, coûte bien trop cher à la Justice. Logique : pour les mêmes raisons, on ferme chaque année des hôpitaux, des écoles et des bureaux de poste, sans compter les églises au toit percé et bientôt les gendarmeries. Avec leurs pauvres banderoles "non à la fermeture de notre...", les manifestants, fussent-ils bâtonniers de l'ordre des avocats de Millau ou d'Orléans, suscitent des commentaires apitoyés sur leur "combat d'arrière-garde". Pourtant, quand on entend Al Gore, le nouveau Nobel de la paix, décliner sa "Vérité qui dérange", quand on écoutre aussi le Ministre Jean-Louis Borloo et les participants à son "grenelle de l'Environnement", on se convainc que la désertification rurale et l'exode accéléré des populations vers des grandes villes et des banlieues de plus en plus polluées sont un mal fatal pour le pays et pour la planète. Comment le combattre en accélérant, au nom d'une logique financière, le mouvement . Et pourquoi faire la morale aux médecins, coupables de s'installer en trop grand nombre sur les rives de la Méditerranée, pourquoi menacer les étudiants en médecine d'un régime plus contraignant, qui les forcerait à exercer dans la Creuse ou le Pas-de-Calais, si l'Etat donne l'exemple inverse ?
A propos d'exemplarité : elle tombe mal, cette nomination de Bernard Laporte, l'entraîneur affairiste de l'équipe de France de rugby, qui devient Secrétaire d'Etat aux sports le jour même où l'on célèbre la mémoire de Guy Môquet (arrêté en 1940 non pour des faits de résistance contre l'occupant allemand mais pour avoir distribué des tracts anticapitalistes). Les discours sur les valeurs d'Antan c'est bien, mais l'exemple vivant venu d'en haut, ce serait mieux. Edouard Balladur premier ministre avait instauré une règle, certes sévère au regard de la présomption d'innocence, mais rassurante pour le peuple : tout membre du gouvernement mis en examen devrait quitter son poste. C'est ce que fit Alain Carignon. C'est ce que devait faire plus tard, sous le gouvernement Jospin, Dominique Strauss-Kahn. Dommage que l'ancien porte-parole balladurien, Nicolas Sarkozy, ait décidé, une fois à l'Elysée, d'abandonner cette règle d'airain.
Henri Guaino, la plume du président de la République, a de quoi être fier : Nicolas Sarkozy lui doit en partie sa victoire. Qu'on se souvienne du grand rassemblement du Bourget (octobre 2004) avec défilé, sur écrans géants, de vedettes du show-biz. Qu'on se souvienne aussi de l'Université d'été à Marseille (septembre 2006) avec Doc Gynéco, assis au premier rang devant les élus. La campagne était mal partie ! Arrive Guaino, qui fut à bonne école auprès de Philippe Séguin. Sur ses conseils, Sarkozy se met à nous conter, à partir du 14 janvier, une belle histoire de France, qui va de Jeanne d'Arc à Jean Jaurès en passant par Jules Ferry, avec un détour par la Grèce pour l'Antigone de Sophocle revue par Malraux. C'est un triomphe, grisant pour Guaino : il avait vu juste, quand il disait que les Français n'attendaient pas seulement qu'on leur propose de "travailler plus pour gagner plus" mais qu'on leur parle de "l'âme de la France". Cela l'autorise t-il aujourd'hui à prendre un ton aussi péremptoire pour juger "pas acceptables" les états d'âme d'enseignants "dont nous payons, insiste t-il, la formation et le salaire", lorsqu'ils osent s'interroger sur la décision impériale de lire, dans toutes les écoles de France, la lettre de Môquet . Après tout, l'école devrait être faite aussi pour former des esprits critiques. Des esprits libres.
Valeurs actuelles du 26.10 au 01.11.07
20:20 Publié dans Antoinette Fouque, Aung San Suu Kyi | Lien permanent | Commentaires (0)
ASSK : Pétition de l'Alliance des Femmes dans Marianne (20 au 26 octobre 2007)
APPEL
il y a eu gandhi, Mandela, Vaclav Havel, et leurs peuples...
AUJOURD'HUI, AUNG SAN SUU KYI CONTINUE DE MEDITER, PENSER, ECRIRE, RESISTER, AGIR, LUTTER...
"Aung San Suu Kyi ne cède pas, ne trahit pas. Elle est vivante, elle lutte, elle nous appelle. Jusqu'à quand, encore, cette femme-courage et son peuple pourront-ils supportés d'être bâillonnés et martyrisés ? Quand nous déciderons-nous à les aider fermement, et à faire triompher, réellement, nos idéaux communs ?"
Antoinette Fouque
Parlement Européen, Strasbourg, juin 1995
Photo Aung san Suu Kyi Prix Nobel de la Paix 1991 et Antoinette Fouque à Rangoon en septembre 1995.
SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE BIRMAN
Adressez vos signatures à :
ALLIANCE DES FEMMES POUR LA DEMOCRATIE
(alliance.des.femmes@orange.fr - 01.42.60.22.68 - 35 rue Jacob, 75006)
16:52 Publié dans Aung San Suu Kyi | Lien permanent | Commentaires (0)
Unis contre les violences faites aux femmes (Le Parisien du 29.10.07)
Unis contre les violences faites aux femmes (Le Parisien du 29.10.07)
Paris (IVème), hier.
Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé hier, sur le parvis de l'Hotel de Ville de Paris, les violences faites aux femmes, lors d'une manifestation organisée par un collectif d'associations. Ce rassemblement a attiré environ quatre cents personnes, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle. Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer." Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel : "J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence, car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre" a lancé le comédien ! La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". AFP / Patrick Kovarik
16:47 Publié dans Antoinette Fouque | Lien permanent | Commentaires (0)
Simone Veil par Antoinette Fouque (Femme actuelle du 29.10 au 4.11.07) (réalisé par Claudine Colozzi)
Simone Veil - Regards croisés sur une grande dame
Son autobiographie, "Une vie", sort le 31 octobre aux éditions Stock. L'occasion pour cinq femmes d'horizons divers de lui rendre un hommage personnel.
Un livre sans tabous : de sa jeunesse à Nice à l'élection présidentielle de mai dernier, Simone Veil évoque toutes les grandes étapes de sa vie personnelle et professionnelle.
"Je l'estime comme une grande soeur" (propos d'Antoinette Fouque sur Simone Veil recueillis par Claudine Colozzi - aux côtés de ceux de Beate Klarsfeld, Caroline Huppert, Rachida Dati et Elisabeth Guigou)
Antoinette Fouque, cofondatrice du MLF en 1968 et présidente de l'Alliance des femmes pour la démocratie (AFD)
"En France nous avons eu la chance unique, que le MLF que j’ai créé en 68, rencontre une femme d’Etat qui transforme nos revendications en réformes, donc en victoires communes. Toutes forces unies. L’alliance s’est faite très vite. Simone Veil a compris que des femmes en mouvement accomplissaient une mutation de civilisation : le passage d'une domination masculine, à un monde réconcilié de femmes et d'hommes. Loin de tout sectarisme, nous avons évité le piège d'un certain féminisme qui voudrait que les femmes deviennent des hommes comme les autres, dans une indifférence sexuelle. Nous n'avons pas le même Père politique. Je suis de gauche. Mais nous avons en commun, une source d'inspiration, un ancrage profond du côté de l'héritage maternel, matriciel, humain, charnel. Son coeur militant de femme droite déteste l'injustice. C'est pour cela que je la considère, l'admire et l'estime, comme une grande soeur. Par sa force et son rayonnement vital, intime autant que politique, elle a transformé sa destinée tragique d'adolescente, condamnée aux camps de concentration nazis, en un Destin d'Héroïne française, européenne et mondiale. Elle aurait dû, devrait, recevoir le Prix Nobel de la Paix." Antoinette Fouque
15:40 Publié dans Antoinette Fouque, Simone Veil | Lien permanent | Commentaires (0)
Gravidanza, dans le Monde des Livres (26.10.07)
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Antoinette Fouque
Gravidanza
"C'est une voix à la fois insistante et retenue, chargée de passion, pleine d'une imagination créatrice, et révélatrice de secrets, une voix que je n'ai trouvée que dans Rimbaud..." Alain Touraine
Femme savante et sage-femme historique du MLF (...), elle n'a jamais pu croire qu'une femme fût un homme inachevé : "les femmes ont quelque chose que les hommes n'ont pas - un utérus - , le lieu de création de l'être humain." Catherine David, Le Nouvel Observateur, 9 - 15 août 2007)
Elle développe depuis près de quarante ans une réflexion exigeante et singulière. (...) Fondés sur une psychanalyse critique qui prend pour cible la conception freudienne d'une libido qui ne serait que phallique, ses écrits affirment au contraire l'existence d'une "libido creandi". Aurélie Jacques, Le Point, 30 août 2007
Par le mouvement qu'elle a créé, par la pensée qu'elle a fait émerger et qui imprègne plusieurs générations, elle a subtilement mais radicalement bouleversé les fondements les plus méconnus des idéologies et des savoirs dominants. Jocelyne Sauvard, Sitartmag.com, automne 2007
Pour en finir avec les sciences humaines phallocentrées. La Quinzaine littéraire, 1er au 15 septembre 2007
15:30 Publié dans Antoinette Fouque | Lien permanent | Commentaires (0)
03/11/2007
fine art TV (Lauri Bounitarou) aime Christine Spengler !!!
Fine art TV, Lauri Boutinarou
Lauri Boutinarou a craqué pour "Une femme dans la guerre"... Article à venir sur le célébrissime site Fine Art TV http://www.finearttv.tv/
23:40 Publié dans Christine Spengler, Prix Grand Témoin de la France mutualiste | Lien permanent | Commentaires (0)
Artistes mobilisés (www.7sur7.be) 03.11.07
Des artistes mobilisés artistes contre les violences faites aux femmes
Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de six cents associations. (photo "Le féminisme n'a jamais tué personne" "Le machisme tue tous les jours")
Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.
En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".
"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison.
Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.
"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent".
La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.
"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.
Au tour de Carole Bouquet
"Si commettre un crime sur la femme qu'on aime est moins grave que de le commettre sur un étranger, alors je ne comprends pas bien comment fonctionne la justice", s'est interrogée Carole Bouquet.
"Cela voudrait dire que cette personne vous appartient. Or moi je n'appartiens à personne" a déclaré l'actrice. "Certaines femmes pensent que par amour elles vont guérir celui qui les maltraite" a t-elle poursuivi.
"Certaines se sentent coupables parce qu'elles pensent que leur amour n'est pas assez grand pour le soigner de ses souffrances. C'est à ce moment que vous avez besoin des autres parce qu'il faut que quelqu'un vous éclaire, vous protège et vous raconte de nouveau comment fonctionne ce que c'est que d'aimer", a t-elle conclu sous les applaudissements.
23:15 Publié dans Violences contre les femmes | Lien permanent | Commentaires (0)