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06/04/2009

Taslima Nasreen filmée à l'Espace des Femmes-Antoinette Fouque par TV5 Monde (Sophie Goldstein) pour le 8 mars !

taslima_nasreen-390.jpg Taslima Nasreen : regardez la vidéo ici

Taslima Nasreen est un symbole de la lutte pour les droits des femmes.
L'écrivain paye le prix fort pour son engagement: tête mise à prix en Inde et exil forcé, elle vit maintenant à Paris. C'est ce qu'elle a confié à notre équipe dans une interview exclusive.

Reportage de Sophie Golstein et Ivana Jurisa
8 Mars 2009

05/12/2007

Spectacle "VIVRE !" autour de Taslima Nasreen du 4 au 9 décembre à Levallois (en partenariat avec les éditions Des femmes-Antoinette Fouque)

"Une femme seule peut grandir, se déployer et faire croître toute une forêt". (...) "Le doute et la peur sont les pires ennemis des femmes... Le doute enchaîne leurs pieds et la peur envahit leurs cerveaux." Taslima Nasreen

Bien chères toutes et tous, en tant qu'attachée de presse des éditions Des femmes, partenaire du spectacle de Xavier Carrar, je vous recommande avec ferveur de faire le déplacement pour y assister ! C'est à Levallois, mais pas si sorcier d'accès finalement : à seulement dix minutes de train de la Gare Saint-Lazare ! Remuez-vous un peu ! Cette représentation, joliment appelée "Vivre !", très rare par sa qualité comme par son thème, a donc lieu chaque soir - et ce jusqu'au 9 décembre - à 20 h 30, au Petit Théâtre Odyssée, 25 rue de la Gare, Levallois. Sauf dimanche 9 décembre, à 16 h. Tarif classique 10 euros, tarif chanceux 5 euros. Renseignements 01.42.70.83.84. (Infos fichiers PDF de la Compagnie Théâtre des Hommes en pièces jointes.)

Comme vous le savez, Taslima Nasreen est, avec Aung San Suu Kyi, l'autre principale amie étrangère oppressée d'Antoinette Fouque pour laquelle l'Alliance des Femmes pour la Démocratie se mobilise ces derniers mois. D'une fidélité sans faille pour les causes qui la touchent et lui semblent importantes et justes, Antoinette Fouque a une nouvelle fois mis en lumière la détresse de sa soeur du Bangladesh avec un communiqué qui a eu énormément d'échos dans la presse, repris par quasiment tous les média, le 3 octobre dernier. (et que vous pourrez retrouver ici : http://editionsdesfemmes.blogspirit.com/archive/2007/10/03/taslima-nasreen-une-autre-femme-qui-a-besoin-de-nous.html )

Souvenons-nous qu'Antoinette Fouque avait réussi à sauver Taslima Nasreen en 1994. Le livre de la résistante orientale alors publié dans notre maison d'édition, reste disponible sous le titre Femmes, manifestez-vous ! (argumentaire en pièce jointe) ; il marque le début d'une solide amitié entre ces deux combattantes de la liberté.

Quant au spectacle, il est mis en scène par Xavier Carrar et constitue un vibrant hommage supplémentaire à Taslima Nasreen, je vous laisse l'écouter en cliquant lààààà :

http://www.ville-levallois.fr/videos-culture/vivre-video336.html

et vous abreuver de ses paroles ici : "Vivre ! veut faire entendre les souffrances, les combats et les résistances de femmes dans le monde, aujourd'hui. Vivre !, c'est cette rencontre forte avec le combat de Taslima Nasreen et la puissance poétique de son écriture, mais aussi avec les voix passées et présentes - plus vivantes que jamais d'Olympe de Gouges, Louise Michel, Nadia Tuéni, Annie Leclerc, Andrée Chedid, Antoinette Fouque et tant d'autres merveilleuses. - "droites sur le chemin". Xavier Carrar

Vivre ! est d'ores et déjà passé sur Radio Fréquence Protestante http://www.frequenceprotestante.com/ et est annoncé dans le guide Paris - agenda du Elle http://www.elle.fr/elle/ de cette semaine.

Mise en scène par le Levalloisien Xavier Carrar, cette œuvre a été écrite autour des poèmes de Taslima Nasreen. Cette pièce poétique est portée par trois voix, trois femmes, trois langues, en Français, en Arabe et dans la langue des signes.

Constituée d'articles, de portraits et de témoignages, Vivre ! fait entendre la souffrance et le combat de femmes dans le monde d'aujourd'hui. Un message qui s'adresse à toutes les femmes qui souffrent et se résume en une phrase : "Résistez car votre combat n'est pas vain, votre parole sera entendue".

Enfin, une mini intro sur Taslima Nasreen pour les (éventuels !) béotiens :

Cri du cœur

Taslima Nasreen évoque la condition des femmes et dénonce leur inégalité face aux hommes, leur soumission dans l'amour et leur esclavage dans la société.
Des thèmes très forts et ancrés en elle depuis qu'elle a été condamnée à mort par une fatwa et à la prison par contumace au Bengladesh, son pays natal.

En exil depuis douze ans, elle est accusée d'avoir osé s'élever contre l'oppression des
femmes. "Je crois que je dois utiliser la littérature comme un moyen pour transmettre un message, pour dire quelque chose de plus" témoigne Taslima Nasreen. Une pièce de théâtre qui ouvre les portes de la réflexion sur la condition de la femme dans les différentes sociétés. Un cri d'humanité, sincère et émouvant…

Belle soirée à vous,

08/11/2007

Vivre de Taslima Nasreen mise en scène Xavier Carrar du 4 au 8 décembre à Levallois

Xavier Carrar nous présente une création théâtrale "Vivre!" sur la poésie de Taslima Nasreen ( et en écho de nombreuses autres voix de poétesses telles Nadia Tuéni, Andrée Chedid, Antoinette Fouque, Olympes de Gouges...).

"Vivre!" est né de cette rencontre forte avec l'écriture poétique- politique de Taslima Nasreen;
vous trouverez ci-joint un dossier de présentation de cette création qui se fera au théâtre de l'Odyssée de Levallois-Perret.

Entre-temps l'actualité rattrape l'artistique, ainsi de nouvelles agressions ont eu lieu contre Taslima Nasreen et sa tête mise à prix.
Je travaille donc dans l'urgence de faire entendre sa voix- à chacun ses moyens et capacités: la mienne est de transmettre les Poètes et je crois qu'il est fondamental de faire entendre sa voix par tous les moyens et que la scène en est une
ainsi me voici devant vous à défendre "Vivre!" sur la poésie de Taslima Nasreen.

Par ailleurs, nous travaillons avec mon équipe à rendre ce spectacle accessible à la communauté sourde- car l'une de mes comédiennes Nelly Guyot est sourde et qu'il y a encore beaucoup à faire vis-à-vis des sourds en France-
manquant de moyen c'est un but que nous nous fixons pour la tournée que nous tentons de mettre en place pour 2008.

La Compagnie Théâtre des Hommes
La Compagnie Théâtre des Hommes est avant tout la rencontre de deux comédiens, Layla Metssitane et Xavier Carrar, fous amoureux des poètes et de la scène.
Cette compagnie est une grande folie, un choix artistique affirmé et revendiqué. Une grande folie car faire du théâtre aujourd’hui est une gageure.
« Nous faisons du théâtre pour aller à la rencontre d’hommes et de femmes de tous milieux, de toutes cultures. Notre objectif est de servir les poètes et de les porter au public sur scène. Nous vivons dans un monde qui perd sa conscience et qui souffre de ne plus entendre le souffle et parfois même le cri vivant des poètes. »
Un choix artistique affirmé car l’identité de la Compagnie Théâtre des Hommes est de trouver la meilleure adéquation entre un texte, un poète défendu et la structure qui portera son verbe tant au niveau du metteur en scène et/ou des comédiens, des partenaires et des lieux de représentations.
« Le Théâtre c’est la Lumière, la Beauté et l’Intelligence. Et les poètes, ces Fils du Ciel et de la Terre dérobant le feu aux Dieux pour le donner aux Hommes : ils sont ces héros qui gardent une foi inébranlable dans l’homme. »
Pour le poète Maïakovski, « il faut faire du théâtre d’extrême urgence ».
« Voilà notre destin, à nous comédiens, faire en sorte que les hommes portent en eux l’héritage des poètes : cette passerelle vitale d’humanité. »

Théâtre > Vivre !

Après "Palabre en Négritude", la compagnie Théâtre des Hommes revient à L'Escale pour une nouvelle pièce intitulée Vivre !, du 4 au 9 décembre. Un hymne à la liberté de vivre de la femme.

Mise en scène par le Levalloisien Xavier Carrar, cette œuvre a été écrite autour des poèmes de Taslima Nasreen. Cette pièce poétique est portée par trois voix, trois femmes, trois langues, en Français, en Arabe et dans la langue des signes.

Constituée d'articles, de portraits et de témoignages, Vivre ! fait entendre la souffrance et le combat de femmes dans le monde d'aujourd'hui. Un message qui s'adresse à toutes les femmes qui souffrent et se résume en une phrase : "Résistez car votre combat n'est pas vain, votre parole sera entendue".

Cri du cœur
Taslima Nasreen évoque la condition des femmes et dénonce leur inégalité face aux hommes, leur soumission dans l'amour et leur esclavage dans la société.
Des thèmes très forts et ancrés en elle depuis qu'elle a été condamnée à mort par une fatwa et à la prison par contumace au Bengladesh, son pays natal.

En exil depuis douze ans, elle est accusée d'avoir osé s'élever contre l'oppression des
femmes. "Je crois que je dois utiliser la littérature comme un moyen pour transmettre un message, pour dire quelque chose de plus" témoigne Taslima Nasreen. Une pièce de théâtre qui ouvre les portes de la réflexion sur la condition de la femme dans les différentes sociétés.
Un cri d'humanité, sincère et émouvant…

Vivre !
Petit Théâtre Odyssée - Escale
01 42 70 83 84
Mardi à samedi 8 décembre à 20 h
Dimanche 9 décembre à 16 h
Tarifs : 10 euros et 5 euros (TR)

Jeudi 08 Novembre 2007

12/10/2007

Taslima Nasreen sur e-torpedo.net le 12.10.07

L'écrivaine Taslima Nasreen en danger imminent

Solidarité avec Taslima Nasreen
La vie de Taslima Nasreen, écrivain et grande figure du combat pour les droits des femmes, la démocratie et la liberté d'expression, est aujourd'hui gravement menacée en Inde, où elle s'est réfugiée après un exil forcé du Bangladesh en 1994, à la suite d'une fatwa des intégristes musulmans la condamnant à mort.
Il y a quelques semaines, dans le sud de l'Inde, une centaine d'intégristes l'ont agressée et blessée lors de la signature de l'un de ses livres, tandis qu'un parti islamiste appartenant à la coalition gouvernementale mettait sa tête à prix pour 500 000 roupies tout en déposant plainte contre elle et en demandant son expulsion du pays.

"Les temps sont mauvais. Je ne sais pas ce qui m'attend. Ou bien les extrémistes vont me tuer, ou bien le gouvernement indien va m'expulser. (...) Où aller . Les fondamentalistes ont le bras long. Je ne suis pas ici pour combattre l'islam. Je ne fais qu'écrire pour les droits et la liberté des femmes (...). Mais cela fait maintenant seize ans que les extrémistes essaient de me tuer. (...) Si je survis, je viendrai peut-être en Europe en Octobre", écrit-elle à Antoinette Fouque.

L'Inde est, dit-on, la plus grande démocratie du monde. Pour la première fois de son histoire, elle est présidée par une femme, depuis juillet 2007.

Or depuis qu'elle y réside, Taslima Nasreen n'y jouit pas de ses pleins droits : la citoyenneté qu'elle a demandée au gouvernement du Bengale lui a été refusée.

Ce même Etat a interdit, en novembre 2003, la vente de son autobiographie. Il a fallu une décision de la Haute Cour, en septembre 2004, pour que l'interdiction soit levée.

Aujourd'hui, elle risque l'expulsion, voire l'emprisonnement, et ceux qui l'agressent et la menacent ne sont pas sérieusement poursuivis.

Taslima Nasreen doit pouvoir vivre, écrire, être lue, en Inde, et dans le monde, en toute hospitalité et en toute sécurité.

A Paris, en novembre dernier, au Colloque "Femmes en mouvements hier et aujourd'hui pour demain", elle disait, évoquant les souffrances de l'exil : "Mais j'ai une maison, c'est l'amour que je reçois des femmes, de toutes les femmes de par le monde".

Par la mobilisation militante, médiatique et diplomatique, nous avons réussi à la sauver en 1994. Nous devons le faire aujourd'hui encore.

Il y va de sa vie, de la liberté des femmes et de la liberté d'expression dans le monde.

Taslima Nasreen dans L'Humanité.fr du 12.10.07

L'essentiel

Taslima Nasreen. L'écrivain lance un appel à l'aide.

L'écrivain Taslima Nasreen, qui risque d'être expulsée d'Inde où elle a été menacée de mort par des islamistes, a lancé un appel à l'association française Alliance des femmes pour la démocratie. Taslima Nasreen, musulmane, vit en exil depuis qu'elle a été menacée de mort par des islamistes au Bangladesh en 1994. Elle a été agressée publiquement en Inde en août dernier par des activistes musulmans et est poursuivie en justice dans ce pays pour offense à l'islam. Aux termes du Code pénal indien, elle risque jusqu'à trois ans de prison. La citoyenneté indienne a été refusée à Taslima Nasreen, qui souhaitait s'établir dans l'Etat indien du Bengale occidental. L'Alliance des femmes et sa présidente Antoinette Fouque ont déjà été entrepris des démarches en sa faveur auprès des autorités indiennes.

11/10/2007

Taslima Nasreen sur come4news.com le 11.10.07

Taslima Nasreen appelle à l'aide, relayée par l'Alliance des femmes

Une pétition émanant d'alliance des femmes en solidarité avec Taslima Nasreen est actuellement en ligne sur internet, suite à un appel à l'aide de l'écrivain du bengladesh lui-même. Taslima Nasreen a été menacée de mort par une fatwa suite à son premier roman, Lajja (La honte), dans lequel elle prenait position pour les femmes battues dans l'islam, mais aussi pour les minorités non islamiques, ici les hindouistes, dans les pays musulmans, tels que le sien.

Pour échapper aux extrémistes, en 1994, elle a dû fuir son pays, pour habiter successivement Berlin, Stockholm, et New York, puis Calcutta où elle essaye d'obtenir la nationalité indienne, en vain. Agressée par un groupement politique musulman à Hiderabad en août dernier, alors qu'elle présentait la traduction d'un de ces livres, elle fait aussi l'objet d'une mise à prix, de plus de 11 000 dollars, pour sa décapitation, ordonné toujours par des islamistes indiens. Si aujourd'hui Taslima Nasreen appelle à l'aide c'est qu'elle risque l'expulsion, ou... la mort, selon elle. La justice indiennre la poursuit par ailleurs pour avoir semé "La discorde, la haine, et la malveillance entre les groupes religieux", et elle risque jusqu'à trois ans de réclusion.

Dans un entretien donné à Amnestie sans frontière le 8 mars 2003, elle expliquait la dure situation des femmes dans son pays, "elles n'ont aucun droit élémentaire" dit-elle, "elles ne vivent pas comme des êtres humains", avant de décrire les phénomènes trop fréquents de viols, dont les auteurs ne sont presque jamais inculpés. Au-dessus du texte de la pétition, ces paroles de Taslima Nasreen : "Les temps sont mauvais. Je ne sais pas ce qui m'attend. Ou bien les extrémistes vont me tuer, ou bien le gouvernement indien va m'expulser. (...) Où aller ? Les fondamentalistes ont le bras long. Je ne suis pas ici pour combattre l'islam. Je ne fais qu'écrire pour les droits et la liberté des femmes (...) Mais cela fait maintenant seize ans que les extrémistes essaient de me tuer (...) Si je survis, je viendrai peut-être en Europe en Octobre" écrit-elle à Antoinette Fouque. Il est possible d'imaginer que cela pourrait lui arriver n'importe quand.

Taslima Nasreen est en grand danger aujourd'hui, comme le fut Salmann Rushdie. Dans un article d'opinion, le journaliste Didier Jacob évoque sa rencontre avec Taslima Nasreen, son amour pour Victor Hugo, et le parallèle entre les deux romanciers.

10/10/2007

Taslima sur Nouvelobs.com du 10.10.07

Du site : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20071009.OBS8865/

INDE
Taslima Nasreen lance un appel
pour ne pas être expulsée
NOUVELOBS.COM | 10.10.2007 | 18:31
6 réactions
L'Alliance des femmes pour la démocratie relaie l'appel de l'auteure bangladaise, menacée d'être expulsée d'Inde pour y avoir semé "la discorde et la haine" dans ses écrits.


Manifestation de soutien en faveur de Talisma Nasreen (AP)
L'écrivaine bangladaise Taslima Nasreen lance un appel à l'aide, annonce, mardi 9 octobre, l'Alliance des femmes pour la démocratie. Cette auteure vit dans la peur d'être expulsée d'Inde, depuis qu'elle y a été menacée de mort par des islamistes radicaux.
Dans un poignant message adressé, début octobre, à l'éditrice Antoinette Fouque, Taslima Nasreen décrit l'impasse dans laquelle elle se trouve : "Ou bien les extrémistes vont me tuer, ou bien le gouvernement indien va m'expulser".

Poursuivie par la justice

Déjà au Bangladesh, des islamistes l'avaient menacée, en 1994, ce qui l'avait contrainte à quitter son pays natal pour l'Inde. Désireuse de s'établir au Bengale occidental, Taslima Nasreen avait alors émis la demande d'obtenir la citoyenneté indienne, ce qui lui avait été refusé. Au mois d'août, Taslima Nasreen a été agressée en public par des islamistes indiens.
Elle est en outre poursuivie par la justice indienne, qui lui reproche d'avoir semé "la discorde, la haine et la malveillance entre les groupes religieux". Elle encourt jusqu'à 3 ans de réclusion.

Un appel aux autorités

Alliance des femmes s'engage donc à nouveau pour défendre la romancière. L'association a interpellé les autorités indiennes, comme elle l'avait fait en 1994, et lance une pétition.
Taslima Nasreen, raconte, dans une lettre à Antoinette Fouque, ne pouvoir "survivre en tant qu'écrivain engagé que (...) dans une région du monde où (elle se sent) chez (elle), où (elle n'est) pas considérée comme une étrangère". L'auteure espère pouvoir "vivre en Inde en toute hospitalité et en toute sécurité".
Au Bangladesh, la romancière a déjà été condamnée, en 2002, à un an d'emprisonnement pour son roman "Lajja", dans lequel elle dépeint les sévices endurés par la communauté hindoue, victime de la majorité musulmane.
(avec AFP)

Taslima Nasreen sur tv5.org du 10.10.07

Paris, 9 octobre 2007 (AFP)

Taslima Nasreen lance un appel à l'aide pour pouvoir vivre en Inde.

L'écrivain bangladaise Taslima Nasreen, qui risque d'être expulsée d'Inde où elle a été menacée de mort par des islamistes, a lancé un appel à l'aide pour pouvoir continuer à vivre dans ce pays, a annoncé mardi l'association française Alliance des Femmes pour la Démocratie.

"Les temps sont mauvais. Je ne sais pas ce qui m'attend. Ou bien les extrémistes vont me tuer, ou bien le gouvernement indien va m'expulser", écrit Mme Nasreen dans un message adressé début octobre à l'éditrice et militante féministe Antoinette Fouque, cité par l'association dans un communiqué.

"Si je suis expulsée d'un pays laïc et démocratique (comme l'Inde), je ne pourrai plus jamais de ma vie aller dans un pays du sous-continent indien. Je ne peux retourner au Bangladesh. L'Inde est ma seconde maison, c'est sa langue que je parle, sa culture que je partage", poursuit-elle.

Taslima Nasreen, musulmane, vit en exil depuis qu'elle a été menacée de mort par des islamistes au Bangladesh en 1994. Elle a été agressée publiquement en Inde en août dernier par des activistes musulmans et est poursuivie en justice dans ce pays pour offense à l'islam. Aux termes du code pénal indien, elle risque jusqu'à trois ans de prison pour "avoir attisé la discorde, la haine et la malveillance" entre groupes religieux.

"Je ne peux survivre en tant qu'écrivain engagé que si je vis dans une région du monde où je me sens chez moi, où je ne suis pas considérée comme une étrangère", poursuit Mme Nasreen dans son message à Mme Fouque.

L'Alliance des Femmes pour la Démocratie rappelle dans son communiqué que la citoyenneté indienne a été refusée à Mme Nasreen, qui souhaitait s'établir dans l'Etat indien du Bangladesh occidental. "Taslima Nasreen doit pouvoir vivre en Inde en toute hospitalité et en toute sécurité (...) Par la mobilisation militante, médiatique et diplomatique, nous avons réussi à la sauver en 1994. Nous devons le faire aujourd'hui encore", poursuit-elle.

Des démarches en faveur de Mme Nasreen ont déjà été entreprises auprès des autorités indiennes, notamment le Parti du Congrès, présidé par Sonia Gandhi, et la présidente de l'Inde, Pratibha Patil, a précisé l'Alliance, présidée par Mme Fouque, à l'AFP. Une pétition a également été lancée.

L'écrivain a été condamnée à un an de prison dans son pays natal en 2002 pour son roman "Lajja" ("honte"), dans lequel elle décrit les persécutions perpétrées par la majorité musulmane contre la communauté hindoue.

Inde : Taslima Nasreen toujours menacée, par Yves Izard (France info du 10 octobre 2007)

Décryptage de « Inde : Taslima Nasreen toujours menacée », par Yves Izard, diffusé le 10 octobre 2007 sur France Info.

On connaît Taslima Nasreen depuis la publication de son roman Lajja – La Honte – dans lequel elle décrit les persécutions des musulmans du Bangla Desh contre la communauté hindoue. C’était en 1994, cela lui avait valu des menaces de mort de la part des islamistes.
Depuis, elle a vécu en exil en Occident, puis elle s’est installée en Inde, à Calcutta. Mais l’été dernier, ce sont des activistes musulmans indiens qui l’ont agressée publiquement, Depuis, elle se sent menacée, c’est ce qu’elle écrit à Antoinette Fouque, présidente de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie.
(Voix d’Antoinette) « J’ai été molestée dans le Sud de l’Inde, dans l’Andhra Pradesh, par un fondamentaliste, et cela a rendu très problématique mon existence au Bengale, à Calcutta. Si je suis expulsée, dit-elle, d’un pays laïque et démocratique comme l’Inde, je ne pourrai plus jamais de ma vie aller dans un pays du sous-continent indien. Elle dit même : c’est ma seconde maison, c’est sa langue que je parle, sa culture que je partage. En tant qu’écrivain engagé je ne peux survivre que si je vis dans une région du monde où je me sens chez moi ».
Taslima Nasreen est désormais poursuivie en justice en Inde, pour incitation à la haine entre les communautés et aux termes du Code pénal elle risque jusqu’à trois ans de prison. C’est vrai que, sans la nationalité indienne, elle peut aussi être expulsée, et le contexte politique ne lui est guère favorable.
ChristopheJaffrelot, directeur du département Asie à Sciences Po :
« Les musulmans en Inde représentent quelque chose comme 13% de la population. Ils constituent une banque de votes très courtisée par les différents partis. En particulier par le parti du Congrès, qui est aujourd’hui au pouvoir, mais en situation fragile. C’est sur cette toile de fond qu’il faut lire les hésitations du pouvoir à donner la nationalité indienne à Nasreen. C’est un signal qui pourrait être instrumentalisé ».
Des démarches ont été entreprises auprès des autorités indiennes, selon l’Alliance des Femmes, pour l’instant elles sont restées sans réponse.

Taslima Nasreen dans "Associations. societegenerale.fr" du 10.10.07

Paris, 9 octobre 2007 (AFP)

Taslima Nasreen lance un appel à l'aide pour pouvoir vivre en Inde.

L'écrivain bangladaise Taslima Nasreen, qui risque d'être expulsée d'Inde où elle a été menacée de mort par des islamistes, a lancé un appel à l'aide pour pouvoir continuer à vivre dans ce pays, a annoncé mardi l'association française Alliance des Femmes pour la Démocratie.

"Les temps sont mauvais. Je ne sais pas ce qui m'attend. Ou bien les extrémistes vont me tuer, ou bien le gouvernement indien va m'expulser", écrit Mme Nasreen dans un message adressé début octobre à l'éditrice et militante féministe Antoinette Fouque, cité par l'association dans un communiqué.

"Si je suis expulsée d'un pays laïc et démocratique (comme l'Inde), je ne pourrai plus jamais de ma vie aller dans un pays du sous-continent indien. Je ne peux retourner au Bangladesh. L'Inde est ma seconde maison, c'est sa langue que je parle, sa culture que je partage", poursuit-elle.

Taslima Nasreen, musulmane, vit en exil depuis qu'elle a été menacée de mort par des islamistes au Bangladesh en 1994. Elle a été agressée publiquement en Inde en août dernier par des activistes musulmans et est poursuivie en justice dans ce pays pour offense à l'islam. Aux termes du code pénal indien, elle risque jusqu'à trois ans de prison pour "avoir attisé la discorde, la haine et la malveillance" entre groupes religieux.

"Je ne peux survivre en tant qu'écrivain engagé que si je vis dans une région du monde où je me sens chez moi, où je ne suis pas considérée comme une étrangère", poursuit Mme Nasreen dans son message à Mme Fouque.

L'Alliance des Femmes pour la Démocratie rappelle dans son communiqué que la citoyenneté indienne a été refusée à Mme Nasreen, qui souhaitait s'établir dans l'Etat indien du Bangladesh occidental. "Taslima Nasreen doit pouvoir vivre en Inde en toute hospitalité et en toute sécurité (...) Par la mobilisation militante, médiatique et diplomatique, nous avons réussi à la sauver en 1994. Nous devons le faire aujourd'hui encore", poursuit-elle.

Des démarches en faveur de Mme Nasreen ont déjà été entreprises auprès des autorités indiennes, notamment le Parti du Congrès, présidé par Sonia Gandhi, et la présidente de l'Inde, Pratibha Patil, a précisé l'Alliance, présidée par Mme Fouque, à l'AFP¨. Une pétition a également été lancée.

L'écrivain a été condamnée à un an de prison dans son pays natal en 2002 pour son roman "Lajja" ("honte"), dans lequel elle décrit les persécutions perpétrées par la majorité musulmane contre la communauté hindoue.