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03/11/2007

Un monde en manque de femmes, par Martine Gozlan (Marianne du 3 au 9.11.07)

Magazine

catastrophe démographique

Un monde en manque de femmes

L'humanité se déshumanise... de sa part féminine, en voie d'extinction. Cent quatre-vingt-dix millions sont déjà portées manquantes en Asie. Attention, danger !

Par Martine Gozlan

(...)

Depuis qu'on peut choisir le sexe de sa progéniture, les sélectionneurs accordent la prime au mâle.

L'origine du monde

(...)

Montée des frustrations

je me sens vide et seule à pleurer parce que sans moi, l'air de rien, c'est la fin de la pensée. Catastrophe confirmée par ma soeur féministe Antoinette Fouque qui me reçoit dans son salon blanc avec tous les honneurs dus au dernier spécimen de l'espèce condamnée. D'admirables lys se pâment sur la commode. Nous nous fânerons ensemble. "Nous voilà au bout du processus amorcé il y a dix mille ans puisque les trois monothéismes ont construit une spiritualité sans femmes !" diagnostique Antoinette. "L'utérus artificiel, c'est le fantasme du Meilleur des mondes, la fin de l'intelligence des corps, une jungle de pseudo-femmes et de pseudo-mâles..." Elle qui a fondé le MLF, les éditions Des femmes et l'Alliance des Femmes pour la Démocratie trouve le retournement assez effrayant. Un monde sans nous ? En Asie, c'est un monde sans Aung San Suu Kyi, cette orchidée qui résiste aux brutes épaisses de Rangoon. Sans Taslima Nasreen la Bengladaise, ce dahlia qui défie les intégristes de Dacca. Sans Chirine Ebadi l'Iranienne, ce lierre vivace qui s'accroche au mur d'interdits des mollahs de Téhéran. Jolies fleurs contre peaux de vache, elles restent dans le ventre du danger, refusant de céder aux miroitements de l'exil.

En quittant Antoinette, je marche, j'erre, je rumine. Quand nous n'y serons plus, à quoi ressemblera mon beau Paris si follement féminin ? Sur les quais, je déniche un roman prophétique du grand Amin Maalouf. En 1992, cet Oriental visionnaire imaginait déjà un monde sans moi. Grâce à la poudre d'une fève magique, je ne donnais plus naissance qu'à des garçons. Le héros de Maalouf, lui, tenait à sa fille Béatrice comme à la prunelle de ses yeux. Désespéré, il se mit à combattre l'âge fou qui venait, "ce siècle après Béatrice" qui est désormais le nôtre : "Certaines sociétés avaient connu au lendemain des guerres, des période où les femmes étaient en surnombre ; malgré la détresse et les privations, il s'agissait, au regard de l'histoire, de plages paisibles où les humains reprenaient leur souffle. Jusqu'ici, on n'avait jamais pu observer, grandeur nature, des sociétés où les jeunes mâles seraient en surnombre écrasant."

Aujourd'hui, on peut. Les émeutes de célibataires ont déjà commencé. En Inde, on se partage les pauvrettes. Une pour dix hommes dans les villages du Bihar. Une épousée doit assurer le service pour toute la patrie. Les frustrations montent. Aux affaires depuis des millénaires, vous n'avez pas brillé par votre douceur ! Et encore, j'étais dans la coulisse. Ce sera pis sans moi. Plus de repos pour le guerrier, donc la guerre à l'infini. Amin Maalouf avait tout compris : "Je pense à ces mâles qui vont rôder pendant des années à la recherche de compagnes inexistantes ; je pense à ces foules enragées qui vont se former et grossir et se déchaîner, rendues démentes par la frustration, pas uniquement sexuelle, car ils sont aussi frustrés de toute chance d'avoir une vie normale, de bâtir un foyer, une famille, un avenir. Pouvez-vous seulement imaginer les réserves de rancoeur et de violence chez ces êtres que rien ne pourra satisfaire ni calmer ? Quelles institutions résisteront ? Quelles lois ? Quel ordre ? Quelles valeurs ?

Extinction des civilisations

(...)

01/11/2007

Cyril huvé dans L'éveil de la Haute-Loire (01.11.07)

3576072081065_600.jpgAcadémie de musique de la Chaise-Dieu : le week-end musical de la Toussaint

C'est dans cet esprit qu'a été créée, en 2006, l'académie de Musique de la Chaise-Dieu. Le pianiste Cyril Huvé, qui a eu la grande chance de bénéficier à une époque de l'enseignement régulier de Cziffra et d'un soutien très attentif de sa part, a accepté avec enthousiasme ce projet artistique et souhaite rassembler à La Chaise-Dieu des artistes qui ont la conviction de faire partager aux plus jeunes générations les visions très affirmées de la personnalité dans l'interprétation que, chacun à sa façon, ils assument dans leur carrière musicale.

(...)

Les artistes

Cyril Huvé, piano et pianoforte. Sa discographie comprend l'Intégrale des lieder de Liszt où il accompagne cinq chanteurs dont Ernst Haefliger (Adda - Radio France, Prix du Disque), les Paraphrases de Liszt sur Verdi (BNL, Choc du Monde et de la Musique), les Ballades de Scherzi de Chopin (EMI), les Quintettes de Hummel et Schubert "la Truite" (EMI Virgin), les Trios de Brahms et Ligeti (Naïve), le Chant du Cygne de Schubert-Liszt (Adès). Il forme un duo avec le comédien Daniel Mesguich et leur CD "Mélodrames Romantiques" vient de sortir aux éditions Des Femmes.

(...)

François Guéry, cité par Jean Lacoste dans La Quinzaine littéraire (1 au 15.11.07)

FRAU HEIDEGGER

Un document, sans doute, mais de quelle nature ? Peut-on attendre des lettres familières de Heidegger à sa femme Elfride des éclaircissements nouveaux sur une pensée qui demeure pleinement exposée dans les oeuvres ? Et qu'importe, en définitive, le misérable tas de secrets de l'homme Heidegger, sa complaisance envers les illusions du régime nazi, ses innombrables conquêtes féminines, les failles de son caractère, l'enrobage pompeux de ses défaillances ? Le cas Heidegger nous lasse. Jean Lacoste

Chronique du livre Martin Heidegger "Ma chère petite âme" Lettres de Martin Heidegger à sa femme Elfride 1915 - 1970 trad. de l'allemand par Marie-Ange Maillet Seuil éd., 524 p., 25 E

(...)

Le mariage a tenu, Elfride - jusqu'à la dépression - se résignant aux aventures de son mari, qui présente celles-ci comme la condition érotique de sa créativité "pensante". Il serait à cet égard passionnant de mettre en regard de ce Don Juan heureux en ménage, le destin assez différent d'un autre philosophe de la création héroïque, le pauvre Nietzsche, solitaire affamé de disciples, célibataire longtemps obsédé par le mariage ou la vie en commun, rejeté par Lou von Salomé, - ce "génie de la vie", comme il est dit dans un essai intéressant sur cette figure "insoumise" - , étranger à toute sexualité et probablement victime d'une syphilis paralysante après une brève rencontre avec une prostituée de Leipzig. Heidegger, lui, est frappé en 1971 d'une attaque à Augsbourg "où il a rendez-vous avec une femme". François Guéry, Lou Salomé, Génie de la vie, Des femmes - Antoinette Fouque, 2007

30/10/2007

Violences contre les femmes (www.7sur7.be le 30.10.07)

Des artistes mobilisés artistes contre les violences faites aux femmes

Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de six cents associations. (photo "Le féminisme n'a jamais tué personne" "Le machisme tue tous les jours")

Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.

En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".

"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison.

Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.

"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent".

La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.

"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.

Au tour de Carole Bouquet

"Si commettre un crime sur la femme qu'on aime est moins grave que de le commettre sur un étranger, alors je ne comprends pas bien comment fonctionne la justice", s'est interrogée Carole Bouquet.

"Cela voudrait dire que cette personne vous appartient. Or moi je n'appartiens à personne" a déclaré l'actrice. "Certaines femmes pensent que par amour elles vont guérir celui qui les maltraite" a t-elle poursuivi.

"Certaines se sentent coupables parce qu'elles pensent que leur amour n'est pas assez grand pour le soigner de ses souffrances. C'est à ce moment que vous avez besoin des autres parce qu'il faut que quelqu'un vous éclaire, vous protège et vous raconte de nouveau comment fonctionne ce que c'est que d'aimer", a t-elle conclu sous les applaudissements.

Violences contre les femmes sur linternaute.com (30.10.07)

Une vingtaine d'artistes mobilisés contre les violences faites aux femmes devant l'Hôtel de ville de Paris

Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de six cents associations. (photo Nadine Trintignant hier devant le parvis de l'Hôtel de ville de Paris)

Photo : l'actrice et réalisatrice Nadine trintignant et l'adjointe PS au maire de Paris Anne Hidalgo à Paris, le 28 octobre 2007 (photo Patrick Kovarik, AFP)

Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.

En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".

"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison.

Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.

"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent".

La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.

"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.

Au tour de Carole Bouquet

"Si commettre un crime sur la femme qu'on aime est moins grave que de le commettre sur un étranger, alors je ne comprends pas bien comment fonctionne la justice", s'est interrogée Carole Bouquet.

"Cela voudrait dire que cette personne vous appartient. Or moi je n'appartiens à personne" a déclaré l'actrice. "Certaines femmes pensent que par amour elles vont guérir celui qui les maltraite" a t-elle poursuivi.

"Certaines se sentent coupables parce qu'elles pensent que leur amour n'est pas assez grand pour le soigner de ses souffrances. C'est à ce moment que vous avez besoin des autres parce qu'il faut que quelqu'un vous éclaire, vous protège et vous raconte de nouveau comment fonctionne ce que c'est que d'aimer", a t-elle conclu sous les applaudissements.

Violences faites aux femmes sur La-croix.com (30.10.07)

Paris AFP : Une vingtaine d'artistes devant l'Hôtel de ville de Paris

Contre les violences faites aux femmes

Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de six cents associations.

Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.

En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".

"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison.

Un témoignage de Guy Bedos

Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.

"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent".

La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.

"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.

Au tour de Carole Bouquet

"Si commettre un crime sur la femme qu'on aime est moins grave que de le commettre sur un étranger, alors je ne comprends pas bien comment fonctionne la justice", s'est interrogée Carole Bouquet.

"Cela voudrait dire que cette personne vous appartient. Or moi je n'appartiens à personne" a déclaré l'actrice. "Certaines femmes pensent que par amour elles vont guérir celui qui les maltraite" a t-elle poursuivi.

"Certaines se sentent coupables parce qu'elles pensent que leur amour n'est pas assez grand pour le soigner de ses souffrances. C'est à ce moment que vous avez besoin des autres parce qu'il faut que quelqu'un vous éclaire, vous protège et vous raconte de nouveau comment fonctionne ce que c'est que d'aimer", a t-elle conclu sous les applaudissements.

29/10/2007

Une vingtaine d'artistes mobilisés (La Presse de la Manche 29.10.07)

Une vingtaine d'artistes devant l'Hôtel de ville de Paris

Contre les violences faites aux femmes

Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de six cents associations. (photo Nadine Trintignant hier devant le parvis de l'Hôtel de ville de Paris)

Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle hier, parmi les manifestants

Des personnalités du monde du spectacle, et d'associations, étaient hier aux côtés de l'actrice Nadine Trintignant et de l'adjointe PS au maire de Paris Anne Hidalgo (photo AFP)

Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.

En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".

"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison.

Un témoignage de Guy Bedos

Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.

"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent".

La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.

"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.

Au tour de Carole Bouquet

"Si commettre un crime sur la femme qu'on aime est moins grave que de le commettre sur un étranger, alors je ne comprends pas bien comment fonctionne la justice", s'est interrogée Carole Bouquet.

"Cela voudrait dire que cette personne vous appartient. Or moi je n'appartiens à personne" a déclaré l'actrice. "Certaines femmes pensent que par amour elles vont guérir celui qui les maltraite" a t-elle poursuivi.

"Certaines se sentent coupables parce qu'elles pensent que leur amour n'est pas assez grand pour le soigner de ses souffrances. C'est à ce moment que vous avez besoin des autres parce qu'il faut que quelqu'un vous éclaire, vous protège et vous raconte de nouveau comment fonctionne ce que c'est que d'aimer", a t-elle conclu sous les applaudissements.

unis contre les violences faites aux femmes (La Nouvelle République) 29.10.07

Mobilisation : Une vingtaine d'artistes devant l'Hôtel de ville de Paris

Manif contre les violences faites aux femmes

Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle hier, parmi les manifestants

Des personnalités du monde du spectacle, et d'associations, étaient hier aux côtés de l'actrice Nadine Trintignant et de l'adjointe PS au maire de Paris Anne Hidalgo (photo AFP)

Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de 600 associations. Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.

En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".

"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison.

"A la première baffe, barrez-vous"

Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.

"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent".

La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.

"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.

"Si commettre un crime sur la femme qu'on aime est moins grave que de le commettre sur un étranger, alors je ne comprends pas bien comment fonctionne la justice", s'est interrogée Carole Bouquet. "Cela voudrait dire que cette personne vous appartient. Or moi je n'appartiens à personne" a déclaré l'actrice. "Certaines femmes pensent que par amour elles vont guérir celui qui les maltraite" a t-elle poursuivi. "Certaines se sentent coupables parce qu'elles pensent que leur amour n'est pas assez grand pour le soigner de ses souffrances. C'est à ce moment que vous avez besoin des autres parce qu'il faut que quelqu'un vous éclaire, vous protège et vous raconte de nouveau comment fonctionne ce que c'est que d'aimer", a t-elle conclu sous les applaudissements. Acteurs du monde du spectacle et d'associations se sont regroupés autour de la réalisatrice, Nadine Trintignant, et de l'adjointe PS au maire de Paris, Anne Hidalgo (AFP)

Mobilisation : Une vingtaine d'artistes devant l'Hôtel de ville de Paris (La République des Pyrénées) 29.10.07

Mobilisation : Une vingtaine d'artistes devant l'Hôtel de ville de Paris

Manif contre les violences faites aux femmes

Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle hier, parmi les manifestants

Des personnalités du monde du spectacle, et d'associations, étaient hier aux côtés de l'actrice Nadine Trintignant et de l'adjointe PS au maire de Paris Anne Hidalgo (photo AFP)

Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de 600 associations. Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.

En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".

Le témoignage personnel de Guy Bedos

"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison. Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.

"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent". La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.

"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.

Manif contre les violences faites aux femmes (29.10.07) dans L'Eclair-Pyrénées

Mobilisation : Une vingtaine d'artistes devant l'Hôtel de ville de Paris

Manif contre les violences faites aux femmes

Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle hier, parmi les manifestants

Des personnalités du monde du spectacle, et d'associations, étaient hier aux côtés de l'actrice Nadine Trintignant et de l'adjointe PS au maire de Paris Anne Hidalgo (photo AFP)

Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de 600 associations. Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.

En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".

Le témoignage personnel de Guy Bedos

"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison. Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.

"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent". La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.

"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.