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15/09/2007

DVD "Amazonie, la vie au bout des doigts" de Stéphanie Pommez

Amazonie, la vie au bout des doigts
Stéphanie Pommez


Producteur : ZOO ETHNOLOGICAL DOCUMENTARIES
Documentaire - 52 minutes - 2005

Office 13/09/2007

Ce documentaire fait le portrait de trois sages-femmes au cœur de la forêt amazonienne. On recense chaque année dans cette forêt plus de 130 000 naissances effectuées grâce à l’assistance des sages-femmes qui, dans ces villages dépourvus d'électricité, d'eau courante et de services sociaux, offrent plus qu'une aide médicale : elles sont les gardiennes d'une vaste culture orale et savent préparer des remèdes à tous les maux avec les plantes de la forêt.
Au Brésil, dans les communautés disséminées le long des rivières du bassin Amazonien, on dit d'une femme enceinte qu'elle a un pied dans la tombe. Sans assistance médicale, ces jeunes mères s'en remettent au savoir traditionnel des sages-femmes qui les aident à affronter l'accouchement.
Une profession qui se transmet de mère en fille pour venir en aide aux femmes les plus démunies. Un savoir-faire ancestral, décrit par ces trois femmes comme “un don du ciel”.
En suivant successivement chacune de ces trois sages-femmes dont elle fait le portrait, la réalisatrice plonge au cœur des légendes et des croyances dont elles détiennent le précieux savoir.



Stéphanie Pommez est née en 1972. Elle a passé toute son enfance et sa jeunesse au Brésil, qu'elle considère comme son pays d'adoption. Elle a étudié le Développement à l'Université de Magill, à Montréal. Photographe et réalisatrice, elle a commencé à travailler pour les ONG au Mexique, puis pour médecins du Monde, à New York. Elle y habite toujours aujourd'hui.

"Les politiques sexuelles" de Kate Millett

katemillett1_88x382.jpgLes politiques sexuelles
Kate Millett


1ère édition : 1969 (Sexual Politics) ; 1ère édition française : Stock, 1971 (La politique du mâle)

Traduit de l’américain par Elisabeth Gille.

Office 25/05/2007

La Politique du mâle est une critique de la société occidentale qui se concentre sur une dénonciation du pouvoir patriarcal et de la négation du corps féminin à tous les niveaux : idéologique, sociologique, anthropologique, politique, ainsi que littéraire.
Dans une première partie, l’auteure défend l’idée, trop souvent négligée selon elle, que la sexualité a un aspect politique. Dans une deuxième partie, plus théorique, elle retrace la grande transformation qu’a connue la relation traditionnelle entre les sexes au XIXe siècle et au début du XXe, puis le climat de réaction qui s’est installé entre 1930 et 1960, assurant la persistance d’un mode de vie patriarcal modifié. La troisième partie est consacrée à l’étude du reflet de cette seconde période dans la littérature : l’auteure étudie la représentation du rapport entre les sexes chez quatre écrivains : Norman Mailer, D.H. Laurence et Henry Miller.
Tandis que les écrivains anglo-saxons Norman Mailer, D.H. Laurence et Henry Miller y sont dénoncés pour leur sexisme, mettant en scène des personnages féminins soumis et humiliés, Kate Millett oppose leurs points de vue phallocrates et androcentristes à celui d'un auteur français, Jean Genet.
Dès sa sortie, La Politique du mâle fit l’effet d’un pavé dans la mare et contribua par la suite à favoriser le développement des études et recherches féminines au niveau universitaire, ainsi que la révélation d'injustices qui allaient éclater au grand jour pendant la deuxième vague du féminisme.

Kate Millett, née en 1934 dans le Minnesota, est une figure majeure du féminisme. Elle est connue dans le monde entier pour son combat politique. Sa thèse, Sexual Politics, soutenue en 1970 à l’université de Columbia, connaît un véritable engouement dès sa parution. En 1971 elle achète une ferme qu’elle restaure pour en faire une communauté de femmes artistes, baptisée « Women’s Art Colony Farm ». Elle a signé de nombreux livres tout en consacrant sa vie à la libération sexuelle. Ses romans En vol et Sita racontent, sous le voile de la fiction, ses expériences homosexuelles. En Iran relate la lutte pour les droits des femmes qu’elle a mené dans ce pays avant d’en être expulsée.

"Hosto blues" de Victoria Thérame

Couv Hosto-Blues.jpgHosto Blues
Victoria Thérame


Première édition : 1974 (Des femmes)

Office 27/09/2007

Hosto Blues décrit douze heures de la vie d'une infirmière : une journée entière restituée à la première personne, minute par minute, entrecoupée par les souvenirs de neuf ans de service hospitalier.

Ce texte d’une vivacité rare décrit de façon acerbe et provocatrice le quotidien d’une infirmière au début des années 70. L'écriture de cette révolte est produite comme une transcription immédiate, sans détour, qui s'emballe et se répète jusqu'à l'usure dans une violente et généreuse épopée populaire.

Loin de constituer un froid rapport sociologique, Hosto Blues est un roman passionné, vécu du dedans comme un cri poussé du fond d'une prison. Révolte d'une femme contre le système hospitalier, répressif et oppressif, contre la hiérarchie du personnel, la surexploitation des « vocations » féminines, ce texte est un violent réquisitoire contre la médecine de classe qui terrorise les malades, s'enrichit sur la souffrance, soumet le corps en le « traitant » pour le réintroduire dans le système qui l'opprime, l'aliène et l'exploite.

L'auteure dénonce également l'état d'ignorance dans lequel sont maintenues à vie les infirmières, et la division flagrante du travail entre hommes et femmes dans ce milieu.

Dès sa sortie, Gabriel Matzneff avait été ébloui par "Hosto Blues", au point d'en parler élogieusement dans ses Carnets aux "Nouvelles littéraires". Il avait spécialement aimé que Victoria Thérame, qui avait soigné Montherlant perdant la vue, développe cet épisode, et surtout la sensibilité de l'auteur exprimée à travers un style.

Allergiques aux points d'exclamation !!!!!! s'abstenir !!!!!!

Victoria Thérame est née à Marseille. Nombre de ses romans ("Hosto Blues", 1974, "La dame au bidule", 1976 et "Staboulkash", 1981) et sa pièce de théâtre ("L’escalier du bonheur", 1982) ont été publiés aux éditions Des femmes.

"Une femme" de Sibilla Aleramo, lu par Emmanuelle Riva

Une femme
Sibilla Aleramo

Lu par Emmanuelle Riva.

Office 20/09/2007

Paru en Italie il y a exactement cent ans, Une femme est une autobiographie romancée dans laquelle coexistent une analyse de la situation des femmes et le récit d'une lutte individuelle. Déchirée entre un amour passion pour son père libéral, brillant, séducteur et une pitié terrifiée pour sa mère trompée, humiliée, qui sombre progressivement dans la folie, elle lutte pied à pied pour conquérir son indépendance intellectuelle, affective, contre un mari tyrannique et brutal, et contre un milieu provincial superstitieux et étriqué. Ce sera au prix du renoncement à son fils, c'est-à-dire du renoncement à être mère qu'elle deviendra une femme libre et active. Dans un style sobre, d'une réserve classique traversée d'effusions lyriques, précieusement désuètes, une lutte toujours convaincante.


Sibilla Aleramo (1876-1960) est née en 1876 dans le Piémont. Elle est l'auteure d'une œuvre importante (romans, journal, correspondance) qui a marqué en profondeur la littérature italienne du XXe siècle. En 1906, elle écrit son premier roman, Une femme, après avoir quitté son mari et son enfant, autobiographie qui connaît immédiatement un grand succès et est traduit en plusieurs langues. Après ce succès littéraire, Sibilla Aleramo mène une vie errante et modeste, mais très riche en rencontres artistiques. En 1946, fidèle à ses convictions progressistes, elle s'inscrit au Parti communiste italien et se dévoue jusqu'à sa mort, en 1960, au combat social qu'elle avait courageusement choisi soixante ans plus tôt.

"Simone Signoret ou la mémoire partagée, lu par Catherine David elle-même

Simone Signoret.jpgPar la même mystérieuse alchimie qui faisait de Simone Signoret une autre quand elle se préparait à jouer un personnage, Catherine David s'est laissé envahir par la célèbre actrice qu'elle avoue d'entrée admirer et aimer.
« J'utilisais sa méthode, ou plutôt son absence de méthode quand elle préparait un film. Se laisser envahir sans idée préconçue par une inconnue, une étrangère. Devenir lentement cette autre femme, revivre ses peurs, ses désirs, ses déceptions, ses préjugés. […] Je n'étais pas à la recherche d'une légende ou d'un symbole, mais d'une femme réelle qui aurait eu l'âge de ma mère et qui aurait bien vécu. »

Remontant le temps, Catherine David commence son récit à la naissance de Simone Signoret. Elle raconte son enfance, son désir de faire du cinéma, les premiers rôles, la naissance de sa fille, la rencontre avec Yves Montand. L’engagement politique, avec le temps de l’aveuglement à l’endroit du régime soviétique. La période américaine, le retour en France et l’écriture.

Extrêmement documenté, le portrait qu'elle trace de celle qu'elle appelle « une femme de notre temps » s'anime de sa propre vie. Délibérément subjectif, il est « une certaine vérité qui n'engage que moi, dit la conteuse, mais dans laquelle je m'engage ».

Au terme de ce voyage de la mémoire, Simone Signoret, qui eut le courage de vivre plusieurs vies, d'explorer ses multiples talents, de se risquer aux « erreurs, manquements et ratures », renaît une nouvelle fois. Et celle qui tout au long de cette étrange aventure – « effraction, possession, on peut appeler ça comme on veut » – lui a prêté son corps et son cœur pour lui redonner vie a su lui garder « son mystère comme aux êtres aimés et aux héros de roman ».

Catherine David, née à Paris, franco-américaine, est romancière, essayiste, critique littéraire, et pianiste amateur. Après un passage dans l'édition (Gallimard, Jean-Jacques Pauvert), elle s’est dirigée vers la critique littéraire et le journalisme au Nouvel Observateur dans le domaine culturel. Elle est l’auteure, entre autres, de La Beauté du geste (1994), Passage de l'Ange (1995), L'Homme qui savait tout, Le roman de Pic de la Mirandole (2001) et Crescendo (2006).

La touche étoile, lu par Benoite Groult elle-même

La_touche___toile.jpgRécit construit à partir de petits fragments d’existences, La touche étoile évoque avec beaucoup de pudeur et d’humour la question de la vieillesse. A quoi sait-on que l’on fait irrémédiablement partie des « vieilles personnes » ?

Qu’est-ce que vieillir, et quelle place la société actuelle nous réserve-t-elle dès lors qu’on a atteint un certain âge ? C’est en donnant la parole à Alice, quatre-vingts ans, ancienne journaliste féministe, et à sa fille Marion, prise entre l’amour de son mari et celui de son amant irlandais, que Benoîte Groult, dans des récits d’une grande tendresse, apporte des réponses à ces questions. Pour raconter l’histoire d’Alice, de Marion, et de tous ceux qui les entourent, elle donne aussi la parole à un personnage mythologique, Moïra (la destinée), qui admire de loin une vie terrestre qu’elle ne connaîtra jamais, en offrant aux hommes et aux femmes des rencontres et des liaisons imprévues. Moïra, dont l’existence n’aura pas de fin, s’intéresse à ceux qui, parce qu’ils vieillissent, vivent avec la mort à leurs côtés.

Benoîte Groult, née en 1920, journaliste, militante féministe, romancière et essayiste, jurée du Prix Fémina, est l’auteure, entre autres, de La part des choses (1972), Le Journal à quatre mains, Ainsi soit-elle (1975), Les trois quarts du temps (1983), Les vaisseaux du cœur (1988).

52 ou la seconde vie, lu par Geneviève Brisac elle-même

52 ou la seconde vie.jpg52 ou la seconde vie, dernier roman de Geneviève Brisac, regroupe 52 histoires – une pour chaque semaine de l’année – racontées par des personnages féminins : Akka, Nouk, Tova, Mona, Retsinè… 52 histoires moyennes, courtes ou très courtes, souvent tirées de la vie quotidienne : récit de vacances d’une adolescente, relations entre collègues de bureau, discussion entre une femme et son jeune neveu, repas de famille, thé entre copines, réflexions sur l’écriture… Des histoires qui, émaillées de références intégrées de façon très harmonieuse dans l’univers de l’auteure, font la part belle à la littérature.

Ce roman polyphonique (dont on ne trouve bien sûr qu’une partie dans ce livre audio qui réunit une dizaine d’histoires) offre un portrait de la société au féminin. On y trouve tout ce qui fait cette « seconde vie » que Virginia Woolf, citée en exergue, avait définie comme projet d’écriture :

« Observez perpétuellement, observez l’inquiétude, la déconvenue, la venue de l’âge, la bêtise, vos propres abattements, mettez sur le papier cette seconde vie qui inlassablement se déroule derrière la vie officielle, mélangez ce qui fait rire et ce qui fait pleurer. Inventez de nouvelles formes, plus légères, plus durables. »

C’est ce que Geneviève Brisac fait admirablement dans ce roman où une écriture alerte mêle la légèreté à la gravité des sentiments, où l’intime n’efface jamais le politique, où la réalité la plus triviale devient support de rêverie ou d’humour.

Geneviève Brisac a publié un recueil de nouvelles et six romans. Elle a obtenu le prix Femina en 1996 pour Week-end de chasse à la mère. Elle a également consacré trois essais à la littérature anglo-saxonne (dont un essai sur Virginia Woolf, écrit avec Agnès Desarthe, V.W., publié en 2004).

08/09/2007

Quand Duras nous parle (Charente Libre du 8.09.07)

La maladie de la mort.jpgQuand Duras nous parle

Un homme paye une femme pour la faire venir chez lui chaque nuit. Il veut connaître un corps féminin, essayer de l'approcher, de l'aimer. Il n'a jamais aimé aucune femme. Est-ce pour cela que la femme le dit atteint de la "maladie de la mort" ? Il regarde dormir la femme, puis apprend, doucement, à la toucher, à la caresser.

Enoncé au présent par une "voix" qui s'adresse à l'homme, qui le raconte à lui-même, ce récit met en scène le désir, ou son absence, l'impuissance de l'homme et de la femme à se rejoindre, l'amour perdu "avant qu'il soit advenu".

Marguerite Duras souhaitait que l'histoire soit lue par un homme. CE texte fut notamment interprété par Michel Piccoli, puis par Gérard Desarthe. Pour cette mise en scène au théâtre de La Madeleine, Bérangère Bonvoisin a choisi de faire dire ce texte à Fanny Ardant, donnant une nouvelle dimension à ce texte : car c'est désormais une femme qui décrit le regard d'un homme sur une autre femme, et cette lecture féminine introduit un nouveau terme dans l'équation complexe du désir.

"La maladie de la mort", de Marguerite Duras, lu par Fanny Ardant lors du spectacle mis en scène au théâtre de La Madeleine à Paris par Bérangère Bonvoisin du 6 juin au 9 juillet 2006, éd. Des femmes, 18 e

07/09/2007

L'association Ghofrane

L'association Ghofrane : http://ghofrane.ifrance.com 6 rue Senac 13001 Marseille

Monia Haddaoui continue son combat pour la mémoire de Ghofrane et la sécurité des quartiers, la prévention de la délinquance et des actes de barbarie etc tout en ayant commencé un nouveau job d'agent d'état civil dans le premier arrondissement de Marseille. Elle y gère les sorties d'actes d'état civil.

Son association, l'association Ghofrane est au 6 rue Senac 13001 marseille actuellement et les personnes s'y activant s'occupent de plusieurs victimes. Monia juge impressionnant le nombre de femmes luttant et souffrant au quotidien qui viennent chercher secours dans ces murs. Toute sa reconnaissance va à Antoinette Fouque ainsi qu'à la Mairie de Marseille qui l'épaule depuis les balbutiements de son enquête, le début de son drame barbare.

Catherine Deneuve et le plaisir de lire pour la Bibliothèque des Voix

Texte recopié du catalogue des trente ans des Editions Des femmes :
Catherine_Deneuve2.jpgLes mots et la voix, le rythme des phrases, leur musique, tout cela fait partie du plaisir. La lecture décuplée par sa propre identité qui vous emporte au-delà de votre désir et s'impose tranquillement.
C.D.