23/06/2009
L'excellente Amélie Rouher a écrit le plus bel article du monde dans Le Magazine des Livres (juin 2009)
Par Amélie Rouher, publié dans Le Magazine des Livres (juin 2009)
Macha Méril, Un jour je suis morte
(PRIX COUP DE COEUR DE L'ACADEMIE CHARLES-CROS 2009)
La mort vous va si bien
Voici une morte qui nous parle du point de vue de la vie. La morte, c'est Macha Méril, comédienne entre toutes bien vivante et d'autant plus proche qu'elle-même se lit. Triple jubilé que d'être l'auteure et l'interprète de sa propre matière. Triple risque aussi. Mais dans l'exercice, la mort est la trouvaille salutaire. Quand on est actrice, ce petit simulacre d'outre tombe a l'intrigant avantage de vous mettre enfin « hors scène ». Etre morte pour « cesser de feindre », est plus qu'une gageure littéraire, c'est le point remarquable qui vous préservera à jamais de la douleur. Ce regard singulier d'actrice sur elle-même vient s'ajouter à la très belle Bibliothèque des voix édité par les Editions des Femmes.
Que l'on se rassure, nulle charge de requiem, nulle pompe prétentieuse aux rythmes de ce récit. Chez Macha Méril, la mort devient une première peau, elle a des audaces de douceur et d'humilité. Grave et légère, jamais solennelle, l'actrice évoque par touches fines et précises quelques faits marquants de sa vie ou de son caractère. Pas d'arrêt sur le Moi, de flagellations complaisantes et narcissiques : Macha Méril se raconte en actrice, toujours traversée par les autres. Quand elle parle d'elle ou, avec une dévotion tendre, de Pasolini c'est pour tourner ses carences, ses vides vers les nôtres. Femme sans enfant, Macha Méril transforme le témoignage de la douleur en un plaidoyer fervent en faveur de la maternité. Etre femme, c'est « être mère aussi ». Une femme sans maternité est « une chimère », « une imitation de femme ». Pour Macha Méril, cette carence d'une vie justifie sa vocation de comédienne dont le ventre vide est un « espace vacant que chaque femme fictive trouve en (elle, Macha).» Le ventre de mère, le ventre de l'actrice, l'antre de la mort sont les trois berceaux qui convergent vers l'aveu tragique d'être vide.
Et pourtant, ce récit de solitude est un art de la joie. Oui, « Méfiez-vous des euphoriques, ils ne sont pas heureux», mais ils sont fervents ! Un jour je suis morte est porté par une femme sincère et passionnée qui sait s'extraire merveilleusement par l'écriture autant que par la lecture des complaisances et des identifications primaires du témoignage. Il y a dans ce point de vue d'outre tombe une exaltation des sens et un hymne à la vie complètement agréables. Que l'on soit ou pas investi des mêmes regrets, en accord ou pas avec ses méditations, on se laisse happer par la ferveur persuasive de Macha Méril ; mieux encore, par sa voix de douceur allègre et obstinée.
Un jour je suis morte de et lu par Macha Méril, 1 CD, 11/09/2008
©Amélie ROUHER pour Le magazine des livres
http//ameleia.over-blog.com
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21/06/2009
Un Prix pour Macha Méril (21 juin 2009) !
Macha Méril récompensée par un Prix Coup de Coeur de l'Académie Charles-Cros pour son CD dans la Bibliothèque des Voix !
SEPTEMBRE 2008
LIVRE AUDIO
Un jour, je suis morte
Macha Méril
Lu par l’auteure
ISBN : 3328140021073
Extrait - 1 CD - 18 €
Office 11/09/2008
« Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité. »
Le roman Macha Méril commence par cette révélation inattendue. Sous le masque de la comédienne, femme épanouie, « apparente, rigolante, fornicante », se cache une blessure profonde. Rendue stérile par un avortement bâclé dans sa jeunesse, sa tentative de maternité se soldera par une fausse couche. Errant entre passé et avenir, l’actrice nous livre son ressenti, sans pathos mais avec émotion et courage. Le récit dévoile cette part d’ombre qui la hante, cette sensation douloureuse et obsédante de perte. Une vie passée entre être et non-être, un être-à-demi… puisque pour Macha Méril le destin d’une femme, son accomplissement et sa seule vérité est d’être mère. Sacralisant l’enfantement, qu’elle ne connaîtra jamais, elle évoque cette épreuve.
La confession d’une femme qui met une incroyable énergie à défendre une cause qui transcende l’individu : « Alors tous les enfants de la Terre seront mes enfants, j’aurais gagné sur ma mort prématurée. » Un écrit intense et pudique, subjectif et sincère.
Macha Méril est née en 1940 à Rabat au Maroc. Très vite repérée par le cinéma, son premier rôle important arrive en 1960 avec La Main chaude de Gérard Oury. Elle tourne ensuite dans Une femme mariée de Godard, qui la fait connaître dans le monde entier. De nombreux cinéastes européens la sollicitent, Buñuel, Pialat, Dario Argento, Claude Lelouch… En 2005, elle reçoit le Prix "Reconnaissance des cinéphiles". Se dédiant aussi à l'écriture, elle a publié avec succès plusieurs roman, dont Biographie d'un sexe ordinaire (Albin Michel, 2003) ou Les Mots des hommes (Albin Michel, 2005).
Macha Méril a lu des extraits de son texte au Marathon des Mots de Toulouse, le 13 juin 2008.
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Un Prix pour Liane Foly ! (21 juin 2009)
Liane Foly récompensée à son tour au Marché de la Poésie 2009 par un Prix "Coup de Coeur" de l'Académie Charles-Cros pour son livre audio aux éditions des femmes.
Dialogues de bêtes
Colette
Lu par Liane Foly aux EDITIONS DES FEMMES-ANTOINETTE FOUQUE, 2008
(Gallimard, 1975)
ISBN : 3328140021059
Extraits - 1 CD - 18 €
Office 25/08/2008
Dialogues lus : Sentimentalité, L’orage, Music Hall et Les bêtes et la tortue.
« À peine sentais-je, à la surface de ma fourrure profonde, [...] ces mouches que tu poursuis. Un effleurement, une caresse parfois ridait d'un frisson l'herbe incliné et soyeuse qui me revêt. Mais tu ne sais rien faire discrètement ; ta joie populacière encombre, ta douleur cabotine gémit. Méridional va ! » Entre Toby-Chien, épris de liberté et pourtant attaché à ses maîtres, et Kiki-la-Doucette, hautaine et jalouse, s'engage une conversation animée, piquante, et aussi incroyablement humaine... A travers cet échange, c’est l’expérience du théâtre et du Music Hall de Colette qui transparaît. Toby-Chien est celui qui hante les coulisses, toujours en quête d’une attention, et Kiki-la-Doucette, vedette incontestée, fait malicieusement souffrir son fervent admirateur.
Liane Foly interprète avec humour les voix de ce dialogue, adoptant dans son jeu le sous-texte contenu dans les didascalies.
Colette est née en 1873. Sa mère fit d’elle une exploratrice passionnée de la vie. A vingt ans, elle épouse un journaliste mondain, Willy, qui la pousse à écrire. A quarante ans s’ouvre pour elle une période d’une grande fécondité : Chéri, Le blé en herbe, La femme caché, Sido… Elle écrivit jusqu’à la fin de sa vie en 1954.
Liane Foly a chanté au Théâtre Marigny du 4 au 9 juin avec son spectacle « La folle parenthèse » , elle a également lancé un nouvel album au printemps 2008.
14:04 Publié dans Bibliothèque des voix, Liane Foly, Marché de la Poésie, Prix de l'Académie Charles-Cros | Lien permanent | Commentaires (2)
Dimanche 21 juin, dédicaces au Marché de la Poésie, Place Saint-Sulpice de 15 h à 19 h
Dimanche 21 juin, au Marché de la Poésie, Place Saint-Sulpice dans le Sixième à Paris, Emmanuel Pierrat dédicacera son livre audio environ jusqu'à 17 h 30 - heure de remise des Prix "Coups de coeur" par le jury de l'Académie Charles-Cros sur le podium - puis ce sera au tour de Macha Méril et de Liane Foly de rencontrer tous ceux qui les aiment jusqu'à la fin de la journée...
Le soir, à 21 h rendez-vous à l'Espace des femmes pour la Fête de la Musique. 35 rue Jacob - 75006 Paris.
13:40 Publié dans Bibliothèque des voix, Emmanuel Pierrat, Liane Foly, Macha Méril, Prix de l'Académie Charles-Cros | Lien permanent | Commentaires (0)
La Fête de la Musique à l'Espace des Femmes (le 21 juin à 21 h)
Pour la Fête de la Musique, l'Espace des Femmes-Antoinette Fouque (35 rue Jacob 75006 Paris) vous invite à un concert en quatre parties le 21 Juin 2009 à partir de 21 h :
1) Christine Marchais, piano : Danses de compositrices
Le programme comprend des pièces caractéristiques de danses, écrites pour le clavier par des compositrices de multiples origines et époques :
Amy Beach, américaine ( An Hermit Thrust at morn
“from Blackbird hills”(on omaha tribal dance)
Cécile Chaminade, française (extrait du ballet Callirhoë….)
Marianna d’Auenburg, autrichienne, contemporaine de Mozart (rondo extrait d’une sonate)
Elizabeth Jacquet de la Guerre, française (pièces de danse pour clavecin)
Marie Jaëll, française (Valses admirées et jouées par LISZT)
Marianne Martinez, autrichienne d’origine espagnole (extrait d’une sonate)
Pauline Viardot, française (Polonaise, Mazourke)
Clara Wieck-Schumann (Valse, Polonaise)
2) Tango Tambor : Sophia Vaillant (piano) - Pablo Nemirovsly (bandonéon) - Caroline Simmonot (alto)
3) Angela Mancino vous fera danser sur les tubes des années 80.
4) Anne Gautier, Léonie Grelet, guitare et voix
Elles reprendront de grands moments du jazz.
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20/06/2009
Dédicaces de nos auteures au Marché de la Poésie, samedi 20 juin dès 16 h, Place Saint-Sulpice
Pomme Jouffroy signera son nouveau livre et premier polar, "De la rhubarbe sous les pylones" au Marché de la Poésie, samedi 20 juin à partir de 16 h. (puis vous pourrez la revoir jeudi 25 juin 2009 à partir de 17 h à la librairie Le Divan, 203 rue de la Convention, 75015 Paris)
Catherine Weinzaepflen, Laurence Zordan, Michèle Ramond, Françoise Collin (à confirmer) seront également heureuses de rencontrer leurs lecteurs à cette occasion. Dès 16 heures également le samedi 20 juin. "Tableau d'honneur" de Guillemette Andreu, actuellement candidat à la sélection au Prix Marguerite Audoux et au Prix Marguerite Duras, sera disponible à la vente (et sous réserve de confirmation, représenté par les filles de l'auteure).
Joyce Carol Oates, lue par Isabel Otéro, entre dans la Bibliothèque des Voix
Isabel Otéro fait son entrée dans la Bibliothèque des Voix des éditions des femmes Présentation « A ma Chère Fille Mary Linda qui j'espère me pardonnera. » Au crépuscule de sa vie, Elsie écrit à sa fille ; de cette correspondance émergent d'anciennes blessures : drame familial, secrets enfouis et alcoolisme de la mère après la mort du père. Mary Linda, petite fille, a découvert par accident le corps de Bud Beechum, trouble ami de sa mère, dans la cave de son bar, l'Eagle House Tavern. Quarante ans plus tard, en dépit de la destruction de l'endroit, le traumatisme est toujours vivace entre la mère et la fille. Les missives qu'elles s'adressent retracent cet épisode tragique et lèvent progressivement le voile sur la culpabilité de la mère. « J'ai eu bien souvent envie de te prendre la main, ma chérie, et de te dire la vérité du fond du coeur. Pas ce que tu m'as déjà pardonné mais quelque chose de plus. Quelque chose que personne n'a deviné, depuis tout ce temps ! Mais je ne l'ai pas fait parce que j'ai eu peur que tu ne m'aimes plus. C'est pour cela que j'étais si silencieuse quelque fois, après la chimio surtout. » J. C. O. |
Biographie Joyce Carol Oates est née en 1938 à l'ouest du lac Erié. Son enfance est placée sous l'étoile de la solitude : un père travailleur, souvent absent et une soeur autiste l'incitent à grandir vite. Elle déménage pour Détroit dans les années 1960, où elle découvre la réalité de la violence à travers les conflits sociaux et raciaux. Devenue professeur de littérature à l'université de Princeton, elle poursuit la plus prolifique des carrières littéraires (une trentaine de romans mais aussi des essais, des nouvelles, des pièces de théâtre, de la poésie). Son roman 'Blonde', publié pratiquement dans le monde entier, lui a valu les éloges unanimes de la critique internationale. Mais d'autres titres avaient déjà fait sa célébrité, dont 'La Légende de Bloodsmoor', 'Eux', 'Confessions d'un gang de filles' ou encore 'Corky'. Oates a aussi écrit plusieurs romans policiers sous le pseudonyme de Rosamond Smith ainsi que sous le nom de Lauren Kelly. Elle est mariée, continue d'enseigner à Princeton où elle vit avec son époux qui dirige une revue littéraire, la Ontario Review. Joyce Carol Oates, née en 1938 à New York, est l’une des grandes figures de la littérature américaine contemporaine. De renommée internationale, elle excelle dans tous les genres, poésie, théâtre, nouvelles, et ses livres sont publiés au rythme soutenu de deux par an. Trois de ses romans ont été sélectionnés comme finalistes au prix Pulitzer. En 1970, elle a reçu le prix du National Book pour son roman Eux. En 1992, son livre Reflets en eaux troubles est à son tour sélectionné pour le prix Pulitzer, et Les chutes, publié en 2005, a récompensé le prix Femina. Elle est membre de l’Académie Américaine et de l’institut des Arts et Lettres. |
Prix obtenus par cet auteur
Prix Fémina (roman étranger) 2005 pour "Les Chutes"
Parution : 12 Mars 2009 - Prix indicatif : 27.00 €
Sur Isabel Otéro :
Isabel Otero est une actrice française de télévision et de cinéma, née le 5 août 1962 à Rennes. Elle débute sa carrière de comédienne en 1984 dans le téléfilm L'homme au képi noir, puis enchaîne divers rôles aux côtés d'acteurs réputés comme Bruno Cremer et Bernard Giraudeau. On lui propose de tenir le rôle principal de la série Quai numéro un, mais elle décline l'offre, ne voulant pas camper de rôle récurrent. En 2001, elle succède à Clotilde de Bayser dans la série La Crim', où elle tient le rôle du commandant Hélène Vallon (chef du groupe et remplaçante du commandant Françoise Galliot) durant 30 épisodes, aux côtés de Dominique Guillo. Au bout de 5 saisons la comédienne estime avoir fait le tour de son personnage et décide d'arrêter la série. Toutefois elle est désormais la vedette d'une nouvelle série policière Diane, femme flic. Elle est la fille du peintre Antonio Otero. et la sœur de la réalisatrice Mariana Otero
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19/06/2009
Notre Colette Deblé s'envole vers l'Allemagne : dix expositions en 2009-2010 ! Hourra !
Colette Deblé
L'envol des femmes
Textes de Jean-Joseph Goux
45 €
2006
« De quel aventureux sanctuaire sont détachées ces idoles légères, ces profils précieux échappés des murailles de la crypte, et qui vont vers là-bas, vers les plafonds célestes, vers là-bas dans la direction des colonnes dressées et des nuées blanches ?
La peinture souffle où elle veut. Il y a simplement cet arrachement du sol antique, ce décollement des assises et des soubassements vers des cimes invisibles. (…)
La femme : déesse d’un envol religieux sans site ni croyance, pur élancement allègre qui allège le corps de son volume de douleur pour en silhouetter la beauté visible sur un fond d’air et de vent. Femme offerte au souffle ascensionnel qui la transporte, l’envoie en l’air, la prend vers le zénith, l’emmène dans l’espace hors-tableau qui déroule la limite. Infini :
verticalité de messager des voûtes. (…)
Colette Deblé offre par un geste obscur de prêtresse, l’esquisse d’une architecture, pour y disposer ses encres. » Jean-Joseph Goux
« A-t-on jamais tenté d’explorer par les seuls moyens plastiques l’histoire de l’art ou l’un de ses aspects, comme le font l’historien ou l’essayiste à l’aide de l’écriture ? Mon projet est de tenter, à travers une infinité de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu’à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène.
La citation picturale ne saurait être une citation littérale comme est la citation littéraire parce qu’elle passe par la main et la manière du citateur. D’où un léger tremblé doublement allusif de l’œuvre citée et citateur. Mon projet explore ce ”tremblé” parce qu’il suppose un exercice extrêmement long de la citation vers son usure et sa fatigue.
En fait, poursuivant ce travail jour après jour, c’est une sorte de journal intime quotidien à travers l’histoire de l’art que je poursuis. » Colette Deblé.
L'Envol des femmes (Colette Deblé, textes de Jean-Joseph Goux)
Colette Deblé est née en 1944. Peintre, elle vit et travaille à Paris. Elle expose de Houston (Texas) à Sanaa (Yemen).
Depuis mars 1990, Colette Deblé dessine à partir de diverses représentations de la femme dans l’histoire de l’art afin de composer un essai plastique visuel constitué d’une infinité de lavis.
Jean-Joseph Goux est philosophe et professeur à l’université de Rice (USA), Il a été directeur de programme au Collège international de Philosophie et professeur associé à l’École des Hautes-Etudes en Sciences Sociales.
Il a notamment publié Économie et symbolique (Le Seuil, 1973), Les Iconoclastes (Le Seuil, 1978), Les monnayeurs du langage (Galilée, 1984), Œdipe philosophe (Aubier, 1990), Frivolité de la valeur (Blusson, 2000).
Demian Bern, le graphiste du catalogue en Allemagne, nous informe de la liste des dix expositions de Colette Deblé, lieu et dates, (entre 2009 et 2010) Quelques reproductions de peintures et de dessins. Peut-être aussi quelques photos de son exposition au Musée de Dessau.
Antenne culturelle de Saxe-Anhalt Magdebourg le 07 mai 2009
Übersicht zur Wanderausstellung Colette Deblé 2009 / 2010
in Sachsen-Anhalt
DAMENWAHL:DIE MACHT DER FRAUEN
Eine Französin entdeckt Sachsen- Anhalt
Stadt |
Ausstellungsort |
Ausstellungszeitraum
|
Dessau
| Anhaltische Gemäldegalerie Dessau Puschkinallee 100 06846 Dessau (Orangerie) | 25.04.2009 – 07.06.2009 (Vernissage am 24.04.2009, 19:30 Uhr) |
Magdeburg
| MDR – Landesfunkhaus Sachsen-Anhalt Stadtparkstr. 8 39114 Magdeburg | 21.06.2009 – 19.07.2009 |
Naumburg
| Evangelische Domschule St. Martin (Orangerie) Domplatz 3
Marienkirche am Dom Domplatz 16-17
06618 Naumburg/Saale | 24.07.2009 – 06.09.2009
|
Quedlinburg
| Schlossmuseum Quedlinburg Schlossberg 1 06484 Quedlinburg | 25.09.2009– 15.11.2009 |
Halberstadt
| Das Gleimhaus Domplatz 3 38820 Halberstadt | 26.11.2009– 14.02.2010
|
Stendal
| Altmärkisches Museum im Katharinenkloster Schadewachten 48 39576 Stendal | 27.02.2010– 27.03.2010 |
Burg
| Stadtbibliothek „Brigitte Reimann“ Berliner Chaussee 38 39288 Burg | 09.04.2010 – 21.05.2010 |
Merseburg
| Krypta und St. Michaeliskapelle im Dom zu MerseburgMerseburger Domplatz
Willi-Sitte-Galerie Domstraße 15
Kunststiftung ben zi bena Domplatz 3
06217 Merseburg | 04.06.2010 -09.07.2010 |
13:08 Publié dans Colette Deblé, Expositions à l'Espace, Jean-Joseph Goux | Lien permanent | Commentaires (0)
Antoinette Fouque répond aux questions d'Eli Flory pour le Magazine des Livres
Antoinette Fouque, éditrice et psychanalyste pour Le Magazine des livres – 19 mai 2009
Interview par l'exquise Eli Flory
D’où est née la création, en 1973, de votre maison d’édition ? Comment a-t-elle été accueillie dans le paysage éditorial ?
Elle est née du sentiment d’une injustice, d’une discrimination envers les femmes dans la République des Lettres, qui se lisent clairement dans l’histoire littéraire. Peu de femmes écrivains ont traversé l’histoire, non parce qu’elles n’ont pas de génie, mais parce qu’elles sont censurées quantitativement et qualitativement. Jusqu’en 1973, les manuscrits des femmes ne convenaient jamais, trop longs, trop courts, trop ceci, pas assez cela ; ils ne correspondaient pas aux codes d’évaluation.
Puisqu'en 1968, nous avions pris la parole, nous allions prendre le stylo et nous mettre à écrire. « Des femmes » est née du désir de lutter contre l’interdit de s’exprimer, d’écrire autrement que comme un homme ou de manière « neutre » - ce qui revient au même.
Il s’agissait de donner lieu au non lieu : une maison pour habiter le monde, un lieu pour créer une écriture qui ne serait pas phallique, articulée à une libido creandi qui signifie autant création génésique que création artistique, une création littéraire qui soit une création par l’écriture.
Préférez-vous que l’on dise d’une femme qu’elle est écrivain ou écrivaine ? Pourquoi ?
Pourquoi pas écrivaine, comme on dit châtelaine ? Mais j’aurais préféré que ce soit imposé par l’usage plutôt que par un décret.
Parler, penser, n’est jamais neutre, puisque le corps, donc l’esprit, ne le sont pas. Le monde, l’amour, la vie d’une femme, ses expériences, ses compétences (égales à celles d’un homme), pour être pleinement humaines, n’en sont pas moins différentes. La gestation, par exemple, est une « exclusivité » tout à fait universelle, qui n’est un continent noir que pour les hommes, encore que les plus imaginatifs comme Tirésias parviennent à l’éprouver.
Or creare, en latin, signifie à la fois procréation et création.
Comment expliquez-vous que les femmes soient si souvent peu récompensées par les prix littéraires de l’automne ?
Aujourd’hui, le paysage a changé grâce aux pionnières - n’oublions pas aussi Colette Audry, Régine Deforges. Bien plus nombreuses sont celles qui dirigent des maisons d’édition.
Mais la misogynie perdure, et avec elle la forclusion du corps et des écrits des femmes.
Que pensez-vous d’une initiative comme celle du prix Lilas ?
Le prix Lilas, un prix de plus, peut aider, surtout si y participent des femmes exceptionnelles comme mon amie Arielle Dombasle.
Une femme pour incarner la « grantécrivaine » ?
Je dirais grande écrivaine, parce que si on l’écrit en deux mots, le « d » reste sonore.
Cependant, cette notion demeure souverainiste, phallocentrée…
Elle fait peu de cas de la géni(t)alité des femmes, qui, outre la compétence du langage (Lacan) propre aux humains, leur donne celle également humaine, bien qu’exclusivement femelle, de la gestation.
La question est pour moi, comment inscrire le génital, donner texte à l’aventure génésique ? Comment lui donner une inscription satisfaisante qui laisse entendre la voix charnelle, la voix miséricordieuse du cœur, la voix humaine ? Il s’agit d’écrire d’une écriture ne refoulant pas l’oral - à la recherche d’une écriture articulée à l’inconscient, une écriture matricielle, utérine.
11:54 Publié dans Antoinette Fouque | Lien permanent | Commentaires (0)
Laurence Zordan et Chantal Chawaf invitées par Mireille Calle-Gruber à la Sorbonne (lundi 22 juin) - Colloque Femmes entre les deux rives de la Méditerranée
Fabula, la recherche en littérature
Symposium "Poétique et politique du "genre" dans les migrations. Femmes entre les deux rives de la Méditerranée"
Evénement
Information publiée le lundi 8 juin 2009 par Fabula (source : Sarah-Anaïs Crevier Goulet)
Du 22 juin 2009 au 23 juin 2009, Sorbonne, Salle Bourjac (Paris, France) - 17 Place de la Sorbonne
Intervention de Laurence Zordan de 12h30 à 13h lundi 22 juin ;
Lecture de Chantal Chawaf de 18h30 à 19 h lundi 22 juin.
« Un acte d'hospitalité ne peut être que poétique »
http://www.ecritures-modernite.eu/equipes/cref-centre-de-recherches-en-etudes-feminines-et-de-genres
Adresse : Centre de Recherches en Études Féminines et de Genres / Littératures Francophones Université Paris III-Sorbonne Nouvelle 17, rue Santeuil 75231 Paris Cedex 05
11:23 Publié dans Chantal Chawaf, Laurence Zordan | Lien permanent | Commentaires (0)