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25/09/2009

"Jouer, c'est grandir !" - Patricia Gandin interviewe Sophie Marinopoulos dans Elle (25.09.09)

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Qu'est-ce qu'il y a de plus sérieux pour un petit enfant ? Les jeux auxquels il s'adonne. Avec eux, il calme ses angoisses et surtout se construit... C'est ce qu'expliqué la psychologue Sophie Marinopoulos dans un guide à l'usage des parents. Interview.

Vous pensez qu'un nouveau-né ne fait rien d'autre que manger et dormir ? Pas du tout, déjà, il joue. En donnant sa propre cadence aux pressions sur le sein ou la tétine, il tente des expériences au cours d'une activite dont il ne sait pas qu'elle est vitale mais qui le remplit de bien-être. Il les reproduira à d'autres moments, simulant la succion pour retrouver cette bonne sensation. Répéter une expérience, c'est en espérer du plaisir donc c'est jouer. « Et c'est ainsi qu'on bâtit sa vie psychique, à 3 jours, à 6 mois, à 6 ans. Par les jeux auxquels il se livre ou non, à un âge donné, l'enfant fournit donc des indications sur son équilibre psychologique, sur sa croissance », assure Sophie Marinopoulos. La psychologue a ainsi pu creer un ludomètre, guide à l'usage des parents qui constitue la trame de son ouvrage, concret, très argumenté (et agréablement coloré). « Dites-moi à quoi il joue, je vous dirai comment il va »

* Ou comment surveiller le bon developpement de l'enfant, de la naissance à 6 ans, et y participer en proposant des activites ludiques appropriées. Un accompagnement passionnant, puisqu'en jouant « l'enfant joue sa vie ».

ELLE. N'est-ce pas introduire une angoisse de plus dans la tête des parents que de les inciter à prendre très au sérieux les jeux de leurs enfants et à s'inquiéter s'ils ne jouent

pas au bon jeu au bon moment, et cela dès la naissance ?

SOPHIE MARINOPOULOS. Les âges indiqués pour tel ou tel jeu sont des repères. II ne s'agit pas de pousser l'enfant à brûler des étapes, mais de lui donner accès aux jeux qui l'aident à grandir. En faisant comprendre le lien entre l'activité ludique et la croissance psychologique, le ludomètre permet aux parents d'initier ces jeux, car ils sont des partenaires idéaux. Il fournit également une sorte de thermomètre de la santé psychique de l'enfant dont il est aussi naturel de se préoccuper que de la santé physique. Le bébé qui fait des bruits de bouche ou qui caresse une peluche élabore son identité corporelle par des perceptions sensorielles et se découvre ainsi différent de sa mère, une phase essentielle entre la naissance et 8 mois. A 3/4 ans, il a peur de jouer à cache-cache

 

 

? C'est qu'il ne sait pas se représenter ce qui a disparu. Plus tard, il aura du mal avec le calcul mental, qui demande à l'imagination des capacités d'abstraction. Il aime se déguiser à 4 ans ? Preuve qu'il n'a pas peur de changer de peau et qu'il a confiance en lui. A 6/7 ans, s'il refuse de jouer à des jeux de société, il est dans la fuite de la confrontation à l'autre et à lui-même. Le jeu correspond toujours à la nécessité de transformer des angoisses pour les vaincre.

 

ELLE Quelles angoisses ?

 

 

S.M Différentes selon l'âge et qui surgissent immanquablement quand on grandit, quand on découvre la vie. En jouant, on remplit son bagage affectif et émotionnel. Ce qui conduit à se sentir bien dans sa peau, à acquérir la certitude de pouvoir être aimé pour soi-même, à exprimer et à partager ses émotions, ses sentiments, à nouer des liens. Si un enfant ne joue pas, là il faut s'inquiéter c'est qu'il ne s'engage pas dans la vie.

ELLE. Comment le jeu transforme-t-il les angoisses ?

S.M Un exemple. A 12 mois et plus, le bébé adore lancer un jouet du haut de sa chaise et exige, par des cris et des mimiques, que le parent le ramasse. Et il recommence encore et encore. "C'est énervant, pourtant, avec la répétition du « jeter-ramasser », il maîtrise peu à peu quelque chose de troublant, de déplaisant pour lui la perte d'un objet qui lui est cher II choisit, délibérément, de s'en séparer et se rend compte qu'il peut le faire revenir, avec l'intervention d'un adulte. Plus tard, il testera ce jeu en allant chercher seul l'objet après avoir feint de l'avoir perdu. Ainsi met-il en scène l'expérience de la frustration. Il s'en souviendra quand, sa mère s'éloignant, il craindra de ne plus la revoir. Il se rassurera à la crèche ou à l'école maternelle, sachant distinguer la perte du manque. Le gain est énorme car au bout de ce jeu se trouve la liberté : l'enfant est libre puisqu'il porte sa propre sécurité intérieure.

ELLE Que se passe-t-il si l'on n'a pas eu acces à ce type d'activité ludique ?

S.M Bien des parents viennent nous consulter pour des problèmes d'endormissement de leur enfant de 4 ou 5 ans. Depuis la naissance, il pleure à l'heure du coucher, ses nuits sont agitées, les reveils répétés. Infernal. Rien de grave, pourtant. Il a peur de fermer les yeux car il craint de perdre ceux qu'il aime. Il aurait simplement fallu intervenir avant on ne laisserait pas une fièvre durer quatre ans ! En créant des temps de ]eux, qui auraient dû être expérimentés dans une précédente phase de croissance, les parents - ou un thérapeute, en quelques séances - aident l'enfant à sortir de ce mauvais pas. Donc à grandir, car grandir, c'est s'éloigner du parent. Tous les adultes n'ont pas forcément atteint cet objectif ! Chacun d'entre nous est porteur d'une capacite, plus ou moins grande, à se représenter l'absence. Or, notre autonomie, notre liberté et la liberté de ceux que nous aimons en dépendent.

ELLE. Vous affirmez que les jeux favorisent la réussite scolaire. Tous les jeux ?

S.M. Ils sont source de motivation et de curiosité pourvu que les parents, dans un mélange de proximité et de distance, laissent l'enfant, dès ses premiers jours, être l'acteur de ses découvertes. Pourvu qu'ils ne fassent pas tout à sa place, qu'ils ne le laissent pas gagner à tous les coups. La maîtrise des chemins du savoir s'inscrit dans la continuité de la maîtrise des émotions, du corps, de l'espace, des objets... La réussite est donc cachée derrière la capacité de l'enfant à supporter l'échec sans se sentir anéanti, à reprendre l'exploration ratée pour atteindre le but convoité. Des expérimentations que le jeu lui apporte dans le plaisir. L'enfant est un grand jouisseur : pour qu'il apprenne des choses difficiles, n'oublions pas de lui laisser des moments de détente. Les parents qui se plaignent - « II ne pense qu'à jouer ! » - devraient se souvenir que le jeu n'est pas une perte de temps.

INTERVIEW DE PATRICIA GANDIN

RIEN DE GRAVE

 

 

 

• A 2 ans, un enfant n'est pas méchant s'il arrache la voiture rouge des mains de son copain alors qu'il a la même en bleue. « Ce n'est pas la voiture qu'il convoite mais le bonheur de celui qui la possède.

A cet âge, "être" et "avoir" sont équivalents. D'ailleurs, certains adultes perpétuent la confusion », sourit Sophie Marinopoulos.

• A 3 ans, l'enfant n'est pas une brute en puissance s'il maltraite atrocement son ours en peluche. Pour dompter ses peurs, tout est bon pour se sentir fort et courageux.

• Entre 4 et 6 ans, des enfants qui jouent au docteur ou à papa-maman ne sont pas en train de s'abuser sexuellement : « Les interrogations sexuelles sont à l'origine de toutes les autres formes

de curiosité, justifie la psychologue. Bien sûr, il faut intervenir, poser des limites si ce jeu dépasse le "faire-semblant", mais sans dramatiser les choses ni attaquer la curiosité enfantine. »

* A paraître le 1er octobre 2009 aux ed lions LLL (Les liens qui libèrent) une nouvelle maison d'édition créée en association avec Actes Sud pour « questionner la crise du lien dans nos sociétés occidentales » Elle publiera des auteurs comme Joseph E Stiglitz (prix Nobel d'économie en 2001) Susan George, Moussa Nabati

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24/09/2009

Fabien Trécourt réalise un entretien avec Antoinette Fouque, sur le thème de l'égalité pour Philosophie Magazine (octobre 2009)

... Et merci à Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine ! (précisons toutefois ici que de petites choses ont été tronquées lors de l'impression de cette interview d'Antoinette Fouque, seule femme choisie par Philosophie Magazine pour s'exprimer sur ce dossier)
philosophie-magazine-septembre-09-couverture.jpgalexandre_lacroix1.jpgPhilosophie Magazine - Octobre 2009
 
Et si on parlait de parité ?
 
"L'Egalité bute à tout moment sur le roc du réel qu'est la gestation."
 
Entre hommes et femmes, l'égalité semble difficile à atteindre. Pour Antoinette Fouque le paradigme de la parité, qui intègre la spécificité féminine, permet de sortir de cet écueil. Propos recueillis par Fabien Trécourt.
 
Figure historique du militantisme féministe, Antoinette Fouque est psychanalyste et fondatrice des éditions Des femmes. Elle a notamment écrit "Il y a deux sexes" (Gallimard, 1995)
 
Le principe d'égalité entre hommes et femmes est-il suffisant ?
 
C'est un principe abstrait louable, car combattant les discriminations, mais il vise à la disparition du multiple, aliène la question de l'identité à celle de l'uniformité. Bref, il veut faire fonctionner chaque femme comme "un homme comme les autres". Mais, à effacer le fait que les femmes font les enfants, à refuser la procréation comme production de richesse, il finit par produire de l'injustice. On le voit aujourd'hui avec le projet de réforme des retraites (1). L'égalité bute à tout moment sur le roc du réel qu'est la gestation, cette asymétrie qui fait que dans l'espèce humaine dont la compétence principale est le langage, comme le dit Lacan, il y a une compétence charnelle spécifique aux femmes. C'est pourquoi les inégalités perdurent, malgré les réformes égalitaires des quarante dernières années.
 
arton298.jpgIl faut donc dépasser la notion d'égalité ?
 
Avec le MLF qui, dès 1968, a intégré le combat pour l'égalité des droits entre hommes et femmes et l'affirmation d'une identité féminine, on est entré dans une phase postégalitaire. Du coup, les principes républicains ont été mis en demeure de penser qu'il y a deux sexes. C'est là qu'intervient le concept de parité. Au-delà du principe d'égalité qu'elle affine sans l'abolir, la parité reconnaît une différence qualitative, permet un équilibre entre la part des hommes et celle des femmes. Elle ouvre à une dimension éthique par la reconnaissance de l'apport des femmes à l'humanité. Avec toutes les conséquences culturelles et civilisationnelles d'une telle rupture, on peut parler d'une véritable mutation dans l'espèce.
 
Sur quoi repose ce concept ?
 
La gestation m'apparaît comme un paradigme pour l'éthique et la pensée : c'est donner la vie, créer, accueillir l'autre en soi... C'est aussi une alternative à une société de profit, un nouveau contrat humain fondé sur une économie du don, du partage et de la gratitude.
 
(1) La Cour de Cassation et la Halde sont opposées au nom de l'égalité à ce que les femmes ayant interrompu leur carrière pour avoir des enfants bénéficient d'annuités supplémentaires
 

23/09/2009

La légende de La Couverture Vivante (exposition du 12 au 17 octobre 2009)

La Couverture Vivante

Une légende de demain

gcarrecarbonarenaima.gifIl était une fois un vaste monde aux confins des univers.

La vie s’était installée sous d’innombrables formes dans les immenses paysages de cette terre féconde.

Au fil du temps, une espèce en vint à dominer les autres.

Cette espèce vivante se dénommait elle-même « Etres humains », ce qui signifiait: «Créatures nées de la terre » par opposition aux dieux qui étaient célestes. L’ordre naturel des choses changea d’abord insensiblement puis de plus en plus rapidement.

Les humains soumirent les autres espèces vivantes, adaptèrent l’environnement à leur vision du monde et oublièrent qu’eux aussi venaient de cette terre sur laquelle ils vivaient. Coupés de leur origine terrestre, les humains étaient en train de perdre leur relation à l’invisible, aux forces élémentales d’un monde qu’ils en étaient venus à considérer comme le leur.

Ils se mirent à adorer des objets pour la possession desquels ils étaient prêts à toutes les formes de violence. C’est ainsi qu’ils semèrent la destruction autour d’eux pour alimenter les sacrifices exigés par le culte des « Objets - Machines ». Ils éventrèrent la terre pour lui arracher ses entrailles, ils empoisonnèrent l’eau et l’air, exterminèrent de nombreuses espèces vivantes…

Il arriva un temps où le principe même de vie sur cette terre, autrefois fertile et aimée, se trouva menacé. Cependant les humains emportés par leur frénésie ne voulurent pas comprendre les signes que leur adressa alors la Terre, en tant que matrice de la vie.
L’espèce humaine était alors fort nombreuse, des milliards de bouches avides cherchaient à arracher quelques lambeaux de cette précieuse terre pour en tirer un éphémère profit.

PetCarre09.jpgQuelque part, des femmes commencèrent à murmurer entre elles; elles se rendaient compte que le « Nouvel Ordre » mis en place par le genre humain était dominé par un instinct mortifère.

Elles aussi s’étaient soumises et avaient cru à la domination de l’être humain sur la loi de la Nature, mais elles ne pouvaient plus supporter de voir que les yeux de leurs enfants étaient vides.

Dans le regard des enfants, ces ancêtres du futur, elles avaient lu la condamnation de l’espèce, comme ultime héritage d’une civilisation ayant asservi le Sujet à l’Objet. Elles se souvinrent alors de leur nature magique, elles se rappelèrent qu’autrefois les femmes communiquaient avec les forces de la vie et qu’elles-mêmes en étaient toujours porteuses. D’une mémoire très ancienne enfouie sous le conditionnement instauré par le « Nouvel Ordre », remontèrent les mythes des Origines.

Elles découvrirent alors le monde avec un nouveau regard, un regard venu du passé et tourné vers le futur. Et tout leur parut dangereusement absurde. Tant d’ingéniosité et tant d’obstination pour déboucher sur ce paysage saccagé, où la fleur meurt et l’oiseau ne chante plus...

livingblanket4552.jpgElles essayèrent d’alerter autour d’elles, d’autres membres de leur espèce, mais trop occupés à la survivance du plus fort, ils ne levaient plus les yeux de leurs cadrans, écrans, viseurs et autres appendices technologiques sans lesquels ils croyaient sombrer dans le néant. Aveuglés par l’urgence, ils ne discernaient plus l’essentiel.
Elles tinrent alors conseil et décidèrent d’envoyer une messagère consulter l’esprit d’une très ancienne Déesse Mère qui vivait, disait-on, près d’une montagne Sacrée.

La voyageuse parcourut le long chemin qui menait à la dite montagne.

Mais comment s’adresser à la Déesse Mère ? Celle-ci existait-elle vraiment ? Que croire en ces temps troublés ?

Il lui semblait bien par moments sentir des forces obscures agiter son âme mais on lui avait appris, comme aux autres, que l’âme n’existait pas.

Elle s’installa dans le col entre les deux sommets jumeaux qui coiffaient la montagne, alluma un feu, s’assit près des flammes, prépara ses offrandes et attendit.
Quatre nuits passèrent sans que rien ne se produise.

Désespérée, elle alluma le feu pour la cinquième nuit, offrit sa dernière gorgée de vin, son dernier morceau de pain et invoqua la Déesse Mère.

Il y eut un frémissement dans les flammes et son Esprit recueillit ce message :

00013.jpg« C’est la main qui permet à la conscience de s’ouvrir, retrouvez le pouvoir de vos mains.
Un chemin se présentera alors à vous et vous guidera hors des ténèbres qui ont envahi votre monde. »

La messagère retourna vers ses compagnes.Elles s’interrogèrent :

Plus personne ne se servait de ses mains, les machines faisaient tout. Ceux qui étaient en charge de la création étaient des spécialistes désignés par le « Nouvel Ordre », personne d’autre n’était habilité à créer.


La discussion dura longtemps, jusqu’à ce qu’une très vieille femme intervienne :

« Mes filles, cessez de parloter et mettez-vous au travail, je me souviens d’un temps où nous nous servions de nos mains tous les jours, en filant, en tissant, en cousant.
La main est le meilleur outil qui soit. Nous avons toutes des mains,

Filons, cousons, tissons ce qui reste dans nos cœurs et allons le montrer au monde. »

C’est ainsi qu’elles se mirent chacune à confectionner UN carré de tissu, dans lequel elles mirent leur foi et leur espérance.

Elles décidèrent de coudre les carrés les uns aux autres.

Bientôt la rumeur se répandit à travers toutes les terres et des carrés de tissus affluèrent de partout comme l’affirmation d’une conscience commune. Assemblés, les carrés de tissus formèrent une immense couverture, la plus grande qui ait jamais existé et les tissus chatoyants racontaient l’élan de vie arraché à la misère de ce monde moribond.
La couverture animée de tant d’espoir et nourrie du pouvoir des mains qui lui avaient donné vie se mit en mouvement.

Les gardiens de la mémoire et de la paix comprirent que partout où « La Couverture Vivante » irait, elle apporterait un élan de vie. Elle irait recouvrir des rivières, envelopper des communautés, protéger des forêts, apporter chaleur et réconfort là où régnaient divisions et indifférence.

PetCarre12.jpgDans son sillage jailliraient de nouvelles alternatives, les êtres humains ayant retrouvé leur pouvoir de création trouveraient des solutions pour nourrir, vêtir, célébrer, éduquer, soigner dans le respect de toutes Formes de vies.

La formidable énergie, mise en place par cette création collective, mettait soudain en évidence une communauté de destins dont la survie était tissée dans l’apparition
d’une conscience universelle.

La couverture était infinie, elle ne cessait de croître, étendard gigantesque de myriades d’êtres humains en chemin vers la joie simple d’ÊTRE.

 

21/09/2009

Coffret de 15 heures de lectures de textes de Nathalie Sarraute (par Nathalie Sarraute elle-même, Isabelle Huppert et Madeleine Renaud) (A paraître le 15 octobre 2009 : 10ème anniversaire de la mort de l'écrivain le 19 octobre 2009)

Pour le dixième anniversaire de sa mort......
Œuvres

De Nathalie Sarraute

 

Lues par l’auteur - Durée 15 heures !

EAN : 3328140021203

2 CD MP3, 29 €

 

Office : 15/10/2009

 

Entre 1980 et 1999, les éditions Des femmes ont eu le bonheur d'accueillir Nathalie Sarraute lisant certaines de ses oeuvres majeures pour la Bibliothèque des voix.

Tropismes. L'usage de la parole.jpg

Nathalie Sarraute lit

Tropismes avec Madeleine Renaud et Isabelle Huppert

Entre la vie et la mort

L'usage de la parole

Tu ne t'aimes pas

Ici

 

Antoinette Fouque présente...

La Bibliothèque des Voix

 

"Les Tropismes sont les premiers textes que j'ai jamais écrits. Commencés en 1932, ils contiennent l'embryon de tout ce que j'ai développé par la suite dans mes romans. Ces textes étaient entièrement construits et propulsés par un mouvement intérieur qui ne me paraissait pas encore avoir été pris dans du langage, avoir été encore l'objet d'une attention exclusive d'un écrivain. C'étaient des sortes de mouvements difficiles à déceler, à définir parce qu'ils n'entraient dans aucune catégorie psychologique, je ne savais pas ce que c'était, c'étaient des mouvements qui poussaient le langage, qui donnaient naissance au rythme du morceau, des mouvements qui constituaient de petites actions dramatiques. Ils se passaient tout à fait de personnages nommés, ils se passaient de temps chronologique, ils étaient écrits au présent ou à un imparfait qui était un présent et ils étaient, me semblait-il en dehors de toutes les catégories littéraires."

N.S.

 

2 CD MP3 - Durée : 15 heures

 

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Réalisation : MM

Photos : Des femmes / Opale

 

 

  

             En hommage à Nathalie Sarraute, Des femmes réédite, en un coffret de deux CD-MP3, l’ensemble des textes lus par l’auteur pour « La Bibliothèque des voix » entre 1981 et 1995. Soit une quinzaine d’heures qui constituent un document sonore exceptionnel.

 

Nathalie Sarraute a pu dire : « Il y a là, dans ces enregistrements, dans ces lectures à voix haute, un échantillon de ce que j’ai ressenti en écrivant le texte, de ma lecture intérieure ».

 

Figurent dans cet ensemble appelé à faire référence, réalisé et diffusé pour célébrer le 10e anniversaire de la disparition de l’immense écrivain (19 octobre 1999) :

             Tropismes, lu par l’auteur, Madeleine Renaud et Isabelle Huppert, dans une mise en scène sonore de Simone Benmussa, édité en cassette en 1981 et réédité en 2004 (texte intégral, 36 minutes). Nathalie Sarraute définit ainsi sa première oeuvre, parue en 1939 : « Il me semble qu’au départ de tout il y a ce que l’on sent, le  "ressenti", cette vibration, ce tremblement, cette chose qui ne porte aucun nom, qu’il s’agit de transformer en langage » ;

   

             Entre la vie et la mort (1968), lu par Nathalie Sarraute, première édition sonore en cassettes en 1987 (texte intégral, 5h36) ;

             L’usage de la parole (1980), lu par Nathalie Sarraute. Après la publication d’une cassette d’extraits sonores en 1981, voici la première édition de l’intégrale de ce texte lu par l’auteure (3 heures) ;

             Tu ne t’aimes pas (1989), lu par Nathalie Sarraute, première édition en cassettes en 1990  (texte intégral, 4h24) ;

             Ici (1995) , lu par Nathalie Sarraute, première édition sonore en 1995, réédition en 2005 (texte intégral, 1h06). Les vingt courts textes qui composent Ici, avant-dernier livre de Nathalie Sarraute, sont autant d’investigations autour de mots oubliés, perdus, de  conversations ou d’expressions banales ; des mots qui viennent de là-bas, et qui font intrusion «ici , dans une conscience qui ne se dit pas dans cet espace mental qui n’est ni je, ni nous».

Parution d'un coffret Marguerite Duras (DVD de Benoit Jacquot et 2 CD de Fanny Ardant) - Bibliothèque des Regards... des Voix, 29 octobre 2009

COFFRET MARGUERITE DURAS (UN DVD + DEUX CD)

Ecrire

Marguerite Duras

(en partenariat avec les éditions Montparnasse)

Entretiens avec Benoît Jacquot

Lecture par Fanny Ardant

EAN : 3328140021141

Le coffret (1 DVD, 2 CD), 30 €

 

Office : 29/10/2009

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Ecrire

La mort du jeune aviateur anglais

 

Ce coffret comporte deux films réalisés par Benoît Jacquot avec Marguerite Duras. Dans le premier, l’écrivain raconte, en l’improvisant, l’histoire d’un jeune aviateur anglais tué au combat durant la seconde guerre mondiale. Dans le second, elle évoque son rapport à l’écriture (1 DVD). De ces entretiens naîtront deux textes La mort du jeune aviateur anglais et Ecrire (Gallimard, 1993), ici lus par Fanny Ardant (2 CD).

 

La mort du jeune aviateur anglais - Ecrire

1 DVD plus deux CD :

« L’événement de Vauville, je l’ai intitulé La mort du jeune aviateur anglais. En premier je l’ai raconté à Benoît Jacquot qui était venu me voir à Trouville. C’est lui qui a eu l’idée de me filmer lui racontant cette mort du jeune aviateur de vingt ans. Un film a donc été fait par Benoît Jacquot. L’image est de Caroline Champetier de Ribes, et le son de Michel Vionnet. Le lieu était mon appartement à Paris.

Ce film une fois fait, on est allé dans ma maison de Neauphle-le-Château. J’ai parlé de l’écriture. Je voulais tenter de parler de ça : Ecrire. Et un deuxième film a été ainsi fait avec la même équipe et la même production ».

(…) « Écrire, c'était ça la seule chose qui peuplait ma vie et qui l'enchantait. Je l'ai fait. L'écriture ne m'a jamais quittée. »

(…) « Ce livre n’est pas un livre.

Ce n’est pas une chanson.

Ni un poème. Ni des pensées.

Mais des larmes, de la douleur, des pleurs, des désespoirs qu’on ne peut pas encore arrêter ni raisonner. Des colères politiques fortes comme la foi en Dieu. Plus fortes encore que cela. Plus dangereuses parce que sans fin »

Production INA, 1993

Réalisation : Benoit Jacquot avec la collaboration de Yann Andréa. Image : Caroline Champetier, Julien Hirsch, Dominique Texier.

Son : Michel Vionnet, Patrick Collot.

Montage : Eric Vernier

Production executive : Sylvie Blum.

Atelier de production : Sylvie Ronchal, Monique Pascual

Direction des programmes de création : Claude Guisard.

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2 CD - textes lus par Fanny Ardant

La mort du jeune aviateur anglais - Ecrire - Roma

  

Production Des femmes-Antoinette Fouque, 2009

Réalisation : Michelle Muller - Piano : Joëlle Guimier

 

"C'est curieux un écrivain. C'est une contradiction et aussi un non-sens. Ecrire c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit. C'est reposant un écrivain, souvent, ça écoute beaucoup. Ca ne parle pas beaucoup parce que c'est impossible de parler à quelqu'un d'un livre qu'on a écrit et surtout d'un livre qu'on est en train d'écrire. C'est impossible. C'est à l'opposé du cinéma, à l'opposé du théâtre, et autres spectacles. C'est à l'opposé de toutes les lectures. C'est le plus difficile de tout. C'est le pire. Parce qu'un livre c'est l'inconnu, c'est la nuit, c'est clos, c'est ça. C'est le livre qui avance, qui grandit, qui avance dans les directions qu'on croyait avoir explorées, qui avance vers sa propre destinée et celle de son auteur, alors anéanti par sa publication : sa séparation d'avec lui, le livre rêvé, comme l'enfant dernier-né, toujours le plus aimé." Marguerite Duras

 

Comédienne, Fanny Ardant a été l’héroïne de très nombreux films parmi lesquels : La Femme d’à côté (François Truffaut, 1981), La Vie est un roman et L’Amour à mort (Alain Resnais, 1982, 1984) , Trois Sœurs (Margarethe Von Trotta, 1988). Elle a joué récemment au théâtre avec Gérard Depardieu La Bête dans la jungle (James Lord, 2004) et La Maladie de la mort (Marguerite Duras, 2006) . Ces textes ont été enregistrés pour « La Bibliothèque des voix » (Des femmes-Antoinette Fouque, 2005 et 2006). Pour cette même collection, elle a également lu La Musica Deuxième, de Marguerite Duras, avec Sami Frey, La Duchesse de Langeais, de Balzac, La Peur, de Stefan Zweig, Jane Eyre, de Charlotte Brontë.

 

19/09/2009

Philippe Gildas diffuse un reportage avec interview d'Antoinette Fouque sur la chaîne Vivolta (19 septembre 2009)

18389-philippe-gildas-637x0-1.jpg19/09/2009 13 h 06 Un reportage de Philippe Gildas sur le MLF de 4 minutes 42 sur Vivolta à visionner ICI.
 
Le Mouvement de Libération des Femmes (MLF) a fêté ses 40 ans le 1er octobre dernier mais l’égalité entre hommes et femmes n’est pas encore acquise ! Les comportements parfois insidieux des "machos" version 2008 en témoignent…
Clémentine Autain qui vient de sortir un livre intitulé Les machos expliqués à mon frère revient sur ce phénomène grandissant.

Ce qu'est l'émission Gildas and co : Air du temps, consommation, vie quotidienne, culture, loisirs… Découvrez Gildas & Co, une émission d’humeurs et d’humour ! Retrouvez la bande de Gildas & Co pour décrypter chaque jour l’actualité pratique en compagnie d’un invité (artiste, chercheur, explorateur, écrivain, sportif…) qui partagera tout au long de l’émission ses impressions, ses expériences, ses envies et sa propre actualité. Philippe Gildas reste entouré de Laure Michel (culture), d’Olivier Malnuit (essais-livres), de Gilles Verlant (musique et BD), de Bruno Cras (cinéma), de Vincent Ferniot (produits et tendances culinaires), de Jérôme Bonaldi (objets insolites) et de Anette Burgdorf (forme et bio).

De nouveaux chroniqueurs ont rejoint cette année l’équipe, parmi lesquels Gaëlle Renard (La vie à deux), Laetita Barlerin (animaux) Laurence Haurat (psychologue nutritionniste) et Dominique Dislaire (buzz).

Emission emblématique de Vivolta, Gildas & Co a déjà reçu lors de sa première saison plus de deux cent personnalités : Muriel Robin, José Garcia, Dany Boon, Alice Taglioni, Clovis Cornillac, Michèle Laroque, Guy Bedos, Bruno Solo, Mireille Darc, Pierre Arditi, François Berléand, Victoria Abril, Daniel Prévost, Philippe Candeloro, Dominique Farrugia…

15/09/2009

Jeudi 17 septembre dès 18h30, Vernissage de la deuxième exposition du Musée des femmes - INVITATION au 35 rue Jacob 75006 Paris

 

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26/08/2009

Dimanche 30 août, le thème "L'écriture au féminin" pour le Salon de Gonzague Saint-Bris (à Chanceaux sur Loches, en Touraine) - Plusieurs auteurs des éditions des femmes dédicaceront leurs livres..

Rendez-vous dimanche 30 août à La Forêt des Livres en Touraine... Signature d'écrivains sous les arbres centenaires - Thème de 2009 "L'écriture au féminin" : donc, la maison d'édition d'Antoinette Fouque inévitablement à l'honneur ! Présence de nos auteurs SIMONE VEIL (Présidente du Salon cette année), EMMANUEL PIERRAT (animateur du débat sur l'Afrique à 15 h), IRENE FRAIN, MACHA MERIL, FADELA M'RABET, CATHERINE WEINZAEPFLEN...

fouquegonzague.jpgC'est en 1973, cinq ans après avoir cofondé le Mouvement de Libération des Femmes en France, qu’Antoinette Fouque a créé les éditions Des femmes. « Le désir qui a motivé la naissance des éditions Des femmes est davantage politique qu'éditorial : à travers la maison d'édition, c'est la libération des femmes qu'il s'agit de faire avancer. (…) Né-e fille ou garçon, on devient femme ou homme, masculine ou féminin : écrire ne sera donc jamais neutre. Le destin anatomique se marque, se démarque ou se remarque... Pour nous, c'était un pari, un risque pris, que des textes écrits par des femmes fassent travailler la langue, y fassent apparaître, pourquoi pas une différence sexuelle. En aucun cas, il ne s'agissait de déclarer a priori qu'il y avait une écriture de femme. »

vivre.jpgveil.jpgSous la Présidence de Simone Veil de l'Académie française (Vivre l'histoire a été enregistré lu par elle-même pour le catalogue des Voix des éditions Des femmes) 

Simone Veil
Vivre l'Histoire
Entretiens avec Antoinette Fouque
1 Cassette - 16,50 €
1CD 18 €

" La profession d'avocat que j'avais choisie venait du goût de défendre des idées que je pensais justes et dont je trouvais qu'elles n'étaient pas suffisamment entendues. Au fond, je crois que toute ma vie, je pars en guerre... Ce qui m'importe, c'est la personne humaine, c'est l'homme, c'est la femme, le respect de l'homme et de la femme, de leur liberté, de leur dignité et de leur bonheur ; je ne conçois pas de possibilité de bonheur sans respect de la personnalité. C'est une sorte de combat pour une certaine forme de vie." Simone Veil

Dans ces entretiens réalisés en novembre 1985 avec Antoinette Fouque, Simone Veil parle de sa vie de femme politique.
Son enfance heureuse et libre, en dépit des difficultés économiques et de la sévère morale paternelle, auprès d'une mère aimée et admirée qui tout au long des années reste une grande figure lumineuse, son adolescence traversée par le Front populaire et tragiquement marquée par le nazisme, sa prise de conscience de sa judéité et du traitement des différences par les totalitarismes l'ont déterminée à s'engager activement dans la politique. Magistrat ou ministre, elle a toujours œuvré contre les abus de pouvoir pour l'instauration d'une loi, bonne en ce qu'elle respecte la dignité de la personne humaine et la liberté individuelle. Libérale, elle dit sa méfiance des idéologies, de l'embrigadement, du jeu politique qui sacrifie trop souvent l'authenticité à l'intrigue pour la prise de pouvoir ; elle dit son goût de la contestation et des joutes d'idées. Elle se montre un témoin attentif des grands bouleversements de notre époque, du mouvement de mai 68 comme des mouvements des femmes.
Une voix de femme se fait entendre qui interpelle le monde politique et témoigne, dans l'attention qu'elle porte aux autres, d'une vie simplement exemplaire..

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DEBAT AVEC EMMANUEL PIERRAT : 228581031.jpg15h00, Au bûcher du Château de Chanceaux, le débat sur les cultures africaines animé par Emmanuel PIERRAT (aussi de la Bibliothèque des Voix des éditions Des femmes), avec Alain MABANCKOU, Prix Renaudot et Alain GORDON-GENTIL, suivi de la projection du film : « Dans la Forêt de l’Ecrit, la Culture Gabonaise » de Maïna LE CHERBONNIER et Serge DEVILLERS.

Résumé de son livre audio Troublé de l'éveil : "Quand je cherche à dater mes premières nuits blanches, je dois remonter à l'école primaire, à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Cela fait moins d'une semaine que Marie-Claude, l'institutrice en charge de ma classe de CD a commencé de nous enseigner la lecture. J'ai dévoré en quelques jours tout le manuel, exhortant ma mère à m'apprendre les lettres de l'alphabet que j'ignorais encore, avançant d'un bon trimestre en une petite quinzaine.
A présent, les livres sont les compagnons obligés de toutes mes nuits. Mais je me suis longtemps demandé, comme de l'oeuf et de la poule, s'ils étaient la conséquence ou la cause de mon trouble."
Emmanuel Pierrat - Extraits - 1 CD - 74 mn -

frain.jpgIrène Frain et Macha Méril dédicaceront également leurs livres audio aux éditions Des femmes...

Au royaume des femmes lu par l'auteure - 1 CD MP3 27 €

Le dernier roman d’Irène Frain s’appuie sur une histoire vraie, celle de Joseph Francis Rock, illustre figure de la science botanique américaine et de la revue National Geographic. Irène Frain a mené l’enquête sur de ce personnage, autodidacte de génie, explorateur passionné, dont la quête principale commença dans les années 1920. Parcourant la Chine et le Tibet, il est intrigué par le récit d’un voyageur et par de vieux textes impériaux faisant état de l’existence d’une montagne plus haute que l’Everest, la montagne Amnyé Machen, au Tibet. Celle-ci abriterait une étrange tribu matriarcale, ultime vestige du peuple des amazones… le « Royaume des Femmes », dirigé par la « Reine des Femmes ».

Cette quête devient pour Rock une véritable obsession… mais s’achève par un échec. Il doit faire demi-tour à 50 m du but, et comprend que le Royaume des Femmes a sans doute été détruit. La Reine des Femmes existe-t-elle encore ? N’est-ce pas plutôt un personnage mythique ? Pourquoi cette quête prend-elle tant d’importance pour Rock ? Le talent de l’enquêtrice et celui de la romancière se conjuguent pour rendre cette histoire passionnante : le mystère, c’est tout autant ce royaume mystérieux que le personnage lui-même. A la quête de Rock s’ajoute alors celle de la romancière, qui nous fait découvrir un personnage fascinant.

Irène Frain est née en Bretagne en 1950. Tout d'abord professeur de lettres au lycée, puis à la Sorbonne, elle se consacre exclusivement à l'écriture depuis son roman Le Nabab (1982). Marquée par son origine bretonne, et par ailleurs passionnée par l’Asie, elle est l’auteure d’une vingtaine de livres.

190642531.jpgUn jour, je suis morte Macha Méril Lu par l’auteure - Extraits - 1 CD - 18 € Office 11/09/2008

« Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité. »

Le roman
Macha Méril commence par cette révélation inattendue. Sous le masque de la comédienne, femme épanouie, « apparente, rigolante, fornicante », se cache une blessure profonde. Rendue stérile par un avortement bâclé dans sa jeunesse, sa tentative de maternité se soldera par une fausse couche. Errant entre passé et avenir, l’actrice nous livre son ressenti, sans pathos mais avec émotion et courage. Le récit dévoile cette part d’ombre qui la hante, cette sensation douloureuse et obsédante de perte. Une vie passée entre être et non-être, un être-à-demi… puisque pour Macha Méril le destin d’une femme, son accomplissement et sa seule vérité est d’être mère. Sacralisant l’enfantement, qu’elle ne connaîtra jamais, elle évoque cette épreuve.

La confession d’une femme qui met une incroyable énergie à défendre une cause qui transcende l’individu : « Alors tous les enfants de la Terre seront mes enfants, j’aurais gagné sur ma mort prématurée. » Un écrit intense et pudique, subjectif et sincère.

Macha Méril est née en 1940 à Rabat au Maroc. Très vite repérée par le cinéma, son premier rôle important arrive en 1960 avec La Main chaude de Gérard Oury. Elle tourne ensuite dans Une femme mariée de Godard, qui la fait connaître dans le monde entier. De nombreux cinéastes européens la sollicitent, Buñuel, Pialat, Dario Argento, Claude Lelouch… En 2005, elle reçoit le Prix "Reconnaissance des cinéphiles". Se dédiant aussi à l'écriture, elle a publié avec succès plusieurs roman, dont Biographie d'un sexe ordinaire (Albin Michel, 2003) ou Les Mots des hommes (Albin Michel, 2005).

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 Fadéla M'Rabet et Catherine Weinzaepflen représenteront les auteurs papier des éditions Des femmes...

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Fadéla M'Rabet, née à Skikda (Algérie), a été l'une des premières féministes dans son pays. La Femme algérienne et Les Algériennes (1965 et 1967, Maspero) l’ont fait connaître. Elle a publié depuis L'Algérie des illusions (1972, Robert Laffont), Une enfance singulière (2003, Balland), et Une femme d'ici et d'ailleurs (2005, Éditions de l'Aube).
Docteure en biologie, elle a été maître de conférences - praticienne des hôpitaux à Broussais-Hôtel-Dieu.

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Fadela M'Rabet
Le chat aux yeux d'or

Une illusion algérienne
12 € - 2006

« Elle avait un œil couleur de nuit profonde, mystérieuse, insondable et un autre d’encre violette. Le regard de celle qui toute sa vie essaya d’imaginer le visage de sa mère disparue après sa naissance. Cette mère dont la voix lui parvenait à travers le liquide amniotique. Celle dont les battements de cœur lui étaient restitués par les bruits d’une cascade.
Je n’oublierai jamais le visage de Nana près d’une cascade. Elle était dans une bulle et son visage n’était plus que lumière. Elle entendait le cœur de sa mère, elle entendait sa voix, mais son visage lui restera à jamais inconnu. »
F. M’R.

 

 

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Catherine Weinzaepflen a publié ses premiers livres aux Éditions Des femmes, Isocelles (1977) et La Farnésine, jardins (1978). Romancière et poète, elle est également l’auteure, entre autres, de Portrait et un rêve (Prix France Culture 1983), L’Ampleur du monde, Totem (Flammarion), Ismaëla (Atelier des Brisants), Les Mains dans le jaune absent (Éditions du Scorff). En 2006, elle a reçu le prix Brantôme pour son roman Orpiment (Des femmes-Antoinette Fouque). La première version du texte Am See, intitulé La Parole nomade, a été mise en onde sur France Culture en 1980. Am See a été publié pour la première fois en 1985 (Flammarion).

temps.jpgLe temps du tableau
15 € - 2008

« …je me rappelle Elizabeth Bishop
qui avala, enfant, une pièce de 5 cents
(cadeau inopiné) pour la garder
il faudrait
avaler sans les digérer
les moments de temps
qui frisent l’éternité
et dans le jour blafard du lendemain
se dire que le temps du tableau
est toujours mêlé… »
C.W.


Am See (réédition de 2007) - couv.gifCamille et Dominique entretiennent une correspondance à propos du choix d'un lieu de villégiature pour une possible rencontre. Dans leurs lettres les deux personnages confient leurs états d'âme et racontent les paysages dans lesquels ils vivent. Evitant les accords d'adjectifs ou de participes passés, l'auteure prend soin de ne pas lever l'ambiguïté des prénoms.

Présentation de l'éditeur
Am See « Au-dessus de la porte d'entrée du café d'où je t'écris, l'image d'un immense paquebot dans un cadre en loupe. Tu vois où je veux en venir... Qu'importe alors sa destination. Bien sûr, tu peux mettre en place une palmeraie sur sol de sable blanc, des perroquets voletant d'un arbre à l'autre et le doux ressac d'une mer calme. Mais là n'est pas l'essentiel pour moi. L'odeur de la haute mer, un irrepérable horizon pour une croisière qui n'en finit pas et le sillage du bateau comme seule preuve du déplacement : autant d'éléments pour me convenir. »

Orpiment, la plénitude de vivre par Elaine Audet (15 juin 2006) sur Sisyphe.org : orp.jpgOrpiment est un très beau roman sur le cheminement artistique et humain de la peintre italienne du XVIIe siècle, Artemesia Genstileschi, ressuscitée de l’oubli, il y a une vingtaine d’années, par des féministes dont Germaine Greer dans The Obstacle Race (1979). On connaissait davantage la tragédie de son viol par un peintre, ami de son père, que son exigeante recherche picturale.

 Si l’impression d’être au cœur de la vie d’Artemesia est si saisissante, c’est que Catherine Weinzaepflen travaille la matière du roman comme Artemesia devait travailler les couleurs, la matière, la lumière. D’entrée de jeu, on pénètre au cœur des multiples aspects de la vie de l’artiste, de sa quête d’absolu et de sa volonté de créer une vision personnelle et inédite du monde. Une vision de femme.

L’auteure nous fait voir le parcours d’Artemesia qui veut tout conjuguer et réussir, à la fois sa vie de mère, d’amante, d’amie, de femme libre et son œuvre. Elle devra faire le deuil douloureux d’un amour partagé parce que Gaspare, un architecte sensible avec qui elle croit avoir trouvé le bonheur et l’harmonie, ne peut supporter de ne pas être l’unique objet de sa passion, de ne pas la posséder entièrement. Lorsqu’elle lui dit qu’elle ira vivre à Naples, où elle pourra gagner l’argent qui lui est nécessaire pour elle, ses deux filles et leur fidèle gardienne, Daria, il lui demande de l’épouser afin de ne plus avoir de soucis de ce genre. "Combien de fois t’ai-je expliqué que j’essaie de vivre une autre vie que celle toute tracée des femmes - les vies que les hommes leur tracent ?" tente-t-elle de lui faire comprendre. Peine perdue, car Gaspare ne peut admettre qu’elle ait son mot à dire dans le choix du lieu où ils vont vivre !

À la fin de sa vie, elle écrit à Mira, une écrivaine, avec qui elle partage les plaisirs uniques de l’amitié, ses joies, ses pensées, ses doutes, ses espoirs : "j’ai peint des femmes majoritairement. J’ai décliné les Judiths, les Cléopâtres, les Lucrèces, les Suzannes, les Bethsabées..., peignant des femmes courageuses (c’est une pensée toute récente ça aussi) alors que mes commanditaires n’y cherchaient que "la femme" dans une obsession esthétique".

L’écriture est sensuelle, rigoureuse, intense, et se déploie avec bonheur tant dans les portraits d’ensemble que dans l’intimité et le moindre détail de la composition. La description minutieuse de la conception des œuvres est inoubliable, l’écriture captant la profondeur du regard, le rapport des couleurs, de la lumière et des formes, la texture de la peinture, le mouvement généreux du bras et de la pensée. "Je mettrai au poignet de Judith le bracelet de maman que je n’ai jamais pu me résoudre à porter, les hexagones d’or incrustés de jade forment un motif parfait. Et la robe sera jaune, décolletée. Pour les lignes de force, le rouge. Un tissu rouge sur lui, les taches de sang sur sa robe à elle."

Tout nous semble réel dans cette fiction, le grain de la peau, les personnages, les paysages, la présence de la mer, la poussière du sol. La beauté nous frappe de plein fouet en même temps qu’Artemesia ainsi que le désir omniprésent de donner un sens à sa vie à une époque où les femmes avaient si peu de chances de se réaliser pleinement. L’auteure a su relever ici le dur défi d’écrire comme on peint. Un livre qui donne l’envie irrépressible de revoir toute l’œuvre de Gentileschi.

* orpiment : Sulfure naturel d’arsenic, jaune vif, utilisé en peinture.

Catherine Weinzaepflen, Orpiment, Paris, Des femmes, 2006.

18/08/2009

Solidaire avec Aung San Suu Kyi : Antoinette Fouque, son éditrice

Alliance des Femmes pour la Démocratie - Présidente : Antoinette Fouque

Communiqué du 18 août 2009

ASSK.JPGAung San Suu Kyi vient de faire appel du verdict honteux qui lui a été infligé par un tribunal birman aux ordres de la junte. Antoinette Fouque et l’Alliance des Femmes pour la Démocratie (AFD) en appellent aux gouvernants du monde entier, aux autorités de l’Union européenne et de l’ONU, pour une action efficace en vue de sa libération immédiate, de celle de tous les prisonniers politiques et de l’ouverture d’un processus authentique de démocratisation en Birmanie, avant les pseudo-élections prévues en 2010.

Aung San Suu Kyi a scellé, dès 1988, une alliance avec le peuple birman pour une lutte non-violente et résolue contre une dictature cruelle et corrompue. En 1990, elle et son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, l’emportaient massivement aux uniques élections réellement libres ayant eu lieu dans le pays, mais ces résultats ont été rejetés par les militaires.

Depuis lors, la Prix Nobel de la Paix donne au monde un exemple de combativité intelligente et d’extraordinaire dignité. Privée de liberté depuis quatorze ans, elle continue à méditer, penser, résister, agir… « Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur (…). Aucune machinerie d’Etat, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours », a-t-elle écrit dans son livre, Se libérer de la peur (Editions Des femmes, 1991).

L’AFD continuera sans relâche à manifester sa solidarité, en partenariat avec les ONG et les personnes engagées dans ce combat, telles qu’Info Birmanie, la Communauté birmane de France, Jane Birkin, France-Tibet, Femmes solidaires, Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme...

Contact presse : 06 84 36 31 85

16/08/2009

Quelques oeuvres présentes au Musée des Femmes

Quelques oeuvres du Musée des Femmes présentées dans sa Galerie du 35 rue Jacob par Antoinette Fouque, dès septembre 2009 : 

Jennifer Bartlett (1941 - )
D'un ensemble de trois oeuvres exécuté pour le décor de la maison des morts de Yana Tchek. Mise en scène de V. Schlöndorff, 1986
Gouache, pastel et fusain sur papier
76 x 94 cm

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Louise Bourgeois
Black Torso
Signé, numéroté et daté "L.B. 1968 1/6"
Marbre noir belge
28,6 x 14,6 x 12,7 cm

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Claude Cahun (1894-1954)

Autoportrait, vers 1927

Tirage argentique

11 x 8 cm

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Geneviève Claisse (1935 - )

Relief cercle, 1968-1978
Signé et titré au dos
Bois peint, tableau relief lumineux
70 x 62 x 10 cm

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Sonia Delaunay (1885-1979)
Rythme coloré
Signé, daté 1952
Huile sur toile
105 x 194,5 cm

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Natalia Dumitresco (1915-1997)
Autoportrait
Signé, daté 1973
Huile et collages de photographies sur papier
Photographies d'André Villers
92 x 73 cm

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Françoise Gilot

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Rebecca Horn (1944- )

Tanger
Signé, daté 2001, numéroté 3/15
Photographie retouchée
71 x 100 cm

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Yayoi Kusama (1929- )

Nets, 9
Signé, titré, daté 2001 au revers
Acrylique sur toile
60,6 x 72,7 cm

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Catherine Lopes-Curval
Alice underground II

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Dora Maar (1907-1997)
Portrait de Picasso
Huile sur toile
65 x 54 cm

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Joan Mitchell (1925-1992)

Sans titre (5 panneaux)
Signé, ca. 1989
Huile sur toile
24 x 83,5 cm

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Aurélie Nemours (1910-2005)

WH 9140
Signé, daté 1992 (au revers)
Huile sur toile
60 x 60 cm

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Judith Nem'S (1948- )
O5 / Kappa / 584.913.267
Signé, daté 2005, titré (au revers)
Acrylique sur bois
30 x 30 cm

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Louise Nevelson (1899-1988)

Silence-Music II, 1979-1982
Relief mural, bois peint en noir
135,8 x 128,3 x 25,4 cm

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Grace Pailthorpe (1883-1971)
Sans titre (bleu et jaune)
Signé, daté 27.2.67
Encre, aquarelle et gouache
29 x 39,5 cm 

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Niki de Saint-Phalle (1930-2002)
Viva Italia
Signé, numéroté 75/150
Sérigraphie en couleurs
98,5 x 68 cm

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Niki de Saint-Phalle (1930-2002)
Nana avec un sac
Signé, 2001, numéroté 29/150
Résine peinte
Hauteur : 60 cm 

 

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Maria Elena Vieira da Silva (1908-1992)

Composition aux damiers bleus
Signé, daté  '49'
Gouache sur papier
48 x 62 cm

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