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18/06/2008

Sagan (Bibliothèque des voix, Des femmes-Antoinette Fouque)

Antoinette Fouque a enregistré Françoise Sagan lire son propre livre : Pépite !C-0001-11=Pepite%20Or.jpg

image003.jpgFrançoise Sagan
lit Avec mon meilleur souvenir
Dix ans après avoir enregistré Avec mon meilleur souvenir, le plus personnel et le plus accompli de ses livres, Françoise Sagan raconte dans Derrière l'épaule cette expérience inédite : "Le studio donnait nsur une cour, style Utrillo, où un enfant et un chat se succédaient. Contrairement aux prédictions pessimistes de l'ingénieur du son, je me débrouillai fort bien, ne bégayai pas et inscrivis ma voix sur un disque, comme une professionnelle, pendant trois jours... C'était l'été, je crois, et j'ai gardé un souvenir paresseux et réussi de ces trois jours."
Lectrice, Françoise Sagan retrouve, mieux qu'aucune autre, le ton, la voix, l'accent du coeur qui précèdent le texte et l'ont dicté. Pulsions, émotions, passions, admirations, rencontres font la musique pudique, intime, singulière de ses souvenirs.francoise-sagan-003.jpg
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10/06/2008

Fanny Ardant et Sami Frey lisent Marguerite Duras...

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Fanny Ardant et Sami Frey lisent
La Musica Deuxième
de Marguerite Duras

1 CD - 18 € - 69 mn - 2008

« Ce sont des gens qui divorcent, qui ont habité Évreux au début de leur mariage, qui s’y retrouvent le jour où leur divorce est prononcé. Tous les deux dans cet hôtel de France pendant une nuit d’été, sans un baiser, je les ferais parler des heures et des heures. Pour rien d’autre que pour parler. Dans la première partie de la nuit, leur ton est celui de la comédie, de la dispute. Dans la deuxième partie de la nuit, non, ils sont revenus à cet état intégral de l’amour désespéré, voix brisées du deuxième acte, défaites par la fatigue, ils sont toujours dans cette jeunesse du premier amour, effrayés.» M. D.

04/06/2008

Liane Foly au Théâtre Marigny... Retrouvez-la en livre audio !!!

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Dialogues de bêtes
Colette

Lu par Liane Foly aux EDITIONS DES FEMMES-ANTOINETTE FOUQUE, 2008
(Gallimard, 1975)

ISBN : 3328140021059
Extraits - 1 CD - 18 €
Office 25/08/2008

Dialogues lus : Sentimentalité, L’orage, Music Hall et Les bêtes et la tortue.

« À peine sentais-je, à la surface de ma fourrure profonde, [...] ces mouches que tu poursuis. Un effleurement, une caresse parfois ridait d'un frisson l'herbe incliné et soyeuse qui me revêt. Mais tu ne sais rien faire discrètement ; ta joie populacière encombre, ta douleur cabotine gémit. Méridional va ! » Entre Toby-Chien, épris de liberté et pourtant attaché à ses maîtres, et Kiki-la-Doucette, hautaine et jalouse, s'engage une conversation animée, piquante, et aussi incroyablement humaine... A travers cet échange, c’est l’expérience du théâtre et du Music Hall de Colette qui transparaît. Toby-Chien est celui qui hante les coulisses, toujours en quête d’une attention, et Kiki-la-Doucette, vedette incontestée, fait malicieusement souffrir son fervent admirateur.

Liane Foly interprète avec humour les voix de ce dialogue, adoptant dans son jeu le sous-texte contenu dans les didascalies.

d55a53f73e6802cdec7476d80a23e052.jpg Colette est née en 1873. Sa mère fit d’elle une exploratrice passionnée de la vie. A vingt ans, elle épouse un journaliste mondain, Willy, qui la pousse à écrire. A quarante ans s’ouvre pour elle une période d’une grande fécondité : Chéri, Le blé en herbe, La femme caché, Sido… Elle écrivit jusqu’à la fin de sa vie en 1954.

Liane Foly a chanté au Théâtre Marigny du 4 au 9 juin avec son spectacle « La folle parenthèse » , elle a également lancé un nouvel album au printemps 2008.

24/05/2008

Premier concert à l'Espace des Femmes : Hélène Martin, mardi 27 mai à 20 h !! 5 euros seulement !!

ce3e628faab144ecee323cee4a65a4ec.jpg Ante-Scriptum : la nouvelle Librairie des Femmes, agrandie après travaux, est réouverte depuis samedi !! 33-35 rue Jacob… Puissent les nostalgiques de la rue de Seine comme les « vierges » des combats et des succès de l’Histoire nous rendre visite… C’est vraiment très beau et on s’y sent si bien… Miracle des lieux et culture de l’hospitalité dans sa maison blanche et verte, autour de son allée fleurie, au cœur de Saint-Germain des Prés : Antoinette Fouque possède de nombreux talents en plus de la pensée, beaucoup de génie au-delà de ses actions.

d4d5e4607dc969cc390cc25fb2732dbe.jpg Place à la chanson française à l’Espace des Femmes ! Un tout premier concert, ça se remarque ! La galerie est déjà à la fête, puisqu’un échantillon de choix des œuvres du futur Musée des Femmes (Aurélie Nemours, Geneviève Asse, Sonia Delaunay… et des tas d’autres surprises – dont deux spécialement exceptionnelles… chut chut chut…) est juste arrivé sur nos murs cette semaine… Comme à l’accoutumée, Antoinette Fouque a le don de repérer la beauté et surtout de la faire généreusement partager au plus grand nombre. C’est la raison pour laquelle nous vous offrons pour 5 euros seulement un concert d’Hélène Martin ce mardi 27 mai à 20 h (35 rue Jacob, 75006, flyer en pièce jointe). Retrouvailles ou découverte, simple plaisir ou illumination, l’occasion est unique et rêvée de venir assister à ce spectacle (en tournée dans bien d’autres salles en ce moment, mais beaucoup plus cher !!) joliment intitulé « Voyage en Hélénie », et où la grande artiste sera accompagnée de Jean Cohen Colal. Je ne la connaissais pas avant d’écouter son livre audio, réédité en 2008 par les éditions Des femmes, j’ai su immédiatement que ses textes m’habiteraient et me nourriraient comme ceux de Barbara m’ont si considérablement élevée. Je vous souhaite la bienvenue mardi, et surtout d’expérimenter une émotion identique. Un seul lien de référence : le site officiel http://www.helene-martin.com/ et quelques infos recopiées pour ceux qui préfèrent les kits complets !! N’hésitez pas à m’adresser vos éventuelles demandes de service de presse du CD, « Journal d’une voix », sans oublier de mentionner vos coordonnées, ni à diffuser massivement cet émile dans votre entourage. En espérant vous voir, donc, et chaleureusement, Guilaine 06.84.36.31.85

Hélène Martin (née à Paris en 1928) est un auteur-compositeur-interprète français qui a consacré sa carrière à la mise en musique et à l'interprétation de la poésie. Hélène Martin débute à Paris en 1956 dans les cabarets de la rive gauche. Son premier disque 25cm, en 1961, inaugure une suite de plus d'une trentaine d'albums originaux. En 1968, elle crée son propre label, Les Disques du Cavalier. Hélène interprète Aragon, Artaud, Audiberti, Char, Cocteau, Colette, Desnoues, Eluard, Fargue, Genet, Giono, Guillevic, Louise Labé, Michel-Ange, Queneau, Rimbaud, Roy, Seghers, Supervielle, Soupault et elle-même...

Primée 3 fois par l'Académie Charles Cros, par l'Académie du Disque français, et par la Sacem , puis nommée Officier de l'Ordre des Arts et Lettres, une reconnaissance institutionnelle de sa permanente exigence artistique et de la ténacité sans lesquelles ses projets à contre-courant des normes commerciales n'auraient pu être menés à bien.

Journal d’une voix d’Hélène Martin - Lu et chanté par l’auteure, EAN : 3328140021035, 1 CD (livre audio) - 18 €, Office 03/04/2008
Journal d'une voix une œuvre originale, créée pour la « Bibliothèque des Voix » et destinée à être écoutée. C’est son histoire, l’histoire de ses passions. Dans un long poème en prose, rythmé par des chansons, l’auteure ressuscite des souvenirs parfois précis, parfois plus elliptiques. Sa voix chaude aux accents nostalgiques fait renaître des fragments de vie envolée : les odeurs et les couleurs de la Provence où l’auteure a choisi de vivre, les récits de rencontres avec des écrivains, des poètes, des chanteurs ; amitiés éphémères ou durables. Elle choisit pour illustrer son récit des poèmes de Rimbaud, Genet ou Neruda qu’elle met en musique et interprète avec talent. Hélène Martin nous livre “chemin faisant” des réflexions plus intimes sur la vie et sur ses expériences de création.

« Je suis de ce pays frontalier entre les mots et la musique. Mais où la musique - qui a sa place unique - donne priorité au verbe et à l'amour du verbe. Si aujourd'hui je prends parfois des chemins parallèles et plus solitaires d'écriture, de musique, ou d'image, c'est grâce aux poètes et à cet état poétique qui cheminent avec moi ». Hélène Martin

22/05/2008

Iran / Voile : Chahdortt Djavann dans l'enregistrement de son livre audio aux Editions des femmes

Texte recopié du catalogue des trente ans des Editions des femmes :
chah.jpgChahdortt Djavann
 
Lorsque les Editions Des femmes m'ont proposé de faire un CD de Bas les voiles ! et d'en lire moi-même le texte, j'ai été à la fois émue et inquiète. Emue d'une invitation qui était un geste de reconnaissance et de sympathie. Inquiète, parce que je n'étais pas sûre de réussir cet exercice dont je n'avais pas l'expérience. Je ne savais pas poser ma voix. L'émotion précipite mon débit. J'avais conscience, en outre, de mon accent étranger. Je me disais que personne ne me comprendrait et que, de toute manière, je n'arriverais pas au bout de ma tentative.
En même temps, l'idée me séduisait, lire moi-même les mots et les phrases que j'avais écrits dans ma protestation solitaire. Il y avait une grande délicatesse dans la proposition des Editions Des femmes de m'inviter ainsi à faire entendre ma voix.
L'expérience ne m'a pas déçue. La lecture de son propre texte est une épreuve étrange et enrichissante. Se lire à haute voix, c'est à la fois se mettre à distance et se retrouver, s'obliger à écouter et à entendre, à retrouver les mots conçus dans le silence. Ce n'est pas simplement se relire, c'est prendre conscience soudain de l'impact que le texte aura peut-être. Imaginer furtivement ce que d'autres pourront entendre. Si écrire, c'est donner naissance à une idée, à une pensée, à des sentiments, à des émotions, à des convictions..., enregistrer la lecture d'un texte, c'est essayer par un effort très profondément corporel de faire entendre la voix de chaque idée, de chaque phrase, de chaque mot. Au cours de ma lecture à haute voix, j'ai été encouragée par la présence bienveillante de Michelle Muller, qui de temps en temps, non sans un fou rire, corrigeait ma prononciation de tel ou tel mot. J'avais par exemple, à cause de mon accent, beaucoup de mal à prononcer correctement le mot "dehors".
 
Le soutien sans condition d'Antoinette Fouque, au moment de la sortie de Bas les voiles !, a été très précieux pour moi. J'ai senti que mon témoignage et mes analyses pouvaient parler à d'autres, à beaucoup de femmes occidentales qui n'avaient pas connu la répression des islamistes.
Antoinette Fouque a su m'exprimer une compréhension intellectuelle et une solidarité sans failles qui constituaient un engagement immédiat, sans conditions et sans réserves. La confiance qu'elle a su m'inspirer m'a donné confiance en moi. Elle m'a aidée en me faisant comprendre que je pouvais compter sur elle. Expérience rare.
C.D.

08/05/2008

Christine Orban entre dans la Bibliothèque des Voix ("Deux fois par semaine")

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Christine Orban
Deux fois par semaine

lu par l'auteure

Coffret 2 CD- 27 €

Deux fois par semaine est le récit d’une psychanalyse : celle d’une jeune femme de 20 ans, mariée depuis peu, et devant faire face à la mort prochaine de son mari, malade et condamné. Enfermée dans sa douleur, bloc de silence qui la sépare du monde extérieur, elle va réapprendre, grâce à son psychanalyste, à se confronter à l’altérité. Au cours des séances une relation se crée, faite de provocations, de mille détails qu’elle note avec une grande précision, et peu à peu cette immense douleur qui ne peut pas se dire affleure en notations rapides et d’autant plus émouvantes.
Comment admettre et dire l’irréparable quand on est dans l’éternité de la jeunesse ? Comment vivre dans l’imminence de la mort quand on a 20 ans et qu’on aime pour la première fois ? Dans ce rapport presque muet entre la jeune patiente et le vieux psychanalyste, tout est évoqué de ce qui se tisse de si fragile et essentiel dans la relation à l'autre : cette présence-là, fondamentale, qui agit comme rempart à l’irréparable, et lui permet de briser la vitre, de retrouver le verbe, d’accepter de vivre envers et contre tout.

Christine Orban est l’auteure de nombreux romans, dont Le collectionneur, L’attente, et, récemment, Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête... et par beau temps aussi.

01/05/2008

Fanny Ardant relate son expérience de lecture pour la Bibliothèque des Voix

Texte recopié du catalogue des trente ans des Editions Des femmes :
7d9114f2831tfanny.jpgC'était comme parler dans le noir à quelqu'un qui vous écoute. Tout raconter d'un trait. Ne jamais s'arrêter. Vivre chaque personnage, recréer un univers entier, vouloir à tout prix partager l'amour d'un livre et l'histoire et le style et les mots.
C'était tout ça quand je suis allée lire La Duchesse de Langeais, Jane Eyre, La Peur.
C'était bien et j'attends que ça recommence.
F.A.

30/03/2008

Pas de poisson pour le 1er avril : venez vite admirer nos Sirènes Christine Orban et Marisa Berenson à l'Espace des femmes (35 rue Jacob, 18h30) !!

Précipitez-vous nombreux pour assister à la Soirée spéciale Bibliothèque des Voix à l'Espace des femmes ! beae466e95a92ad9feb7726d9aa26c69.jpg80a5253155127926d96251ac21007d06.jpg

Au 35 rue Jacob, Paris 6ème (c'est l'adresse, pour ce mardi dès 18h30 - Comptez jusqu'à 21h30 cocktail compris, mais chacun est libre d'arriver plus tard et/ou de partir plus tôt comme un courant d'air), plutôt que de faire des poissons, nous avons choisi de recevoir deux Sirènes 614a52faeca577bb19ae032c402208ca.jpgle 1er avril....... Et de vous inviter aussi nombreux que vous êtes à recevoir mes colorés émiles à les rencontrer !

Oui, DEUX Sirènes en chair et sans écailles sous VOS yeux et situées à deux pas seulement de VOTRE confortable chaise blanche aimablement déployée par nos attentionnés soins à VOTRE arrivée ! (Ah ! Le talent de bien recevoir chez Antoinette Fouque ! Qui se transmet, qui se transmet sans relâche aux plus jeunes recrues... Rendre nos visiteurs heureux, tel est le credo de la maison ! Je crois qu'Isabelle Juppé, Michèle Fitoussi et tout leur public du 25 mars l'ont été ! Nous étions toutes dans l'ivresse de la communion pédagogue et dans l'appétit de nous élever... Et si nous remettions les mêmes couverts demain, avec comme nouveaux delicieux plats Christine Orban et Marisa Berenson)

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DEUX Sirènes....... Et pas des moindres..........! La Sirène écrivain est peut-être la plus belle âme que j'aie jamais rencontrée dans toute ma vie (carrément et sans blaguer !) et la Sirène actrice (dont je n'ai pas encore eu l'occasion de regarder le coeur-bijou) l'une des plus grandes stars mondiales......... Une brune et une blonde, elles sont splendides et elles s'adorent , elles nous font simultanément le cadeau de leur émouvante et lumineuse entrée dans notre catalogue audio des éditions Des femmes en ce printemps 2008........

Christine Orban (pour "Deux fois par semaine" lu par l'auteur) et Marisa Berenson (pour "Le Voyage" de Luigi Pirandello texte élu-désiré et lu - Whaouah ! le jeu de mot ! On applaudit Clap clap clap !!! - par l'actrice) se sont prêtées au jeu des interviews-dédicaces (avec de gros marqueurs indélébiles sur les jaquettes de CD, c'est nickel !), elles seront là avec vous, devant vous, dialogueront ensemble, partageront leurs souvenirs d'enregistrement de leurs lectures, avant de répondre à vos questions ! Il faut les encourager (elles sont aussi éblouissantes que timides) et les remercier de nous faire cette joie ! Elles seront là pour vous, par amour pour leurs lecteurs, auditeurs (il s'agit de leurs nouveautés audio respectives !) et admirateurs ! Et par sensible don de leurs généreuses personnes ! Un immense MERCI à elles !

Fans en tout genre, manifestez-vous ! (Coucou Taslima ! - Taslima Nasreen bien sûr ! - Livre "Femmes, manifestez-vous !" aux éditions Des femmes) + Toute ma reconnaissance anticipée pour diffuser l'information de cet événement autour de vous ! (tout le monde est le bienvenu) - Transférez, transférez........... Emmenez vos femmes/maîtresses (prenez garde à ne pas les convier en même temps !), maris/amants (idem, mélange dangereux !), amis etc

Et n'oubliez pas de venir vous introduire à moi si vous nous/me faites le plaisir de passer...

Amitiés,

Guilaine 06.84.36.31.85 http://editionsdesfemmes.blogspirit.com

PS : Pas d'excuse recevable en matière de timidité pour justifier une absence : la timidité pour ce soir-là a déjà été "vendue" à nos deux vedettes !!!

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565b7cce483f327522983fc9318ddd01.jpg Deux fois par semaine - Christine Orban (version papier, Albin Michel 2005 ; version audio lu par l'auteure, éditions Des femmes 2008)

Elle a 20 ans, se dit anesthésiée du cœur et cherche du soutien auprès d’ un psy, le lundi et le jeudi. Non pour des secrets d’enfance ou un mal-être de jeunesse. Elle est mariée depuis peu et sait le diagnostic sur la maladie de son mari irréversible . Ce dont elle ne peut parler tant elle est fermée sur sa douleur, enfermée dans un bloc de silence.
Au cours des séances une relation se crée, faite de provocations, de mille détails qu’elle note comme un entomologiste (le divan, les « Hum… » du psychiatre, les quelques évocations de son quotidien d’étudiante) et peu à peu cette immense douleur qui ne peut pas se dire affleure en notations rapides et d’autant plus émouvantes. Comment admettre et dire l’irréparable quand on est dans l’éternité de la jeunesse, comment vivre dans l’imminence de la mort quand on a 20 ans et qu’on aime pour la première fois ?
Dans ce rapport presque muet entre la jeune patiente et le vieux psy, de la provocation à la confidence, de l’irritation au désarroi, de la souffrance muette à la frivolité, tout est évoqué de ce qui se tisse de si fragile et essentiel dans la relation à l’autre : cette présence-là, fondamentale, qui agit comme rempart à l’irréparable.


Christine Orban a déjà publié aux Editions Albin Michel : Le Collectionneur, L’âme sœur, L’Attente, J’étais l’Origine du monde, Fringues, Le Silence des hommes et La Mélancolie du dimanche, Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête... et par beau temps aussi.
2 CD, éditions Des femmes - 27 €

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9f10d9f4d37b4d18ff49ffd48140cff4.jpg Le Voyage - Luigi Pirandello lu par Marisa Berenson

À la fin du XIXe siècle, une jeune femme, Adriana Braggi, veuve depuis ses vingt-deux ans, est cloîtrée dans une grande maison austère d’un petit bourg italien « aux mœurs rigoureuses ». À la suite d’un important malaise, son médecin l’incite à partir à Palerme consulter un spécialiste. Son beau-frère (le frère de son mari décédé), dans la maison duquel elle vit avec ses deux fils, va faire le voyage avec elle.
Adriana est toujours restée enfermée dans sa maison. Ses années de mariage ont été marquées par la méchanceté et la brutalité de son mari, et ses années de deuil n’ont jusqu’ici guère été plus gaies : ce voyage, qui fait voler en éclats les barrières de son environnement, est un enchantement… mais qui distille un poison mordant : qu’il est cruel de découvrir le monde si tard !
À Palerme, le médecin lui annonce qu’elle va mourir. Son beau-frère décide alors de lui faire poursuivre le voyage. Ils visitent Naples, Milan, Venise… et découvrent l’attachement qui les lie : la mort les libère, et son imminence leur permet de vivre l’amour qu’ils ont toujours éprouvé l’un pour l’autre, mais que la rigueur morale qui leur était imposée les a toujours forcé à cacher.
Découverte du monde et de soi, de ses sentiments les plus enfouis, ce voyage offre à Adriana, au seuil de la mort, l’existence dont elle rêvait sans le savoir.


Parmi les plus fameux films dans lesquels a joué Marisa Berenson, figurent : Mort à Venise de Luchino Visconti (1971) et Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975)
1 CD , éditions Des femmes -18 €

1238b721646c2d6b3c867bae3d8f3707.jpgQui est Luigi Pirandello ?
Luigi Pirandello est un écrivain italien, poète et dramaturge, né le 28 juin 1867 à Agrigente et mort à Rome le 10 décembre 1936. Lauréat du Prix Nobel de littérature en 1934.
La renommée de ces pièces s’imposa sur la scène internationale après de furieuses polémiques et des jugements très contrastés de la critique et du public. L’attitude critique de Pirandello à l’égard de la culture du 19 ème siècle s’inscrit dans l’atmosphère avant-gardiste de l’époque et dans le désarroi d’un après-guerre qui paressait sceller la fin d’un monde en pleine décadence.
Pour défendre sa conception du théâtre, l’auteur décoche quelques flèches contre les auteurs de pièces récentes écrites dans l’esprit vieillot du théâtre bourgeois.
Avant l'oeuvre théâtrale de Brecht, celle de Pirandello a pour ressort dramatique le dédoublement. C'est ce qui caractérise le Pirandellisme. L'oeuvre de Pirandello est donc à lire comme un rigoureux système du double, ordonné autour de deux grand thèmes : le miroir (symbole d'une expérience de dédoublement vécue par Pirandello à la fois comme horreur de son propre corps et comme aliénation au discours d'autrui, particulièrement au délire paranoïaque de sa femme psychotique et internée) et la gémellité (à la fois inversion et récupération de l'expérience biographique du dédoublement). Ce système culmine dans la trilogie du « théâtre dans le théâtre » avec Six personnages en quête d'auteur (1921), Comme ci ou comme ça (1924), Ce soir on improvise (1930).
Prix Nobel de littérature en 1934, il meurt à Rome en 1936, avant d'avoir achevé sa dernière pièce Les Géants de la montagne.

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Le programme des deux prochains Mardi de l'Espace Des femmes :

Mardi 8 avril : Hélé Béji et Claude Imbert (autour du livre "Nous, décolonisés" de Hélé Béji, Arléa, 2008) - SÛR

Mardi 15 avril : Christophe Girard ("Père, comme les autres", Hachette Littérature, 2006) et Emmanuel Pierrat ("La folle histoire du mariage gay", Flammarion, 2004) sur le thème : Quel avenir pour les nouvelles familles ? - ENCORE INCERTAIN à cause d'un souci de date pour l'un des deux invités : je vous le confirmerai....

22/03/2008

La VOIX de Julien Gracq aux éditions Des femmes

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Julien Gracq
Oeuvres

lu par l'auteur

Coffret 2 Cassettes - 25,50 €
Coffret 2 CD - 27 €

Julien Gracq est l’un des auteurs les plus secrets et les plus célèbres de la littérature française. Résolument indépendant, il fut le premier écrivain à refuser le prix Goncourt que lui avait valu Le Rivage des Syrtes au nom de cette indépendance qu'il avait, l'année précédente dans La littérature à l'estomac, revendiquée pour l'écrivain. Ami d'André Breton, il est toujours resté proche du surréalisme.

Son art de dire, romanesque, poétique, critique, exprime ce « goût charnel » pour les mots, « du mot-climat au mot-nourriture », qui selon lui caractérise tout véritable écrivain.
Le choix des textes, composé par Julien Gracq pour cette lecture, invite à suivre « la trace sinueuse du voyage de l’auteur ».

Le rivage des Syrtes (1951)
Le prologue d'Un beau ténébreux (1945)
En lisant, en écrivant (1981)
Lettrines 2 (1974)
La forme d'une ville (1985)

 

03/03/2008

Ce mardi 4 mars, soirée IRENE FRAIN !! Emmenez vos zamis !!!

ed773611d35a3561c840a87b23686aa6.jpg vez-vous déjà pensé être exceptionnel (le) et par là-même mériter de rencontrer les auteurs de vos rêves en dehors de la cohue du Salon du Livre..?

Dans un lieu-miracle, au bout d'une allée fleurie de camélias, où vous pourriez dévorer des yeux la reine Irène et boire ses paroles en attendant de tenter de la croquer quand, timide ou plein d'allant, vous lui présenterez son nouveau livre audio, "Au Royaume des Femmes", à dédicacer....?

Pour ceux qui aiment être les premiers, voir les gens, faire et posséder les choses AVANT tout le monde (le splendide livre audio d'Irène Frain ne sort pour le commun des mortels que le 13 mars et elle honorera le stand des éditions des femmes de sa rayonnante présence le dimanche du Salon du Livre de Paris, le 16 mars, de 18 à 20 h), je vous invite à rencontrer Irène Frain CE MARDI 4 MARS, dès 18 h 30 (Adresse : 35 rue Jacob, métro Saint-Germain des Prés), lors d'une prometteuse soirée spéciale "Au Royaume des Femmes".

Alors que les livres audio, inventés par les Editions Des femmes dans les années 80, sont en plein essor, Antoinette Fouque ne pouvait pas ne pas songer à capturer la voix tellement spéciale et si charismatique d'Irène Frain.... Un livre qui s'appelle "Au Royaume des Femmes" !!! C'était tellement incontournable pour nous !!!

"Le travail de titan" encensé par le Figaro de celle que Pépita Dupont a baptisée la "reine des curieuses" dans Paris-Match pénètre dans la plus ancienne "Bibliothèque des Voix" de l'édition !

LIV7951M.jpgSur son "Royaume des Femmes", les éloges n'ont pas tari, puisse notre CD connaître le même franc succès et les lecteurs la suivre une nouvelle fois ! Les nombreux admirateurs de la grande écrivaine-journaliste pourront la retrouver avec bonheur sur son site refondé http://www.irenefrain.com/ - le plus complet de tous - agrémenté d'un super blog, "Les yeux d'Irène", particulièrement VIVANT, qui lui ressemble : engagements politiques (beaucoup de combats communs avec Antoinette Fouque, comme Aung San Suu Kyi et Taslima Nasreen) et humour !!! On s'y régale !!! Foncez : Les yeux d'Irène http://www.irenefrain.com/blog.php Chaque mardi, vous vous y délecterez de vidéos insolites et inédites collant à l'actualité, dans lesquelles Irène nous donne son point de vue en images !

Célèbre pour n'économiser rien d'elle-même, Irène s'est "vidée" dans son oeuvre sonore, avec une générosité similaire à celle de son labeur quotidien... Le résultat est époustouflant ! La voix ajoute à la beauté du texte ; elle sied incroyablement bien à ce truculent récit autour d'un personnage baroque digne de sa créatrice !

Je laisse le mot de la fin à Jacques Gantié (Nice Matin) : "Irène Frain sait être écrivain des horizons lointains.. Une vie de grands chemins où le romanesque rejoint la quête ethnographique. Une résurrection passionnante". et vous retranscris le résumé depuis le site officiel.

A noter enfin que la soirée de mardi 4 mars à l'Espace Des femmes sera animée, en première partie (avant vos questions), dès 18 h 30 par la blonde Marie Gamory, à qui a incombé la lourde tâcha de capter la voix d'Irène.

Je me tiens à votre disposition pour vous envoyer le livre audio, et j'espère que vous en parlerez autour de vous ! A demain soir, venez nombreux ! Cela pourra être aussi l'occasion d'admirer AVANT tout le monde l'exposition juste accrochée de Catherine Lopes-Curval, "Les métamorphoses d'Alice", que nous hébergerons jusqu'au 17 mai.

Au Royaume des Femmes, Livre audio aux éditions Des femmes, sortie le 13 mars, lu d'après le livre du même nom paru chez Fayard en 2007

Joseph Francis Rock, escroc de génie, botaniste, photographe, journaliste, a sauvé des plantes, des livres, une écriture et toute une culture de l'anéantissement. « Il y a quelque chose de perdu par-delà les montagnes. Perdu et qui t’attend. Tu dois partir ! » Botaniste et linguiste de génie, Joseph Francis Rock connaissait sans doute cette injonction de Kipling lorsqu’en 1925, sur la seule foi du récit d’un voyageur-espion et de vieux textes impériaux, il se lança à la recherche d’une montagne plus haute que l’Everest et de l’étrange tribu matriarcale qui, selon la rumeur, occupait encore ses vallées et formait l’ultime vestige du peuple des Amazones. Depuis sa Vienne natale, ce séducteur tortueux, opportuniste mais tourmenté par une incurable soif d’amour, avait déjà bien roulé sa bosse. Entré comme assistant de botanique à l’université d’Hawaï sans rien connaître aux plantes mais faux diplôme en main, il avait réussi, grâce à son authentique talent scientifique, à s’infiltrer à Harvard puis à la célèbre revue National Geographic. Il est parvenu à les embobiner pour qu’ils financent sa long et coûteux voyage vers le mystérieux « Royaume des femmes »... C’est dans cette fabuleuse expédition que nous entraîne Irène Frain, vallées vertigineuses, princes décadents, moines visionnaires, missionnaires intolérants, lamasseries en transes, bibliothécaires cauteleux, collectionneurs de pivoines rares, royaumes figés dans le froid et un temps immuable. Enfin des femmes, occidentales, chinoises ou tibétaines, toutes plus fascinées par l’arrivée du beau Viennois… Entre 1923 et 1926, fidèlement accompagné de ses douze Na-khis, membres d’une ethnie quasi-disparue, il ne renonce à aucune de ses excentricités, même à 4500 mètres d’altitude et par les pires blizzards : baignoire gonflable, pommes de l’Oregon en conserve, bouteilles de grands crus et gramophone pour écouter Don Giovanni… Et quand, au seuil de la montagne, il découvre la vraie nature de la « Reine des Femmes » — et par la même occasion la face de son propre secret — il continue infatigablement à observer, noter, photographier et transmettre en Occident manuscrits en voie de disparition et fleurs uniques, les faisant ainsi échapper aux ravages des guerres qui s’annoncent. Rock devient ainsi « l’homme qui sauva les livres et les plantes », héros d’un roman vrai qu’Irène Frain ressuscite sur le Toit du Monde, dans un récit dont le souffle rappelle Le Nabab et Devi, au coeur d’une réalité si inventive qu’elle ne cesse de surpasser la fiction.