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14/01/2009

Coline Serreau lit "Trois guinées" de Virginia Woolf pour la Bibliothèque des Voix

Trois guinées.jpgTexte recopié du catalogue des trente ans des Editions Des femmes :
col.jpgColine Serreau
Souvenirs d'une séance d'enregistrement de cassettes : Je me souviens d'une atmosphère concentrée mais détendue. J'ai lu avec beaucoup d'émotion les textes de Virginia Woolf, textes forts, intelligents et combattants. On reprenait tel ou tel passage, en toute confiance, jugeant et discutant ensemble de la meilleure prise. Quel bonheur de mettre son métier au service d'un grand texte pour une lutte essentielle.
Amitiés aux Editions des femmes.
C.S.
***************
C’est un texte politique. Virginia Woolf, ici, va droit aux faits avec la plus redoutable précision. Femme, elle reconnaît, décèle et dénonce en précurseur ce scandale d’autant plus occulté qu’il s’inscrit partout, s’étale avec une évidence majestueuse : le racisme ordinaire qui réduit les femmes à l’état d’êtres minoritaires, colonisés. Scandale politique. Dictature qui annonce toutes les autres.

03/01/2009

Heinrich von Kleist, lu par Catherine Deneuve ("La marquise d'O")

Catherine Deneuve lit

 Heinrich von Kleist - La marquise d'O

CD La marquise d'O.jpg1 CD - 83 mn - Texte intégral - Enregistrement réalisé en 2008

"A M..., ville importante de Haute-Italie, la marquise d'O..., dame d'excellente réputation, veuve et mère de plusieurs enfants fort bien élevés, fit savoir par la presse qu'elle était, sans savoir comment, dans l'attente d'un heureux événement, que la père de l'enfant qu'elle allait mettre au monde devait se faire connaître, et que, pour des considérations d'ordre familial, elle était décidée à l'épouser."

Heinrich von Kleist (1777-1811) est écrivain, journaliste, passionné de philosophie. Auteur de pièces de théâtre, La cruche cassée, de drames, Penthésilée, ainsi que de nouvelles comme La marquise d'O, il fut incompris de son vivant et se suicide à 34 ans après l'échec de sa dernière pièce, Le prince de Hombourg. Il est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands poètes romantiques allemands.

01/01/2009

Sylvia Plath, lue par Catherine Deneuve ("Letters home")

Catherine Deneuve lit

Letters Home de Sylvia Plath

Introduction lue par Madeleine Assas - Extraits 2 cassettes

K7 Letters home.jpg

Catherine Deneuve lit
Letters Home
de Sylvia Plath

Coffret 2 Cassettes - 24,50 €

Américaine d'origine autrichienne, née dans le Massachusetts en 1932, Sylvia Plath mena aux États-Unis une carrière d'universitaire, parallèlement à sa vocation et à son travail d'écrivain, avant d'émigrer en Angleterre, à l'âge de 23 ans.

Elle avait à peine 18 ans lorsqu'en 1950 elle envoya la première de quelque sept cents lettres qu'elle devait écrire, principalement à sa mère – qui les a recueil-lies après sa mort.

Dès le commencement, le désir d'écrire va de pair pour elle avec la volonté de s'insérer dans l'Amérique des années 50, une Amérique où l'aspiration au bonheur se confond avec un idéal de réussite forcené.
Toute sa correspondance reflète cet écartèlement entre une vocation – écrire – et l'obsession constante, souvent douloureuse, d'atteindre à la perfection dans tous les domaines, au prix d'un travail inlassable.

D'exaltations en dépressions, de crises destructrices en élans créateurs, ces lettres éclairent les raisons qui ont poussé Sylvia Plath, peu après la parution de son roman La cloche de détresse, à se donner la mort, à Londres, dans la solitude où elle se retrouvait, séparée des siens, au cours d'un hiver difficile.

Marguerite Duras, lue par Catherine Deneuve ("Les petits chevaux de Tarquinia")

Catherine Deneuve lit

Les petits chevaux de Tarquinia de Marguerite Duras

CD Les petits chevaux de Tarquinia.jpg1 CD - 71 mn - enregistrement réalisé en 1981

"Dans un petit village d'Italie, situé au pied d'une montagne au bord de la mer, dans la chaleur écrasante du plein été, deux couples passent des vacances comme chaque été : Gina et Ludi, Jacques, Sarah et l'enfant. D'autres amis sont là, dont Diana. Ils se baignent, se parlent, s'ennuient... Dans la montagne, au-dessus du village, un jeune homme a sauté sur une mine. Ses parents là-haut, veillent.

"Qu'est-ce qui manque à tous ces amis ? demande Diana.

 - Peut-être l'inconnu, dit Sarah.""

Marguerite Duras

Duong Thu Huong, lue par Catherine Deneuve ("Les paradis aveugles")

Catherine Deneuve lit

Les paradis aveugles de Duong Thu Huong - Extraits choisis par Phan Huy Duong - 1 cassette

K7 Duong Thu Huong.jpg

Duong Thu Huong
Les Paradis aveugles
Traduit du vietnamien par Phan Huy Duong
Préface de Michèle Manceaux

398 p. - 23 € - 1991

Hang, l'héroïne des Paradis aveugles, travaille en URSS, comme beaucoup de Vietnamiens. Appelée à Moscou au chevet de son oncle maternel malade, elle se souvient de son enfance et de l'histoire familiale telle qu'elle l'a vécue et telle qu'elle lui a été racontée. Un passé meurtri afflue où elle se sent exilée. Son Viêt-nam natal lui revient en mémoire, avec ses odeurs et ses images, et par dessus tout la visage de sa mère.
Le passé de Hang et de sa famille, c'est un pan de l'histoire du Viêt-nam, avec ses soubresauts et ses cruautés, avec ses trouées de lumière, ses souvenirs de douleur, en cette terre russe :

“ Dans ma mémoire surgirent des centaines de visages, ceux de mes amis, ceux des gens de ma génération. Visages rongés par le souci, délabrés, effondrés, grimaçants, poussiéreux. Visages éperdus, craintifs. Visages de la peur… La peur de ne pouvoir acheter quelques marchandises, la peur de ne pouvoir les envoyer, la peur d'apprendre qu'un vieux père, qu'une vieille mère n'avaient pas résisté à la misère en attendant ces misérables subsisdes… La peur qu'un dignitaire de l'ambassade ne… Visages du calcul. Il fallait penser à tout, (…) Penser à sa vie, aux lendemains douteux, à un avenir de brume sur l'océan… Comment pourraient-ils se confondre, dans la rue, aux visages des humains, de ceux qui jouissaient tranquillement de la paix, du bonheur, de la liberté ?… Avoir vingt ans, et sentir les rides des années sur son front, les cernes de la misère autour de ses yeux (…) Et la honte, et le mépris de soi sous le regard des autres… Une déchirure sans fin…
Un petit paradis naissait dans mon âme, sous la grande voile d'un bateau. Tout m'était alors cher, la voile rapiécée, le marchand grossier, le visage indifférent du passeur, celui, humilié, de la femme aux lourds paniers de pommes de terre. C'était ma part de ce monde, un petit coin de paradis s'attardant dans les derniers soirs de l'enfance. Le vent glacé, le clapotis de l'eau, le crépuscule mauve descendant sur l'horizon, les cadavres blanchis des éphémères flottant à la surface de l'eau… J'avais une mère… paradis unique, merveilleux de l'enfance. ”

" La Réforme agraire, comme un ouragan, avait dévasté champs et rizières, semé la désolation. La Section de rectification des erreurs fut naturellement incapable de recoller les morceaux. Elle réussit néanmoins à dégager un peu l'atmosphère sinistre qui étouffait le village. Ce fut un concert de rires, de pleurs, de soupirs. On se racontait publiquement les malheurs, les injustices subis. On invoquait à haute voix l'âme des innocents massacrés. Dans les demeures, les lampes à huile brûlaient toute la nuit. les maisons ouvraient leurs portes, les conversations roulaient, les réunions battaient leur plein... On réclamait le châtiment des délateurs, la réhabilitation de l'honneur bafoué, le règlement des dettes de sang... "

Les Paradis aveugles a fait partie de la dernière sélection 1991 du prix Femina étranger.

Duong Thu Huong
" Je voulais être chanteuse, mais je suis partie au front. C'était l'endroit le plus dangereux. J'ai toujours aimé le dangereux. "
Duong Thu Huong, née en 1947, est une combattante. A vingt ans, elle se porte volontaire pour aller, avec le groupe " Chanter plus haut que les bombes ",
sur le front de Binh Tri Thien, dans la province du Viêt-nam alors la plus bombardée par l'aviation américaine. En 1979, elle se trouve parmi les premiers écrivains à la frontière septentrionale, lors de l'agression chinoise.
Elle ne voulait pas devenir écrivain.
" Cela m'est arrivé par hasard à cause de la douleur. ", dira-t-elle à Michèle Manceaux qui l'a rencontrée en 1991.
Auteur de nouvelles, romans, pièces de théâtre, poésies, mais aussi d'articles, Duong Thu Huong est actuellement l'écrivain le plus populaire du Viêt-nam. Par son courage et sa générosité, elle a ouvert la voie à la " renaissance de la littérature vietnamienne " qui tente de restituer au langage son humanité.
Le 14 Avril 1991, les autorités vietnamiennes l'arrêtent. En France, une pétition signée par de nombreux intellectuels français et vietnamiens demande sa libération immédiate. Duong Thu Huong sera libérée en Octobre 1991.

Rainer Maria Rilke, lu par Catherine Deneuve ("Lettres à un jeune poète")

Catherine Deneuve lit

Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

CD Lettres à un jeune poète.jpgIntégral - 1 CD - 75 mn - Enregistrement réalisé en 1991

A la fin de l'automne 1902, un jeune homme de vingt ans, élève de l'Ecole militaire décide d'envoyer ses essais poétiques à Rainer Maria Rilke et lui demande de les juger.

Ce qu’il attendait sans trop y croire arriva, “ le prince ” répondit, et une correspondance s’établit entre les deux hommes. Dix lettres constituent ce recueil.
A la demande que lui fait le jeune homme, Rainer Maria Rilke ne répond pas.

" Vous me demandez si vos vers sont bons… Votre regard est tourné vers le dehors ; c’est cela qu’il ne faut plus faire. Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n'est qu'un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s'il poussse ses racines au plus profond de votre coeur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de la nuit : "Suis-je vraiment contraint d'écrire ?" Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple "je dois", alors construisez votre vie sur cette nécessité", lui répond Rilke dans l'une des dix lettres qu'il lui adresse.

Dix lettres, dix manières d’apprendre à dire “ comme si vous étiez le premier homme ”.

Françoise Sagan, lue par Catherine Deneuve ("Bonjour tristesse") + texte de Catherine Deneuve dans Le Nouvel Observateur (1987)

Catherine Deneuve lit Bonjour tristesse de Françoise Sagan

Prologue : Bertrand Poirot-Delpech - Texte intégral - 3 CD - Durée totale : 157' - Enregistrement réalisé en 1986

CD Bonjour tristesse.jpg

Françoise Sagan a dix-huit ans au printemps 1954 lorsqu'elle écrit Bonjour tristesse, qui lui vaut le prix des Critiques et fait d'elle l'enfant terrible des années 60.

Cécile, adolescente, met en oeuvre un drame qui coûtera la vie à Anne, maîtresse de son père. Quand celle-ci quitte leur maison de vacances, Cécile lui crie :
"Anne, Anne, ne partez pas, c'est une erreur, c'est ma faute, je vous expliquerai... Anne, nous avons besoin de vous ! Elle pleurait. Alors je compris brusquement que je m'étais attaquée à un être vivant et sensible, et non pas à une entité. Elle avait dû être une petite fille, un peu secrète, puis une adolescente, puis une femme. Elle avait quarante ans, elle était seule, elle aimait un homme et elle avait espéré être heureuse avec lui dix ans, vingt ans peut-être. Et moi... Le visage, ce visage, c'était mon oeuvre. J'étais pétrifiée, je tremblais de tout mon corps contre la portière. "Vous n'avez besoin de personne, murmura t-elle, ni vous, ni lui."

Message personnel par Catherine Deneuve (dans Le Nouvel Observateur, janvier 1987 )

Bonjour tristesse est la seconde cassette que j'ai enregistrée. La première, c'était Les Petits Chevaux de Tarquinia, que Marguerite Duras avait adapté spécialement pour une lecture à haute voix. Le côté très narratif m'avait fait penser à Antonioni, à cette lenteur inexorable des choses de la nature... J'ai eu un plaisir fou à lire Sagan. Je souriais souvent en la lisant. Sans doute parce que tout m'attendrissait, le côté Saint-Tropez, Jaguar et pieds nus, bref, les images des années 60, et des années Sagan, précisément. C'est un texte qui n'a pas vieilli, toujours aussi juste, exact, avec cette simplicité qui vous donne du plaisir. Pour moi, les deux livres - Les Petits Chevaux et Bonjour Tristesse - sont des livres cinématographiques, enfin je veux dire par là qu'ils s'approchent, dans leur ton et par leurs descriptions, davantage du cinéma que du théâtre. Mais en même temps le travail que l'on me demandait ressemblait un peu à celui qu'exige le théâtre. Et, on le sait, le théâtre est quelque chose qui me fait peur et qui m'attire. Alors ça m'enchantait, ce travail-là, c'était comme une manière d'apprivoiser le démon.

Enregistrer un texte, pour moi, c'est un exercice entre le sprint et la course de fond. Il faut se lancer. On lit d'une seule traite, comme s'il s'agissait d'une représentation. Tout doit passer par la voix. Je suis très sensible aux voix, elles évoquent des visages, ce sont des formes magiques, elles portent un message personnel. Grâce aux voix, l'intimité passe entre le lecteur et l'auditeur...

Le texte, il faut qu'il me parle à l'oreille, à l'oreille interne. Comme les mots de Sagan. Pour Bonjour Tristesse, j'ai pris des notes. Je voulais jouer plat, trouver un rythme, travailler les dialogues. Je relisais souvent des passages mais je ne les apprenais pas par coeur. Je n'avais pas le livre en mémoire, j'avais envie plutôt d'être empoignée par lui. Il y a encore une chose que je voudrais dire : lire de cette façon, ça me donne envie d'écrire. Il faut que je passe à l'acte, il le faut.

 

Le Nouvel Observateur, janvier 1987 

22/11/2008

"Feu la cendre" en papier ET en audio aux éditions Des femmes

Feu la cendre.jpgcarole_bouquet_002.jpgJacques Derrida
Feu la cendre

lu par l'auteur et par
Carole Bouquet
Texte intégral
1 CD -18 €
“ Il y a plus de quinze ans, une phrase m'est venue, comme malgré moi, revenue, plutôt, singulière, singulièrement brève, presque muette : Il y a là cendre.
Là s'écrivait avec un accent grave : là, il y a cendre. Il y a, là, cendre. Mais l'accent, s'il se lit à l'œil, ne s'entend pas : il y a là cendre. A l'écoute, l'article défini, la, risque d'effacer le lieu, la mention ou la mémoire du lieu, l'adverbe là… Mais à la lecture muette, c'est l'inverse, là efface la, la s'efface : lui-même, elle-même, deux fois plutôt qu'une.
Cette tension risquée entre l'écriture et la parole, cette vibration entre la grammaire et la voix, c'est aussi l'un des thèmes du polylogue. Celui-ci était fait pour l'œil ou pour une voix intérieure, une voix absolument basse. Mais par là même il donnait à lire, peut-être à analyser ce qu'une mise en voix pouvait appeler et à la fois menacer de perdre, une profération impossible et des tonalités introuvables. ”
J.D.

Le texte Feu la cendre est publié simultanément

08/10/2008

VENDREDI, Macha Méril et Chantal Chawaf dès 18 h 30 !!

Un jour je suis morte.JPG

chawaf.jpg

NOUVEAUTE LIVRE AUDIO, Un jour, je suis morte de et lu par Macha Méril
ISBN : 3328140021073 * Extrait - 1 CD - 18 € * Office 11/09/2008 http://www.machameril.com/

« Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité. » M.M.

Le roman Macha Méril commence par cette révélation inattendue. Sous le masque de la comédienne, femme épanouie, « apparente, rigolante, fornicante », se cache une blessure profonde. Rendue stérile par un avortement bâclé dans sa jeunesse, sa tentative de maternité se soldera par une fausse couche. Errant entre passé et avenir, l’actrice nous livre son ressenti, sans pathos mais avec émotion et courage. Le récit dévoile cette part d’ombre qui la hante, cette sensation douloureuse et obsédante de perte. Une vie passée entre être et non-être, un être-à-demi… puisque pour Macha Méril le destin d’une femme, son accomplissement et sa seule vérité est d’être mère. Sacralisant l’enfantement, qu’elle ne connaîtra jamais, elle évoque cette épreuve. La confession d’une femme qui met une incroyable énergie à défendre une cause qui transcende l’individu : « Alors tous les enfants de la Terre seront mes enfants, j’aurais gagné sur ma mort prématurée. » Un écrit intense et pudique, subjectif et sincère.

Macha Méril est née en 1940 à Rabat au Maroc. Très vite repérée par le cinéma, son premier rôle important arrive en 1960 avec La Main chaude de Gérard Oury. Elle tourne ensuite dans Une femme mariée de Godard, qui la fait connaître dans le monde entier. De nombreux cinéastes européens la sollicitent, Buñuel, Pialat, Dario Argento, Claude Lelouch… En 2005, elle reçoit le Prix "Reconnaissance des cinéphiles". Se dédiant aussi à l'écriture, elle a publié avec succès plusieurs roman, dont Biographie d'un sexe ordinaire (Albin Michel, 2003) ou Les Mots des hommes (Albin Michel, 2005).
Macha Méril a lu des extraits de son texte "Un jour, je suis morte" au Marathon des Mots de Toulouse, le 13 juin 2008.

Article de Christophe Combarieu sur le célèbre site aufeminin.com :
Ce jour est celui où, après une fausse-couche, Macha Méril comprit qu’elle n’aurait jamais d’enfant. Un fardeau pour cette femme
qui ne cessera d’en souffrir. C’est ce qu’elle raconte dans ce récit, forcément partial, comme lorsqu’elle écrit : « Les femmes qui n’enfantent pas sont des erreurs. »
«Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité.»
Ainsi commence le récit inattendu de Macha Méril, qui nous révèle sa part d’ombre dans une confession empreinte de sincérité, de complicité, d’émotion. La comédienne a choisi de nous conter le jour où, suite à une fausse couche, elle ne pourrait plus avoir d’enfant, et puis surtout toutes ces années qui ont suivi cette «mort», toute cette vie passée entre être et non-être. Dans une langue d’une grande sobriété, presque dépouillée, mais d’une grande justesse, Macha Méril exprime toute la détresse d’une femme qui ne sera plus jamais vraiment femme à ses yeux, puisqu’elle ne connaîtra pas l’évènements sacré qu’est l’enfantement. La douleur de ne pas être mère est le fondement, la clé de voûte de ces pages, une obsession sans cesse répétée, et ô combien compréhensible. Telle une litanie. (source : http://www.aufeminin.com/news/culture/livres/n7411.html)

Edité chez Albin Michel ET en livre audio pour la Bibliothèque des Voix des Editions Des femmes

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Les Obscures, 200 p. - 18 € - 25.08.08 L'extrait que je vous avais PROMIS dans mon émile précédent !! (miam miam !!) :"On était travaillées comme le sol rugueux d’écorce de grains, on était riches comme lui, de la concentration de foin, de tubercules, de racines, on marchait à grandes enjambées sur les chaumes pâturés par les moutons ; nos robes parfumées d’argile, de silice, de soleil, de brume sentaient les effluves des cours de ferme, les moissons, les roses ; on communiait avec la boue bordant les étangs, on se réappropriait les rivières, on jouait, on courait à perdre haleine dans les ondulations du terrain (…). On pressentait que les vacances finiraient, que notre existence de vagabondes serait sanctionnée, on jouissait d’un faux répit. C’était un sursis. On se doutait que la mort, la folie, la solitude, le suicide nous coursaient. Mais on ne voulait rien prévoir, on voulait seulement se sentir vivante…" C.C

Le site officiel de l'auteur : http://www.chantal-chawaf.com/

Et toutes mes félicitations à Marc Alpozzo, véritablement ébloui par sa découverte (grâce à moi !! ) de l'oeuvre de Chantal Chawaf)
http://marcalpozzo.blogspirit.com/ pour son sublime article dans le Magazine des Livres du cher Joseph Vebret http://www.magazinedeslivres.com/ dont voici un petit morceau :

LES VIES ABIMEES
(...)
La densité de ce roman d’environ deux cents pages, le regard critique courageux qu’il porte sur une société patriarcale qui hisse la phallus au firmament, valorisant la force, la domination, l’argent, le succès, font de cette nouvelle fiction un grand moment de libre-pensée, de vrai esprit critique contre la fronde actuelle, véritable dictature de la « pensée unique » qui réduit toute chose, tout être vivant à un pur et simple objet de consommation immédiate. Plus qu’un roman, Les obscures, est un hymne à la vie, à l’amour, et à la fraternité. M.A. Pour lire la suite, http://editionsdesfemmes.blogspirit.com/archive/2008/09/29/superbe-article-sur-les-obscures-par-marc-alpozzo-magazine-d.html

Depuis sa première fiction, Rétable, la Rêverie (Des femmes, 1974), Chantal Chawaf développe une oeuvre originale et incandescente, riche aujourd'hui de plus d'une vingtaine de titres dont notamment, Cercoeur (Mercure de France, 1975), Le Soleil et la terre (J.J. Pauvert, 1978), Maternité (Stock, 1979), Crépusculaires (Ramsay, 1981), Le Corps et le verbe (Presses de la Renaissance , 1992), Le Manteau noir (Flammarion, 1998), L'Ombre (Le Rocher, 2004), Infra-Monde (Des femmes, 2006)...





DIMANCHE, spectacle Catherine David et Chloé Lambert + dédicace de Blanche de Richemont ! RDV à 17 h !!

Bienvenue à l'Espace des femmes, 35 rue Jacob, Paris 6ème à l'occasion de l'événement LIRE EN FÊTE 2008 ! CE Dimanche 12 octobre à 17 h, nous vous proposons un spectacle UNIQUE de littérature et de musique mêlées qui promet bien des émerveillements : "Crescendo"david.jpg Lambert.jpg

CATHERINE DAVID, écrivain, journaliste, pianiste amateur, et CHLOÉ LAMBERT comédienne,

joindront le geste à la parole,
le piano à l'écriture,
pour traverser les apparences
qui séparent la musique des sons
de la musique des mots.

En lisant et en jouant...

Schubert, Chopin, Schumann, Brahms, Rachmaninoff

par Catherine David au piano
avec en alternance, par Chloé Lambert, lecture d'extraits de deux ouvrages de Catherine David :

"Crescendo, avis aux amateurs" (Actes Sud 2006)
et
"La Beauté du Geste" (Calmann-Lévy 1994, Actes-Sud-Babel 2006).

Le programme sera distribué sur place.

CATHERINE DAVID
Romancière, essayiste, pianiste amateur, vit à Montmartre et partage son temps entre l'écriture et la musique. De mère américaine et de père français, elle est née à Paris. Après un passage dans l'édition (Gallimard, Jean-Jacques Pauvert), elle s’est dirigée vers la critique littéraire et le journalisme au Nouvel Observateur dans le domaine culturel - littérature, histoire, philosophie, sciences humaines, histoire des sciences. Catherine David a notamment publié :
L'Océan miniature, roman, Seuil 1983
Simone Signoret ou la mémoire partagée, essai biographique, Robert Laffont 1990, ET en livre audio pour LA BIBLIOTHEQUE DES VOIX des EDITIONS DES FEMMES (réédition en 2006)La Beauté du geste, essai sur le piano et le tai chi chuan, Calmann-Lévy 1994 et Babel 2006
Passage de l'Ange, roman, Calmann-Lévy 1995
L'Homme qui savait tout, le roman de Pic de la Mirandole, roman, Seuil 2001
Clandestine, récit, Seuil 2003
Crescendo, avis aux amateurs Actes Sud, 2006

CHLOE LAMBERT
Prix Suzanne Bianchetti SACD 2005, CHLOE LAMBERT poursuit une triple carrière au théâtre, au cinéma et à la télévision.
Formée à la scène par Jean-Pierre Martino et Pierre Debauche, elle a joué notamment sous la direction de Benno Besson, Jacques Rosner, Bernard Bloch, Bernard Murat, Jorge Lavelli, dans deux pièces de Florian Zeller... Et en 2007-2008, dans deux pièces de Sacha Guitry au théâtre Edouard VII à Paris, avec les deux Brasseur, père et fils.
Au cinéma on a pu la voir notamment dans "Mariages" de Valérie Guignabodet et "Chaos" de Colinne Serreau.
A la télévision, elle a été la partenaire d'Eddy Mitchell dans le film de Laurent Heynemann d'après Maupassant, "l'Héritage", diffusé en 2007 sur France 2.
CHLOE LAMBERT tourne actuellement avec Hannah Schygulla une saga inspirée de la vie de la famille Servan-Schreiber.
(Voir son CV détaillé sur le site www.zelig-fr.com )

*****
-RICHEMONT.jpg A 18 h 30, Blanche de Richemont dédicacera son premier roman, "Pourquoi pas le silence" qui vient de sortir aux éditions Fayard.
Cf article de la très efficace amie Claire Julliard sur http://bibliobs.nouvelobs.com L'auteur. Comme son style vif et épuré le laisse deviner, Blanche de Richemont, née en 1978, n'est pas une débutante: on lui doit ainsi un superbe «Eloge du désert» (Presses de la Renaissance) pour lequel cette grande voyageuse a vécu pendant des mois dans des conditions extrêmes, suivi d'un «Eloge du désir» (même éditeur).

L'histoire. Après la mort de son cousin, Paul, un adolescent de 15 ans, décide de prendre la vie à bras-le-corps, de défier le monde, de tout oser. Mais il n'y parvient pas. Lorsque ce garçon sage croit frapper un grand coup, il ne fait qu'effleurer. Trop fragile, il n'est pas celui qu'il rêverait d'être, ni l'enfant qu'imaginait son père, un commandant de bord bardé de décorations. Tandis que ce dernier navigue en mer, Paul plonge dans les livres, incapable de trouver sa place dans le monde. Avec les filles aussi, il reste en retrait. Et la romance qu'il entame avec Camille ne réussira pas à l'arracher à sa tristesse. Il ne sait ni aimer, ni s'aimer, ni être simple. Sa distance et ses silences font dire à sa petite amie: «Je sors avec un nuage.» La souffrance de Paul ne se raisonne pas, il ne peut l'exprimer. Il semble vivre depuis l'enfance «une mauvaise passe qui ne passe pas». L'entourage s'inquiète pour l'avenir de cet écorché vif, étranger à sa propre existence, qui vacille dangereusement.