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01/04/2007

"Mélodrames romantiques", interprétés par Daniel Mesguich & Cyril Huvé (Liszt, Schumann, Schubert)

Mélodrames romantiques
Mélodrames romantiques.jpg
Lu par Daniel Mesguich
Sur une musique du pianiste Cyril Huvé


Office du 18/05/2006

Frantz Liszt : Le moine triste, Helge, Le roi fidèle, Léonore, L’amour du poète défunt.
Robert Schumann : La belle Hedwige, L’enfant de la lande, Les fugitifs
Frantz Schubert : Adieu à la terre

Daniel Mesguich et Cyril Huvé se sont rencontrés en 1986 dans les studios de France-Musique.
A l’occasion de fréquents concerts en France et à l’étranger, ils ont exploré ensemble le répertoire du mélodrame, la « déclamation avec accompagnement de piano » dans les œuvres de Schumann, Schubert, Liszt, Richard Strauss.
Célèbre acteur de théâtre et de cinéma, Daniel Mesguich a été l’élève d’Antoine Vitez au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, où il enseigne depuis 1983, Metteur en scène de Théâtre et d’Opéra, il a dirigé le Théâtre Gérard Philippe, puis le Théâtre National de Lille Nord-Pas de Calais.

Disciple de Claudio Arrau, Cyril Huvé joue un rôle de pionner dans l’interprétation sur instruments historiques, une spécialité dont il transpose les enseignements en jouant du piano moderne. Ces dix dernières années, professeur-assistant au CNSM de Paris, Cyril Huvé a joué dans de nombreux festivals et en soliste avec orchestre. Son enregistrement des Paraphrases de Liszt sur les opéras de Verdi s’est vu décerner le « choc » du Monde de la Musique.

Vient de paraître chez Cyprès son enregistrement de l’intégrale des Sonates pour pianoforte et violon de Beethoven avec la violoniste Jorja Fleezanis.

"La dernière femme", lu par Jean-Paul Enthoven lui-même

La dernière femme.jpgNeuf femmes (neuf muses ?) font l’objet d’un portrait dans la galerie privée, intime, de Jean-Paul Enthoven. Huit femmes célèbres qu’il a bien, peu ou pas du tout connues, mais qui n’ont cessé de l’accompagner pendant sa vie. Et une rencontre amoureuse, relation intime qui vient clore une série de mythes au féminin.
Pour le livre audio, trois portraits ont été retenus : celui de Louise de Vilmorin, auteure à succès, séductrice insatiable, femme au charme fascinant dont l’auteur tente de percer le secret. Celui de Françoise Sagan, dont il décrit surtout les dernières années de la vie : des années difficiles, où l’auteure qui avait tant plu au tout-Paris se retrouve presque seule. Tout le monde semble attendre la mort de l’écrivain pour que ressuscite le « mythe Sagan ». Celui de la « dernière femme » enfin : rencontrée lors de l’enterrement d’un ami commun, Flaminia ne semble d’abord promettre qu’une aventure sans lendemain. Et pourtant, le contexte de la rencontre fait planer sur elle une question : et si Flaminia était la « dernière femme » ? Est-ce cette question qui rend l’auteur plus attentif à la blancheur des mains de Flaminia ?


Jean-Paul Enthoven, éditeur et critique littéraire, est l’auteur d’un essai littéraire, Les Enfants de Saturne (1996), et d’un roman, Aurore (2001).

26/01/2007

"Ainsi soit-elle", premier livre audio de la chère Benoite Groult

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Benoite Groult
Ainsi soit-elle
lu par l'auteur

1 Cassette - 16,50 €
1 CD - 18 €

Née en 1920, à Paris, Benoîte Groult commence à écrire avec sa sœur Flora Journal à quatre mains qui sort en 1963. Elles feront ainsi quatre œuvres ensemble jusqu'en 1985.
En 1972, Benoîte Groult publie un roman, La part des choses, et l'essai Ainsi soit-elle, qui rencontrèrent un très large public.
Dans Ainsi soit-elle, Benoîte Groult analyse “ l'infini servage ” de la femme et lance la première protestation publique contre la pratique de l'excision.
Livre simple et direct pour que tous comprennent.
Livre lucide et courageux où l'humour est aussi une arme de combat, qui se veut toujours positif.
“ Il faut que les femmes crient aujourd'hui. Et que les autres femmes – et les hommes – aient envie d'entendre ce cri. Qui n'est pas un cri de haine, à peine un cri de colère, mais un cri de vie. ”

06/01/2007

Stefan Zweig, lu par Fanny Ardant

Fanny Ardant lit
La Peur
de Stefan Zweig

Coffret 2 Cassettes - 25,50 €
Coffret 2 CD - 27 €La peur.jpg

" Lorsque Irène, sortant de l'appartement de son amant, descendit l'escalier, de nouveau une peur subite et irraisonnée s'empara d'elle. Une toupie noire tournoya devant ses yeux, ses genoux s'ankylosèrent et elle fut obligée de vite se cramponner à la rampe pour ne pas tomber brusquement la tête en avant...
Quand elle s'en retournait chez elle, un nouveau frisson mystérieux la parcourait auquel se mêlaient confusément le remords de sa faute et la folle crainte que dans la rue n'importe qui pût lire sur son visage d'où elle venait et répondre à son trouble par un sourire insolent. Déjà les dernières minutes auprès de son amant étaient empoisonnées par l'appréhension de ce qui l'attendait. Quand elle était prête à s'en aller ses mains tremblaient de nervosité, elle n'écoutait plus que distraitement ce qu'il lui disait et repoussait hâtivement ses
effusions. Partir, tout en elle ne voulait plus que partir, quitter cet appartement, cette maison, sortir de cette aventure pour rentrer dans son paisible monde bourgeois. Puis venaient les ultimes paroles qui cherchaient en vain à la calmer, et que, dans son agitation, elle n'entendait plus. Et c'était enfin cette seconde où elle écoutait derrière la porte, pour savoir si personne ne montait ou ne descendait l'escalier. Dehors l'attendait déjà la peur, impatiente de l'empoigner et qui lui comprimait si impérieusement le cœur que dès les premières marches elle était essouflée. "

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Irène est en proie au trouble le plus intense. Un trouble fait de désir et de crainte du désir, d'élan et de remords. Elle a le sentiment de trahir et redoute qu'une femme ne la trahisse. Déchirée entre son amant et son mari, elle ment, se cache, balbutie, s'évanouit.

Lorsque paraît en France La peur, en 1935, Stefan Zweig étonne par son art subtil d'explorer les sentiments qu'éprouve une femme, au plus près de leur réalité psychique corporelle. Cette nouvelle est une sorte de prélude aux romans La confusion des sentiments, Amok, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, où il déploiera le même talent.

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04/01/2007

La "Jane Eyre" de toutes les adolescentes, disponible en livre audio (Avec la voix de Fanny Ardant)

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Fanny Ardant lit
Jane Eyre
de Charlotte Brontë
Coffret 2 Cassettes - 25,50 €
Coffret 3 CD - 32 €

C’est en 1847 que Charlotte, l’aînée des trois sœurs Brontë, publia Jane Eyre. Son succès fut immédiat et immense. La petite orpheline, privée d’affection, élevée dans une institution pour adolescentes pauvres, entrant comme gouvernante au château de Thornfield, est en effet une des figures les plus fascinantes du roman romantique. Et Rochester, qu’elle aime et dont le destin la sépare, est sombre, sarcastique, le double du héros né de l’imagination de la sœur cadette, Emily, dans Les hauts de Hurlevent.

L’amour et l’indépendance de la jeune fille, les préséances sociales et les revanches sur le passé, l’attirance pour les idéaux généreux, les messages de la passion triomphant du temps et de l’espace, les flammes de la folie, tels sont quelques-uns des thèmes qui se détachent sur un fond d’observation à la Dickens et qui sont emportés par un grand souffle romanesque.

03/01/2007

Du Balzac dans la Bibliothèque des Voix ! (Par Fanny Ardant)

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Fanny Ardant lit
La Duchesse de Langeais
de Honoré de Balzac

Coffret 2 Cassettes - 25,50 €
Coffret 2 CD - 27 €


“ Le Français devina que, dans ce désert, sur ce rocher entouré par la mer, la religieuse s’était emparée de la musique pour y jeter le surplus de passion qui la dévorait. Était-ce un hommage fait à Dieu de son amour, était-ce le triomphe de l’amour sur Dieu ? Questions difficiles à décider. Mais, certes, le général ne put douter qu’il ne retrouvât en ce cœur mort au monde une passion tout aussi brûlante que l’était la sienne. ” H.B.

C’est en 1833 qu’Honoré de Balzac écrit La duchesse de Langeais. A la base de ce roman, le désir de se venger de la marquise de Castries dont il était amoureux et qui l’avait joué. Dans cette transmutation de la réalité en fiction, l’idée de vengeance se perd, et s’élève un chant qui porte l’amour au-delà des règles communes.
Texte de passion sur la passion, où aimer et être aimé-e se joue à contre-temps dans la cruauté du monde, La duchesse de Langeais donne à l’amour la grandeur du sublime.

01/01/2007

Paroles d'Antoinette Fouque sur le site des Editions Des femmes (invention des livres audio)

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En 1980, j'ai eu envie de faire une "bibliothèque des voix". A l'époque, il n'y en avait pas en France et très peu, non plus, ailleurs. Je voulais dédier ces premiers livres parlants à ma mère, fille d'émigrants, qui n'est jamais allée à l'école, et à ma fille qui se plaignait encore de ne pas arriver à lire, et à toutes celles qui entre interdit et inhibition ne trouvent ni le temps, ni la liberté de prendre un livre.

Je crois que par l'oreille on peut aller très loin... On n'a peut-être pas encore commencé à penser la voix. Une voix, c'est l'Orient du texte, son commencement. La lecture doit libérer, faire entendre la voix du texte -qui n'est pas la voix de l'auteur-, qui est sa voix matricielle, qui est dans lui comme dans les contes le génie est dans le flacon. Voix-génie, génitale, génitrice du texte. Elle y est encryptée dirait Derrida, prisonnière dirait Proust.
La "bibliothèque des voix" compte aujourd'hui plus de 100 titres. Sont ainsi regroupés les voix et les textes de Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Julien Gracq, Françoise Sagan, Marie Susini, Danielle Sallenave, Georges Duby, et Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Arielle Domsbale, Jean-Louis Trintignant, Nicole Garcia, Michel Piccoli, Marie-Christine Barrault, Anny Duperey, Daniel Mesguich, Fanny Ardent ... prêtent leur voix à Madame de Lafayette, Diderot, Balzac, Colette, Proust, Freud ou Stefan Zweig...

02/12/2006

"Vivre l'Hisoire" de Simone Veil

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Simone Veil
Vivre l'Histoire
Entretiens avec Antoinette Fouque
1 Cassette - 16,50 €
1CD 18 €

" La profession d'avocat que j'avais choisie venait du goût de défendre des idées que je pensais justes et dont je trouvais qu'elles n'étaient pas suffisamment entendues. Au fond, je crois que toute ma vie, je pars en guerre... Ce qui m'importe, c'est la personne humaine, c'est l'homme, c'est la femme, le respect de l'homme et de la femme, de leur liberté, de leur dignité et de leur bonheur ; je ne conçois pas de possibilité de bonheur sans respect de la personnalité. C'est une sorte de combat pour une certaine forme de vie." Simone Veil

Dans ces entretiens réalisés en novembre 1985 avec Antoinette Fouque, Simone Veil parle de sa vie de femme politique.
Son enfance heureuse et libre, en dépit des difficultés économiques et de la sévère morale paternelle, auprès d'une mère aimée et admirée qui tout au long des années reste une grande figure lumineuse, son adolescence traversée par le Front populaire et tragiquement marquée par le nazisme, sa prise de conscience de sa judéité et du traitement des différences par les totalitarismes l'ont déterminée à s'engager activement dans la politique. Magistrat ou ministre, elle a toujours œuvré contre les abus de pouvoir pour l'instauration d'une loi, bonne en ce qu'elle respecte la dignité de la personne humaine et la liberté individuelle. Libérale, elle dit sa méfiance des idéologies, de l'embrigadement, du jeu politique qui sacrifie trop souvent l'authenticité à l'intrigue pour la prise de pouvoir ; elle dit son goût de la contestation et des joutes d'idées. Elle se montre un témoin attentif des grands bouleversements de notre époque, du mouvement de mai 68 comme des mouvements des femmes.
Une voix de femme se fait entendre qui interpelle le monde politique et témoigne, dans l'attention qu'elle porte aux autres, d'une vie simplement exemplaire..

01/12/2006

"Laissez-moi" de Marcelle Sauvageot, lu par Fanny Ardant

Laissez-moi.jpgLaissez-moi
Marcelle Sauvageot

2 CD 27 €

Dans un sanatorium, en exil hors de la vie, une jeune femme reçoit une lettre de l'homme qu'elle aime : « Je me marie... notre amitié demeure... ».

Lucide, sobre, précis, le livre est sa réponse. Avec un esprit et une sensibilité à vif, aiguisés par la maladie, les insomnies et la proximité de la mort, l'auteure analyse ce qu'a été leur histoire. Se dessine alors le portrait d'une femme sensible, sincère, volontaire et d'une rare exigence qui, au plus fort de la passion, aura su obstinément préserver « un petit coin qui ne vibre pas », qui regarde, analyse, mesure et juge.

« “Je me marie... Notre amitié demeure...”

Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je suis restée tout à fait immobile et la chambre a tourné autour de moi. Dans mon côté, là où j’ai mal, peut-être un peu plus bas, j’ai cru qu’on coupait la chair lentement avec un couteau très tranchant. La valeur de tout chose a été brusquement transformée. »

Marcelle Sauvageot

30/11/2006

"Faire l'amour", lu par Jean-Philippe Toussaint lui-même

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Jean-Philippe Toussaint
Faire l'amour
lu par l'auteur


1 CD 18 €

« J’avais fait remplir un flacon d’acide chlorhydrique, et je le gardais sur moi en permanence, avec l’idée de le jeter un jour à la gueule de quelqu’un. Il me suffirait d’ouvrir le flacon, un flacon transparent qui avait contenu auparavant de l’eau oxygénée, de viser les yeux et de m’enfuir. Je me sentais curieusement apaisé depuis que je m’étais procuré ce flacon de liquide ambré et corrosif, qui pimentait mes heures et acérait mes pensées. Mais Marie se demandait, avec une inquiétude peut-être justifiée, si ce n’était pas dans mes yeux à moi, dans mon propre regard, que cet acide finirait. Ou dans sa gueule à elle, dans son visage en pleurs depuis tant de semaines. Non, je ne crois pas, lui disais-je avec un gentil sourire de dénégation. Non, je ne crois pas, Marie, et, de la main, sans la quitter des yeux, je caressais doucement la courbe évasée du flacon de verre dans la poche de ma veste ».
Jean-Philippe Toussaint

Ce roman paru en 2002 raconte l’histoire d’une rupture amoureuse. Une rupture dont on ignorera tout au long du roman le motif. Le narrateur accompagne sa femme à Tokyo. Ce voyage est peut-être le prétexte qu’ils se sont choisi pour consommer une rupture sans cesse rejouée, sans cesse différée, et qui les hante. Faire l’amour pour la dernière fois, avec toute la violence et l’amertume de sentir l’autre déjà un peu absent. Puis se séparer, et se retrouver pour parcourir Tokyo enneigé, dans une longue escapade faite de tendresse, de désir, de haine et d’agressivité.

Le récit commence par l’évocation d’un flacon d’acide chlorhydrique, arme que le narrateur transporte sur lui tout au long du voyage, et qui fait peser sur l’écriture une gravité, une violence sur le point d’éclater, à l’image des deux secousses sismiques qui ébranlent Tokyo pendant la nuit, et annoncent le grand tremblement de terre toujours redouté. À la fragilité d’un amour qui se termine répond la précarité d’un monde menacé, physiquement, de destruction.

Jean-Philippe Toussaint naît à Bruxelles en 1957. Il fait des études d'histoire et de science politiques. Considéré dès son premier roman, La Salle de bain (1985, Editions de Minuit), comme un auteur minimaliste, ses romans suivants confirment l’originalité et la singularité d’une écriture qui allie subtilement comique et gravité, délicatesse et trivialité.