Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/04/2008

Homoparentalité : Christophe Girard et Emmanuel Pierrat, Mercredi 16 avril, 18h30 (Rencontre rare !!!)

db4adb3d9396c312560f421d26e65964.jpg

Aux éditions Des femmes, nous aimons Paris et nous exécrons la censure. Voilà pourquoi nous serons fières et enchantées de recevoir ce mercredi 16 avril dès 18 h 30 entre nos murs l'un des artisans essentiels du rayonnement de la première, Christophe Girard, accompagné de l'auteur du Livre Noir de la seconde, Emmanuel Pierrat. (Seuil, février 2008)

05aff46e4509d41bb85fefc00ffbed9c.jpg

Antoinette Fouque ayant toujours été du côté de la liberté, elle prouve une fois supplémentaire, en accueillant ces deux hommes de gauche, victorieux aux Municipales et côte à côte dans le progrès, pour un débat autour de l'homoparentalité sa grande ouverture d'esprit, son courage à briser les tabous et son extraordinaire éveil à toutes les questions politiques de son temps. (notez d'ores et déjà la sortie le 24 avril prochain de Penser avec Antoinette Fouque, recueil de textes de onze intellectuels/écrivains/universitaires aussi célèbres que différents les uns des autres sur l'écho de la pensée d'Antoinette Fouque dans leurs vies et oeuvres respectives... Je vous en reparle très vite. Pour les demandes urgentes, merci de me contacter 06.84.36.31.85)

d8cbbf465beefddc2ac22f3365c75f51.jpg L'idée de départ de cette prometteuse réunion, à laquelle tout le monde est le bienvenu, mercredi soir, fut certainement l'essai de Christophe Girard, Père comme les autres (Hachette Littérature, mai 2006) - la première confession intime d’un homme politique d’envergure nationale à poser avec force les termes d’un débat qui nous concerne tous.

b768cf5fd6360b03b6dbeaee64e0aa11.jpg Quant à Emmanuel Pierrat, il est spécialiste de ses questions, et notamment depuis sa préface de La folle histoire du mariage gay (Daniel Garcia, Flammarion, octobre 2004).

A l'Espace des Femmes, au 35 rue Jacob, au bout de l'allée fleurie, métro Saint-Germain des Prés, vous avez donc l'opportunité exceptionnelle de les rencontrer tous les deux sur le thème "Quel espoir pour les nouvelles familles ?", de les écouter dialoguer, de les observer confronter leurs points de vue et de vous mêler à leur débat sur les parents du futur !! Un verre de vin vous sera offert à l'issue de la conversation.

Merci de diffuser l'information de cette soirée à tous ceux de vos contacts potentiellement intéressés/concernés par le sujet.

Christophe Girard, que l'on ne présente plus, mais dont on peut suivre l'actualité sur son blog http://christophe-girard.over-blog.org/ a aussi publié un joli roman, La défaillance des pudeurs (Seuil, mai 2006)

Son ami et autre élu parisien, Emmanuel Pierrat http://www.cabinet-pierrat.com/ est peut-être actuellement l'avocat le plus médiatique du milieu de l'édition. Il enseigne le droit d'auteur et de la communication, à l'Université de Paris XIII. Il dispense également un cours sur la littérature érotique (cf Son livre de la littérature érotique, Chêne, octobre 2007) à l'Institut National de Formation de la Librairie. Outre ces activités, il tient des chroniques juridiques dans plusieurs périodiques, dont Livres Hebdo.

A très vite, n'oubliez pas de prévenir vos ami(e)s ! Amoureuses des hommes, amoureuses des femmes, amoureux des hommes, amoureux des femmes et même pas amoureu(ses)x du tout, venez partager vos rêves sur le difficile métier de parent (quelle que soit sa libido !)....

A bientôt,

03/04/2008

"Les Gardiens du silence" de Claudie Cachard

cachard.jpgClaudie Cachard
Les Gardiens du silence
260 p. - 17,50 € - 1989

La psychanalyse n'est condamnée ni au conforme, ni au déclin. Elle est, à ce jour, l'une des approches les plus attentives et respectueuses du psychisme humain. Il importe de souligner alors que se font des choix qui engagent l'avenir de l'espèce.
Au fil du temps, nul n'évite les épreuves qui font partie de l'ordinaire des vies. Deuils et ruptures, maladie et mort à venir, folie aussi, écartée et méconnue d'être si proche, présente au cœur même de chacun. Certains, quant à eux, ont vécu le pire dans leur chair. Soumis à l'horreur inventée par des hommes pour l'imposer à d'autres.
Quand l'Insensé domine, les Gardiens du Silence sortent de leur réserve et se révèlent à l'œuvre, sans mot dire. Ce livre qui leur est consacré, pour tenter de les entendre et de les écrire, n'est pas réservé aux seuls initiés. Il associe le souvenir à l'invention, la réflexion à l'autobiographie, la dimension " clinique " aux données socio-politiques pour envisager " des zones entourées d'interdits, de réticences profondément enracinées". Nul n'aime entrevoir des proximités entre deuil et volupté, meurtre et trésor, création et psychose grave. Nul ne tient à envisager de trop près de quoi il retourne, aux confins de soi-même, là où se nident les ressources troublantes et fondamentales qui contribuent à maintenir sa propre existence. "

02/04/2008

Texte de Juliet Mitchell écrit pour le catalogue des trente ans des Editions Des femmes

jmitchell.gifQuand je repense à mes premières rencontres avec Psychanalyse et Politique et les Editions Des femmes, c'est comme si je me plongeais dans les brumes de temps étranges où je vois briller des points lumineux. En février 1970, des femmes sont venues de Paris à l'un de nos ateliers du Women's Liberation de Londres.
Nous avons discuté. Début 73, c'est moi qui suis venue à Paris avec Rose Delmar pour participer à un séminaire d'Antoinette autour d'une lecture critique de Lacan.
J'étais très admirative. Je me souviens encore bien de ce dont nous avons parlé, des visages et des corps, mais j'ai oublié les noms des femmes du groupe.
C'est à ce moment-là que nous avons entendu parler du projet de la maison d'Edition Des femmes. J'ai écrit une introduction à Psychanalyse et féminisme que je venais de terminer. J'espérais que celle-ci pourrait rendre compte de ce que se devaient mutuellement des femmes qui travaillaient au même moment sur les mêmes questions. C'était cela aussi la sororité.
Je suis très fière d'avoir été publiée par les Editions Des femmes, et vraiment ravie et impressionnée de piuvoir célébrer leur trentième anniversaire. C'est un extraordinaire accomplissement.
Félicitations et merci !
J.M.

ISBN-978-2-7210-0521-2_1.jpgJuliet Mitchell
Frères et soeurs
Sur la piste de l'hystérie masculine

Traduit de l'anglais par Françoise Barret-Ducrocq, 384 p. - 32 € - 2008
Le livre traite avec une très grande érudition puisée dans l'anthropologie, la psychanalyse et les grands mythes de la littérature occidentale, de l'histoire universelle de l'hystérie. Cette analyse amène l'auteure a reconsidérer de façon radicale la construction du psychisme telle qu'elle a été présentée jusqu'ici, à proposer une lecture différente du complexe d'Œdipe et à affirmer la nécessité de prendre en compte les relations horizontales entre celles et ceux qui se trouvent en situation de frères et sœurs, qu'il existe ou non un lien biologique entre eux. Juliet Mitchell ne propose à aucun moment de substituer cet axe horizontal à l'axe vertical, mais souhaite prendre conjointement en compte ces deux axes, dont la mise en relation ouvre de nouvelles perspectives....
En démontrant le caractère universellement possible de l'hystérie, elle réhabilite un diagnostic qui permet de mieux comprendre, non seulement certains dysfonctionnements du psychisme humain, mais aussi la relation entre pairs.

Juliett Mitchell, née en 1940 en Nouvelle-Zélande, a participé à la fondation du Women's Liberation Movement et a été coéditrice de la New Left Revue anglaise. Psychanalyste et universitaire, elle est professeure à Cambridge (Grande-Bretagne), où elle enseigne sur le thème "Genre et société". Elle a publié de nombreux ouvrages, traduits dans plusieurs langues, dont L'Âge de femme et le best-seller Psychanalyse et Féminisme, parus en langue française, aux Editions Des femmes -Antoinette Fouque

 

Décolonisation : confrontez vos points de vue avec Hélé Béji et Claude Imbert, mardi 8 avril 18h30 à l'Espace des femmes, 35 rue Jacob !!

Chers admirateurs de Hélé Béji de726c229d60ec45e08bc125445e0971.jpg , j'ai le plaisir de vous inviter ce mardi 8 avril dès 18h30 (Espace des Femmes, 35 rue Jacob - au bout de l'allée de camélias - Paris 6e) à une rencontre exceptionnelle autour de l'un des récents ouvrages ayant le plus "marqué" Antoinette Fouque en ce début d'année : "Nous, décolonisés" (Arléa, 2008).

f89bd6b0e053b7343a593c82d7f12282.jpg A son tour, à la suite de son amie Wassyla Tamzali au même endroit l'automne dernier, Hélé Béji sera la Reine de la conférence. Son Roi d'un soir sera Claude Imbert, puisque l'éditorialiste du Point a accepté avec enthousiasme de mener la danse de l'entretien portant sur cette décolonisation - et en particulier sur les humains qui en sont les bébés - dialoguant avec la belle auteure dont l'intelligence l'a ébloui.

Merveilleux hasard que cet engouement profond et simultané de la femme de gauche (Antoinette Fouque) et de l'homme de droite (Claude Imbert) pour le même trésor philosophique et historique : Nous, décolonisés. 2d46b8855f721ec918564791511662a1.jpg Complicité du Destin qui a fait en sorte, le roublard, que les deux m'évoquent avec ferveur la sortie de ce livre dans l'intervalle d'une même matinée.

Bien entendu, si vous lisez cette annonce, c'est sûrement parce que vous avez déjà manifesté votre goût éveillé pour le travail de votre Tunisienne préférée.

Je vous remercie par avance de transmettre l'invitation de l'Espace des Femmes au maximum de vos connaissances. Car les grains de sable, rapprochés les uns des autres, constituent l'infini. J'espère que vous assisterez à ce débat, suivi d'une dédicace et d'un traditionnel cocktail, dans un nombre et avec la passion corrélés à l'intérêt du thème développé. Les interventions du public seront non seulement bienvenues, mais au-delà désirées, pour faire de cette soirée politique un inoubliable moment de partage dans le respect des différences, de l'écoute et de la construction.

Je vous dis à demain, à très très très vite, et vous laisse un complément d'information sur le sujet en guise de post-scriptum (sur le livre "Nous, décolonisés", sur Hélé Béji, sur Claude Imbert... Piochez !), quelques alléchantes photos en pièces jointes et l'annonce de la prochaine soirée programmée à l'Espace des Femmes : mercredi 16 avril, (même heure 18h30-21h30 tout compris, même principe) avec comme autres "stars" politiques Christophe Girard et Emmanuel Pierrat... Rien que ça ( ! )

Bisous, main tendue, doigts écrasés, sourire, éclat de rire, regard, génuflexion, etc (Cochez la case de votre choix )

Guilaine Depis, attachée de presse de l'Espace des Femmes, 06.84.36.31.85

La décolonisation est la forme la plus instinctive et la plus avancée de la liberté. Elle est l’avant-garde de toutes les libertés. Mais elle est la plus malheureuse de toutes, car elle n’a pas tenu ses promesses. J’avais annoncé que je ferais mieux que les Européens mais, un demi-siècle après, je ne sais toujours pas où j’en suis, si j’avance ou si je recule, si je suis un primitif ou un moderne, un sauvage ou un civilisé, si j’aime la patrie ou si je l’exècre. Suis-je encore le jouet de forces extérieures qui me dépassent ? Ou bien est-ce moi qui précipite ma perte par mes erreurs et mes aveuglements ? Mais j’ai beau me chercher des excuses, elles ne me convainquent pas. Quoi, encore victime, moi ? Non, c’est trop facile. Je ne suis plus cet objet hébété, inconscient, subissant les effets sans être pour rien dans les causes, dépouillé de ses facultés de penser et d’agir. Je ne suis plus sous tutelle. Je suis souverain.

D’emblée, Hélé Béji donne le ton : « liberté » est le maître mot de sa brillante analyse sur la fin du colonialisme, l’Indépendance et la démocratie dans son pays, la Tunisie - qui est ici parangon de tous les jeunes États ayant gagné leur indépendance de haute lutte dans les années 1950-1960. Si, parmi les causes des errements et des incuries des « jeunes pays », elle n’oublie pas les crimes et les injustices des ex-puissances coloniales, ce sont surtout les responsabilités de ces jeunes nations qu’elle entend stigmatiser dans cet essai.

Comparant l’état actuel de son pays avec les rêves et les espoirs qui ont alimenté les diverses luttes anticoloniales, Hélé Béji constate à quel point les ambitions des « combattants de la liberté » ont été déçues.

Après son remarquable travail sur la place de la femme dans le monde musulman moderne (Une force qui demeure, Arléa, 2006), Hélé Béji prend de la hauteur et étend son analyse à l’ensemble des jeunes États, refusant de voir une fatalité dans leurs dysfonctionnements. Elle met ainsi en évidence les responsabilités des intellectuels et des politiques, et, entre la maîtrise d’un passé assumé, une pratique tolérante de la religion, l’instauration d’une « laïcité » originale et réellement démocratique, elle ouvre la voie à quelques perspectives capables d’apporter des solutions aux problèmes de ces jeunes nations.

Quoi que nous fassions ou que nous pensions, nous, décolonisés, la liberté est désormais l’air invisible que nous respirons sans nous en rendre compte. Maladive ou vigoureuse, elle est déjà en nous, même si nous ne la voyons pas. Fantôme insaisissable sorti d’un monde devant lequel nous nous sentons impuissants et chétifs, elle exige un courage dont il faudra bien que nous trouvions un jour la force. Elle est là, même si nous détournons le regard pour ne pas la voir. Elle est un devoir dont nous nous acquitterons vis-à-vis de nos enfants, même si nous ne l’avons pas reçue de nos ancêtres. L’héritage n’est pas seulement quelque chose qui remonte du passé, c’est un bien qui dévale du futur.

acf0a4dd808f95a763be4ec4097e500d.jpg Hélé Béji est née à Tunis en 1948. Agrégée de lettres modernes, elle a enseigné la littérature à l’Université de Tunis, puis a occupé un poste de fonctionnaire international à l’UNESCO. Elle a fondé en 1998 le Collège international de Tunis. Elle est l’auteur de plusieurs livres dont Le Désenchantement national, essai sur la décolonisation, Maspéro 1982, L’Œil du jour, roman, Nadeau, 1985 et L’Imposture culturelle, essai, Stock, 1997. Elle a également collaboré à de nombreux ouvrages collectifs sur le tiers-monde et sur les questions du monde arabe.

01/04/2008

Françoise Barret-Ducrocq, enseignante, traductrice, MLF et amie

Texte de Françoise Barret-Ducrocq recopié du catalogue des trente ans des Editions Des femmes :

fbd.jpg

Octobre 1975 : elle a de longs cheveux noirs, un visage enthousiaste, je revois cette étudiante, ravie d'être allée, sur mes conseils, rue des Saints-Pères dans cette librairie où, "pour une fois", disait-elle, les livres de femmes étaient à l'honneur.
Chaque début d'année, chaque génération d'étudiantes allait faire la même découverte, puis très vite s'habituer, et finalement trouver naturel d'évoluer au milieu de ce concert de voix féminines comme il n'en existait, alors, nulle part en France.
Pas une aujourd'hui n'a oublié, j'en suis sûre, la joie qu'elle avait eue à longer les rayonnages, à s'arrêter, à saisir entre ses mains les livres de Sibilla Aleramo, Juliet Mitchell, Lidia Falcon, Eva Forest, Erin Pizzey, Julia Kristeva, François d'Eaubonne, Simone Benmussa, Angela Davis ou encore ceux de Xavière Gauthier, Sylvia Plath, Chantal Chawaf, Hélène Cixous, Anaïs Nin, Virginia Woolf... Tant de textes, tant de voix aussi. Ah ! les beaux moments passés à écouter Fanny Ardant ou Catherine Deneuve faire vivre Balzac ou Sagan !
En créant la librairie et la maison d'Edition Des femmes, Antoinette Fouque, la première, a eu l'imagination et la force, de penser une nouvelle manière de prolonger la geste des femmes qui depuis le XIXème siècle luttent contre la discrimination dont elles sont victimes. En même temps qu'il s'agissait pour elle de publier celles qui dans le monde entier combattent leurs droits, elle a réuni en un lieu la preuve tangible de la capacité créatrice des femmes non seulement en littérature mais aussi en peinture, en sculpture, en architecture.
Courage de la fondatrice et de celles qui travaillaient à cette entreprise et s'appliquaient à "faire surgir tout ce qui a été interdit, refoulé, occulté" de l'univers féminin.
A l'université, le best-seller, c'était Du côté des petites filles d'Elena Gianini Belotti, magistrale analyse du conditionnement social qui, dès leur naissance, forge chez les filles les prétendus caractères de la "féminité". Malgré les innombrables pages publiées depuis sur le sujet, l'ouvrage n'a rien perdu de sa vigueur et de sa pertinence. Pour évoquer la douce servitude dans laquelle les filles sont tenues, les éditrices avaient choisi, comme couverture de l'ouvrage, un chromo sur lequel trois petites filles vêtues de longues robes de mousseline rose, coiffées d'encombrants chapeaux, jouent sur une vaste pelouse. Le petit groupe forme contraste avec l'espace de liberté derrière lui dont ces enfants ne profitent guère. Tout l'esprit des Editions Des femmes se trouve là, dans cette description fine d'une réalité navrante d'injustice.
Après le point de vue de l'enseignante, celui de la traductrice. Je ne reviendrai pas sur l'importance théorique de Psychanalyse et féminisme de Juliet Mitchell, ni sur celle du livre de Sheila Rowbotham Conscience des femmes, monde de l'homme que j'ai eu le plaisir de traduire de l'anglais pour les éditions Des femmes. Je me contenterai d'évoquer la chaleur et l'intelligence des échanges qui, pendant ce travail, ont prolongé ceux que nous avions amorcés à Oxford, lors de notre premier voyage avec Antoinette, en février 1970 quand, au nom du MLF français, nous étions intervenues à la première assemblée nationale du Women's Lib.
 
F.B.-D.

31/03/2008

"Panorama du Médecin" critique "Blottie" avant tout le monde !!

zordan.JPGPanorama du Médecin, 31 mars 08

Miroir.jpg Jeux de miroirs

En littérature comme ailleurs, le talent ne se rencontre pas tous les jours. Pour le trouver, il faut prendre son mal en patience, chercher là où on ne l'attend pas : à la marge, souvent, perdu dans le catalogue de telle ou telle petite maison d'édition. Voyez la jeune femme qui a choisi pour nom de plume Laurence Zordan. Dans le "civil", cette normalienne agrégée de philosophie et diplômée de l'Ena, occupe un poste de haut fonctionnaire dans l'administration républicaine. Le reste du temps, à ses heures "perdues", elle écrit. Son quatrième roman s'intitule Blottie. C'est un texte bref, superbe, dont la centaine de pages nous ouvre tout un monde.

L'intrigue ne se laisse pas facilement résumer. Disons que les deux personnages principaux commencent par s'entre-déchirer, et qu'ils s'allient ensuite pour combattre leurs démons familiaux. Commençons par Gentiane : fraîche et belle créature, cette ancienne élève de Polytechnique a préféré tout larguer, avant même la remise des diplômes, et se lancer dans une carrière d'actrice. "Fascinée par la destruction", elle a longtemps joué à cache-cache avec les rêves de son père, un médiocre employé de bureau en mal de revanche sociale, un amoureux de la littérature, certes, maisd qui était incapable d'écrire ses rapports sans faute d'orthographe. Jusqu'à la mort de ce père, donc, Gentiane aura résolument opté pour les chassés-croisés : "Elle avait bafoué la piété filiale en narguant l'amour des mots par l'amour des mots par celui des chiffres, puis elle avait dédaigné la mathématique pour déclamer les grands textes dont son père se délectait autrefois", résume la narratrice.

Mais voilà qu'un jour la fuite de Gentiane vient en heurter une autre, bien plus tragique encore. A l'issue d'une représentation, la comédienne rencontre un chirurgien d'origine "étrangère", qui a découvert, croit-elle, que son jeu d'actrice sonne faux. Fascinante scène inaugurale, où la séduction opère sans aucun compliment, sur un ton glacé, avec une petite dague dans chaque réplique. Ce qui débute alors, dans ce singulier coup de foudre, ce n'est pas une romance attendue, mais un étourdissant jeu de miroirs. Car pour l'héroïne, l'élégant étranger apparaît bientôt comme un double du père. Un double positif, cette fois : amoureux fou de littérature et de mots, ne jurant lui aussi que par le dictionnaire, mais pour souligner les subtilités de la langue. "Vous seule pourriez prononcer quelques mots dans ma langue maternelle sans me donner envie de l'assassiner", lance t-il à la jeune comédienne à l'heure de lui déclarer sa flamme.

Récit d'amour, épopée familiale ou drame psychologique ? Il faut se garder de poser une étiquette sur ce petit bijou, qui relève un peu de tout cela à la fois. On le lit d'une traite, avec bonheur, et on en sort ravi, tout étonné par tant de virtuosité.

Blottie, de Laurence Zordan, Editions des femmes-Antoinette Fouque. 104 p., 10 euros.

30/03/2008

Pas de poisson pour le 1er avril : venez vite admirer nos Sirènes Christine Orban et Marisa Berenson à l'Espace des femmes (35 rue Jacob, 18h30) !!

Précipitez-vous nombreux pour assister à la Soirée spéciale Bibliothèque des Voix à l'Espace des femmes ! beae466e95a92ad9feb7726d9aa26c69.jpg80a5253155127926d96251ac21007d06.jpg

Au 35 rue Jacob, Paris 6ème (c'est l'adresse, pour ce mardi dès 18h30 - Comptez jusqu'à 21h30 cocktail compris, mais chacun est libre d'arriver plus tard et/ou de partir plus tôt comme un courant d'air), plutôt que de faire des poissons, nous avons choisi de recevoir deux Sirènes 614a52faeca577bb19ae032c402208ca.jpgle 1er avril....... Et de vous inviter aussi nombreux que vous êtes à recevoir mes colorés émiles à les rencontrer !

Oui, DEUX Sirènes en chair et sans écailles sous VOS yeux et situées à deux pas seulement de VOTRE confortable chaise blanche aimablement déployée par nos attentionnés soins à VOTRE arrivée ! (Ah ! Le talent de bien recevoir chez Antoinette Fouque ! Qui se transmet, qui se transmet sans relâche aux plus jeunes recrues... Rendre nos visiteurs heureux, tel est le credo de la maison ! Je crois qu'Isabelle Juppé, Michèle Fitoussi et tout leur public du 25 mars l'ont été ! Nous étions toutes dans l'ivresse de la communion pédagogue et dans l'appétit de nous élever... Et si nous remettions les mêmes couverts demain, avec comme nouveaux delicieux plats Christine Orban et Marisa Berenson)

9bdaa75604352a047021f5483de7a04a.jpgc9e358d82efc7c0a599b84f26f86cdf5.jpg

DEUX Sirènes....... Et pas des moindres..........! La Sirène écrivain est peut-être la plus belle âme que j'aie jamais rencontrée dans toute ma vie (carrément et sans blaguer !) et la Sirène actrice (dont je n'ai pas encore eu l'occasion de regarder le coeur-bijou) l'une des plus grandes stars mondiales......... Une brune et une blonde, elles sont splendides et elles s'adorent , elles nous font simultanément le cadeau de leur émouvante et lumineuse entrée dans notre catalogue audio des éditions Des femmes en ce printemps 2008........

Christine Orban (pour "Deux fois par semaine" lu par l'auteur) et Marisa Berenson (pour "Le Voyage" de Luigi Pirandello texte élu-désiré et lu - Whaouah ! le jeu de mot ! On applaudit Clap clap clap !!! - par l'actrice) se sont prêtées au jeu des interviews-dédicaces (avec de gros marqueurs indélébiles sur les jaquettes de CD, c'est nickel !), elles seront là avec vous, devant vous, dialogueront ensemble, partageront leurs souvenirs d'enregistrement de leurs lectures, avant de répondre à vos questions ! Il faut les encourager (elles sont aussi éblouissantes que timides) et les remercier de nous faire cette joie ! Elles seront là pour vous, par amour pour leurs lecteurs, auditeurs (il s'agit de leurs nouveautés audio respectives !) et admirateurs ! Et par sensible don de leurs généreuses personnes ! Un immense MERCI à elles !

Fans en tout genre, manifestez-vous ! (Coucou Taslima ! - Taslima Nasreen bien sûr ! - Livre "Femmes, manifestez-vous !" aux éditions Des femmes) + Toute ma reconnaissance anticipée pour diffuser l'information de cet événement autour de vous ! (tout le monde est le bienvenu) - Transférez, transférez........... Emmenez vos femmes/maîtresses (prenez garde à ne pas les convier en même temps !), maris/amants (idem, mélange dangereux !), amis etc

Et n'oubliez pas de venir vous introduire à moi si vous nous/me faites le plaisir de passer...

Amitiés,

Guilaine 06.84.36.31.85 http://editionsdesfemmes.blogspirit.com

PS : Pas d'excuse recevable en matière de timidité pour justifier une absence : la timidité pour ce soir-là a déjà été "vendue" à nos deux vedettes !!!

***********************************

565b7cce483f327522983fc9318ddd01.jpg Deux fois par semaine - Christine Orban (version papier, Albin Michel 2005 ; version audio lu par l'auteure, éditions Des femmes 2008)

Elle a 20 ans, se dit anesthésiée du cœur et cherche du soutien auprès d’ un psy, le lundi et le jeudi. Non pour des secrets d’enfance ou un mal-être de jeunesse. Elle est mariée depuis peu et sait le diagnostic sur la maladie de son mari irréversible . Ce dont elle ne peut parler tant elle est fermée sur sa douleur, enfermée dans un bloc de silence.
Au cours des séances une relation se crée, faite de provocations, de mille détails qu’elle note comme un entomologiste (le divan, les « Hum… » du psychiatre, les quelques évocations de son quotidien d’étudiante) et peu à peu cette immense douleur qui ne peut pas se dire affleure en notations rapides et d’autant plus émouvantes. Comment admettre et dire l’irréparable quand on est dans l’éternité de la jeunesse, comment vivre dans l’imminence de la mort quand on a 20 ans et qu’on aime pour la première fois ?
Dans ce rapport presque muet entre la jeune patiente et le vieux psy, de la provocation à la confidence, de l’irritation au désarroi, de la souffrance muette à la frivolité, tout est évoqué de ce qui se tisse de si fragile et essentiel dans la relation à l’autre : cette présence-là, fondamentale, qui agit comme rempart à l’irréparable.


Christine Orban a déjà publié aux Editions Albin Michel : Le Collectionneur, L’âme sœur, L’Attente, J’étais l’Origine du monde, Fringues, Le Silence des hommes et La Mélancolie du dimanche, Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête... et par beau temps aussi.
2 CD, éditions Des femmes - 27 €

***********************************
9f10d9f4d37b4d18ff49ffd48140cff4.jpg Le Voyage - Luigi Pirandello lu par Marisa Berenson

À la fin du XIXe siècle, une jeune femme, Adriana Braggi, veuve depuis ses vingt-deux ans, est cloîtrée dans une grande maison austère d’un petit bourg italien « aux mœurs rigoureuses ». À la suite d’un important malaise, son médecin l’incite à partir à Palerme consulter un spécialiste. Son beau-frère (le frère de son mari décédé), dans la maison duquel elle vit avec ses deux fils, va faire le voyage avec elle.
Adriana est toujours restée enfermée dans sa maison. Ses années de mariage ont été marquées par la méchanceté et la brutalité de son mari, et ses années de deuil n’ont jusqu’ici guère été plus gaies : ce voyage, qui fait voler en éclats les barrières de son environnement, est un enchantement… mais qui distille un poison mordant : qu’il est cruel de découvrir le monde si tard !
À Palerme, le médecin lui annonce qu’elle va mourir. Son beau-frère décide alors de lui faire poursuivre le voyage. Ils visitent Naples, Milan, Venise… et découvrent l’attachement qui les lie : la mort les libère, et son imminence leur permet de vivre l’amour qu’ils ont toujours éprouvé l’un pour l’autre, mais que la rigueur morale qui leur était imposée les a toujours forcé à cacher.
Découverte du monde et de soi, de ses sentiments les plus enfouis, ce voyage offre à Adriana, au seuil de la mort, l’existence dont elle rêvait sans le savoir.


Parmi les plus fameux films dans lesquels a joué Marisa Berenson, figurent : Mort à Venise de Luchino Visconti (1971) et Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975)
1 CD , éditions Des femmes -18 €

1238b721646c2d6b3c867bae3d8f3707.jpgQui est Luigi Pirandello ?
Luigi Pirandello est un écrivain italien, poète et dramaturge, né le 28 juin 1867 à Agrigente et mort à Rome le 10 décembre 1936. Lauréat du Prix Nobel de littérature en 1934.
La renommée de ces pièces s’imposa sur la scène internationale après de furieuses polémiques et des jugements très contrastés de la critique et du public. L’attitude critique de Pirandello à l’égard de la culture du 19 ème siècle s’inscrit dans l’atmosphère avant-gardiste de l’époque et dans le désarroi d’un après-guerre qui paressait sceller la fin d’un monde en pleine décadence.
Pour défendre sa conception du théâtre, l’auteur décoche quelques flèches contre les auteurs de pièces récentes écrites dans l’esprit vieillot du théâtre bourgeois.
Avant l'oeuvre théâtrale de Brecht, celle de Pirandello a pour ressort dramatique le dédoublement. C'est ce qui caractérise le Pirandellisme. L'oeuvre de Pirandello est donc à lire comme un rigoureux système du double, ordonné autour de deux grand thèmes : le miroir (symbole d'une expérience de dédoublement vécue par Pirandello à la fois comme horreur de son propre corps et comme aliénation au discours d'autrui, particulièrement au délire paranoïaque de sa femme psychotique et internée) et la gémellité (à la fois inversion et récupération de l'expérience biographique du dédoublement). Ce système culmine dans la trilogie du « théâtre dans le théâtre » avec Six personnages en quête d'auteur (1921), Comme ci ou comme ça (1924), Ce soir on improvise (1930).
Prix Nobel de littérature en 1934, il meurt à Rome en 1936, avant d'avoir achevé sa dernière pièce Les Géants de la montagne.

***********************************

Le programme des deux prochains Mardi de l'Espace Des femmes :

Mardi 8 avril : Hélé Béji et Claude Imbert (autour du livre "Nous, décolonisés" de Hélé Béji, Arléa, 2008) - SÛR

Mardi 15 avril : Christophe Girard ("Père, comme les autres", Hachette Littérature, 2006) et Emmanuel Pierrat ("La folle histoire du mariage gay", Flammarion, 2004) sur le thème : Quel avenir pour les nouvelles familles ? - ENCORE INCERTAIN à cause d'un souci de date pour l'un des deux invités : je vous le confirmerai....

29/03/2008

Le prix Aujourd'hui 2007 a été décerné jeudi 27 mars 2008 à l'espace des femmes à Michel Winock pour son "Clémenceau" (éditions Perrin)

Plan de mon émile :
* Communiqué (sérieux ! mais oui !) sur l'attribution du Prix Aujourd'hui 2007, jeudi 27 mars 2008
* Michel Winock et son livre Clémenceau (les "gagnants" !)
* Ce qu'est le Prix Aujourd'hui (pour les béotiens !)
* Programme des Mardi de l'Espace des femmes (soirées dès 18h30 à chaque fois où tout le monde est le bienvenu)
* Petit topo sur Le Souper mis en scène par et avec l'excellent Christophe Barbier

C'est à l'Espace des femmes, 35 rue Jacob, que le jury du Prix Aujourd'hui a décerné jeudi 27 mars 2008 son prix à l'historien Michel Winock pour son livre Clémenceau 53c6f53f657b22edc3f07430df67714e.jpg (éditions Perrin, août 2007).

Lors de cette soirée en présence d'Antoinette Fouque, on a pu voir en plus des membres du jury de ce prix (Christine Clerc , Claude Imbert, Laurent Joffrin etc) présidé par Jacques Julliard , l'avocat Georges Kiejman, le réalisateur Philippe Harel et son amie Sylvie Bourgeois, la réalisatrice Camille de Casabianca, la politique Christiane Taubira, l'éditeur Olivier Nora et les éditrices Teresa Cremisi et Nicole Lattès, les journalistes Frédéric Ferney, Alain-Gérard Slama et Catherine David, les écrivains Dominique Noguez et Chantal Chawaf, et enfin Dominique de la Garanderie (première femme bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Paris). Liste bien entendu non exhaustive !

Après l'annonce du lauréat 2007, le trésorier du Prix Aujourd'hui, Christophe Barbier e23a0ee08630e0738184ca301f6d0b12.jpg (http://blogs.lexpress.fr/barbier/), a offert aux invités une pièce de théâtre de Jean-Claude Brisville, Le Souper (1989), qu'il a mise en scène et dans laquelle il interpète lui-même le rôle de Talleyrand, face à un Fouché campé par Helman Le Pas de Sécheval et avec la participation de Patrick Guérin.

La fête germanopratine s'est achevée par un morceau de harpe joué par la jeune Aliénor Mancip et tout le monde a pu admirer au cours de la réception l'exposition "Les métamorphoses d'Alice" de la peintre Catherine Lopes-Curval embellissant les murs de l'Espace des femmes jusqu'au 17 mai prochain.

*************************************************

Michel Winock : « Clémenceau, archaïsme et modernité » 1363dc7f1f4e1ef93898a1e4ba00ff2e.jpg Michel Winock, né en 1937, est un historien français.
Docteur en lettres, agrégé d’histoire, Michel Winock est un spécialiste de l’histoire des intellectuels, de l’histoire de l’antisémitisme, du nationalisme et des mouvements d’extrême droite français.
Il a travaillé en tant que journaliste au sein de la rédaction de L’ événement du jeudi ainsi que du quotidien Le Monde.
Son étude sur Le siècle des intellectuels lui valut le prix Médicis, catégorie essai, en 1996.
En 2001, l’Académie française a salué son ouvrage, Les voies de la liberté.
Il enseigne aujourd’hui à l’Institut d’études politiques de Paris et est membre du comité de rédaction du magazine L’Histoire. Il dirige également le Dictionnaire des intellectuels français en collaboration avec Jacques Julliard.
Présentation de l’ouvrage Clémenceau :
Broché : 568 pages
Editeur : Librairie Académique Perrin (24 août 2007) http://www.editions-perrin.fr/

Georges Clemenceau fut l’homme aux quatre têtes : le Tigre qui déchire les ministères ; le dreyfusard qui mène pendant neuf ans le combat du droit et de la justice ; le premier flic de France qui dirige d’une main de fer pendant trois ans le ministère de l’Intérieur ; enfin le Père la Victoire qui, rappelé à 76 ans à la tête d’une France en guerre et au bord de l’abîme, conduit, indomptable, le pays jusqu’à l’armistice et la paix avec l’Allemagne. Cet homme de la gauche républicaine incarne une " certaine idée de la France ". Ce n’était pas exactement celle du général de Gaulle - mais, pour reprendre une expression de Charles Péguy, tous deux ont eu la charge d’empêcher que la France disparaisse de la carte du monde. Ce n’est pas le moindre de leurs mérites.
cf : http://www.centrenationaldulivre.fr/?Michel-Winock-Clemenceau-archaisme

*************************************************

Le Prix Aujourd'hui (Le prix Aujourd'hui a été créé en 1962, il récompense "un ouvrage politique ou historique portant sur la période contemporaine (ouvrage à caractère général, mémoires, étude, biographie, essai) écrit par un auteur français ou étranger, mais publié en français et en France " - http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Aujourd'hui) :

* Président du jury : Jacques Julliard >c920b19de10cea1e60ed15e71d42614d.jpg
* Trésorier : Christophe Barbier
* Chargée de mission auprès du Secrétaire général : Christine Clerc 10cfd97b1cea033f9dbec21acc3689b5.jpg,
* Membres du jury : Laurent Joffrin, Claude Imbert,Philippe Tesson, Catherine Nay, Jean-Marie Colombani, Pierre Rostini, Jean Ferniaud, Alain Duhamel, Pierre Veillet, Nicolas Beytout, Jean Boissonnas, Albert Du Roy

*************************************************

Programme des mardi de l'Espace des femmes (35, rue Jacob, dès 18 h 30 à chaque fois) :

Mardi 1er avril : Christine Orban (Deux fois par semaine) et Marisa Berenson (Le Voyage de Pirandello), qui partageront leurs expériences d'avoir enregistré en 2008 un livre audio pour la Bibliothèque des Voix des éditions Des femmes ;

Mardi 8 avril : Hélé Béji et Claude Imbert (autour du livre Nous, décolonisés de Hélé Béji, Arléa, 2008)

Mardi 15 avril : Christophe Girard (Père, comme les autres, Hachette Littérature, 2006) et Emmanuel Pierrat ("La folle histoire du mariage gay", Flammarion, 2004) sur le thème : Quel avenir pour les nouvelles familles ?

**************************************************

Flash-back sur la pièce mise en scène par Christophe Barbier :

Le Souper de Jean-Claude Brisville (1989)
" Fouché et Talleyrand, ces deux ministres de Napoléon les plus capables de tout, sont les figures les plus psychologiquement intéressantes de cette époque. Tous deux sont des cerveaux clairs, positifs, réalistes. Tous deux sont passés par l'école de l'Eglise et par la brûlante école supérieure de la Révolution. Tous deux ont le même sang-froid dénué de toute conscience pour ce qui est de l'argent et de l'honneur. Tous deux servent avec la même infidélité, la même absence de scrupules, la République, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la monarchie ". Stefan Zweig

22/03/2008

La VOIX de Julien Gracq aux éditions Des femmes

livret gracq recto.jpg

Julien Gracq
Oeuvres

lu par l'auteur

Coffret 2 Cassettes - 25,50 €
Coffret 2 CD - 27 €

Julien Gracq est l’un des auteurs les plus secrets et les plus célèbres de la littérature française. Résolument indépendant, il fut le premier écrivain à refuser le prix Goncourt que lui avait valu Le Rivage des Syrtes au nom de cette indépendance qu'il avait, l'année précédente dans La littérature à l'estomac, revendiquée pour l'écrivain. Ami d'André Breton, il est toujours resté proche du surréalisme.

Son art de dire, romanesque, poétique, critique, exprime ce « goût charnel » pour les mots, « du mot-climat au mot-nourriture », qui selon lui caractérise tout véritable écrivain.
Le choix des textes, composé par Julien Gracq pour cette lecture, invite à suivre « la trace sinueuse du voyage de l’auteur ».

Le rivage des Syrtes (1951)
Le prologue d'Un beau ténébreux (1945)
En lisant, en écrivant (1981)
Lettrines 2 (1974)
La forme d'une ville (1985)

 

20/03/2008

Mardi 25 mars, Soyez digitales !! Avec Isabelle Juppé et Michèle Fitoussi ! (18 h 30, 35 rue Jacob !!)

4eb80828cccc4ad301859803dbf2b25c.jpg

a92c74370431005757e2382f9c87cf6e.jpg

80cc63a3f3962d4ebe58bb99c4442c09.jpg

Mardi 25 mars de 18h30 à 21h30
L'Espace des Femmes vous invite à rencontrer

Isabelle Juppé (auteur de La femme digitale) et Michèle Fitoussi (éditorialiste à Elle)

autour des rapports que les femmes entretiennent avec Internet et les nouvelles technologies

A l'ère de la révolution numérique, dont l'Homme expérimente tous les jours les changements fondamentaux, quelle influence exerce le genre féminin ? En quoi le fait d'être une femme donne-t-il une forme singulière à la sphère numérique ? Après deux années d'enquête, les réalités dégagées par Isabelle Juppé dans La Femme digitale (JCLattès) sont proprement passionnantes. Et parce que les femmes sont épouses, mères, amies, professionnelles, pourquoi ne pas engager une réflexion sur les dérives du digital et la transmission d'un usage réfléchi de ces nouveaux médias aux prochaines générations.

Michèle Fitoussi, journaliste à ELLE, engagera le débat avec Isabelle Juppé.

« Au moment de conclure ce livre, je suis plus que jamais convaincue que le temps des femmes est en train de croiser celui de l'Internet». Isabelle Juppé

Remerciements à Louise Labib, attachée de presse chez Lattès pour ce texte...