04/11/2007
Unis contre les violences faites aux femmes (Le Parisien du 29.10.07)
Unis contre les violences faites aux femmes (Le Parisien du 29.10.07)
Paris (IVème), hier.
Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé hier, sur le parvis de l'Hotel de Ville de Paris, les violences faites aux femmes, lors d'une manifestation organisée par un collectif d'associations. Ce rassemblement a attiré environ quatre cents personnes, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle. Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer." Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel : "J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence, car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre" a lancé le comédien ! La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". AFP / Patrick Kovarik
16:47 Publié dans Antoinette Fouque | Lien permanent | Commentaires (0)
Simone Veil par Antoinette Fouque (Femme actuelle du 29.10 au 4.11.07) (réalisé par Claudine Colozzi)
Simone Veil - Regards croisés sur une grande dame
Son autobiographie, "Une vie", sort le 31 octobre aux éditions Stock. L'occasion pour cinq femmes d'horizons divers de lui rendre un hommage personnel.
Un livre sans tabous : de sa jeunesse à Nice à l'élection présidentielle de mai dernier, Simone Veil évoque toutes les grandes étapes de sa vie personnelle et professionnelle.
"Je l'estime comme une grande soeur" (propos d'Antoinette Fouque sur Simone Veil recueillis par Claudine Colozzi - aux côtés de ceux de Beate Klarsfeld, Caroline Huppert, Rachida Dati et Elisabeth Guigou)
Antoinette Fouque, cofondatrice du MLF en 1968 et présidente de l'Alliance des femmes pour la démocratie (AFD)
"En France nous avons eu la chance unique, que le MLF que j’ai créé en 68, rencontre une femme d’Etat qui transforme nos revendications en réformes, donc en victoires communes. Toutes forces unies. L’alliance s’est faite très vite. Simone Veil a compris que des femmes en mouvement accomplissaient une mutation de civilisation : le passage d'une domination masculine, à un monde réconcilié de femmes et d'hommes. Loin de tout sectarisme, nous avons évité le piège d'un certain féminisme qui voudrait que les femmes deviennent des hommes comme les autres, dans une indifférence sexuelle. Nous n'avons pas le même Père politique. Je suis de gauche. Mais nous avons en commun, une source d'inspiration, un ancrage profond du côté de l'héritage maternel, matriciel, humain, charnel. Son coeur militant de femme droite déteste l'injustice. C'est pour cela que je la considère, l'admire et l'estime, comme une grande soeur. Par sa force et son rayonnement vital, intime autant que politique, elle a transformé sa destinée tragique d'adolescente, condamnée aux camps de concentration nazis, en un Destin d'Héroïne française, européenne et mondiale. Elle aurait dû, devrait, recevoir le Prix Nobel de la Paix." Antoinette Fouque
15:40 Publié dans Antoinette Fouque, Simone Veil | Lien permanent | Commentaires (0)
Gravidanza, dans le Monde des Livres (26.10.07)
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Antoinette Fouque
Gravidanza
"C'est une voix à la fois insistante et retenue, chargée de passion, pleine d'une imagination créatrice, et révélatrice de secrets, une voix que je n'ai trouvée que dans Rimbaud..." Alain Touraine
Femme savante et sage-femme historique du MLF (...), elle n'a jamais pu croire qu'une femme fût un homme inachevé : "les femmes ont quelque chose que les hommes n'ont pas - un utérus - , le lieu de création de l'être humain." Catherine David, Le Nouvel Observateur, 9 - 15 août 2007)
Elle développe depuis près de quarante ans une réflexion exigeante et singulière. (...) Fondés sur une psychanalyse critique qui prend pour cible la conception freudienne d'une libido qui ne serait que phallique, ses écrits affirment au contraire l'existence d'une "libido creandi". Aurélie Jacques, Le Point, 30 août 2007
Par le mouvement qu'elle a créé, par la pensée qu'elle a fait émerger et qui imprègne plusieurs générations, elle a subtilement mais radicalement bouleversé les fondements les plus méconnus des idéologies et des savoirs dominants. Jocelyne Sauvard, Sitartmag.com, automne 2007
Pour en finir avec les sciences humaines phallocentrées. La Quinzaine littéraire, 1er au 15 septembre 2007
15:30 Publié dans Antoinette Fouque | Lien permanent | Commentaires (0)
03/11/2007
fine art TV (Lauri Bounitarou) aime Christine Spengler !!!
Fine art TV, Lauri Boutinarou
Lauri Boutinarou a craqué pour "Une femme dans la guerre"... Article à venir sur le célébrissime site Fine Art TV http://www.finearttv.tv/
23:40 Publié dans Christine Spengler, Prix Grand Témoin de la France mutualiste | Lien permanent | Commentaires (0)
Artistes mobilisés (www.7sur7.be) 03.11.07
Des artistes mobilisés artistes contre les violences faites aux femmes
Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l'Hôtel de ville, lors d'une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de six cents associations. (photo "Le féminisme n'a jamais tué personne" "Le machisme tue tous les jours")
Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l'initiative de la productrice Catherine Maheo.
En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : "Dire notre colère de voir encore aujourd'hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer".
"Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu'elles ne sont pas seules", a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l'été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d'être libéré de prison.
Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.
"J'ai failli moi-même tomber dans l'extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j'entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J'en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre", a lancé le comédien qui l'on entend rarement sur ce registre. "Je viens de cette violence mais je ne l'ai pas reproduite" a t-il dit s'"excusant d'avoir été un peu indécent".
La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une "grande cause nationale". "Que l'on soit marié ou non, le corps de l'autre ne vous appartient pas" a t-elle lancé. "Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté" a t-elle souligné.
"A la première baffe, barrez-vous", a t-elle dit avant de lire un message d'Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes.
Au tour de Carole Bouquet
"Si commettre un crime sur la femme qu'on aime est moins grave que de le commettre sur un étranger, alors je ne comprends pas bien comment fonctionne la justice", s'est interrogée Carole Bouquet.
"Cela voudrait dire que cette personne vous appartient. Or moi je n'appartiens à personne" a déclaré l'actrice. "Certaines femmes pensent que par amour elles vont guérir celui qui les maltraite" a t-elle poursuivi.
"Certaines se sentent coupables parce qu'elles pensent que leur amour n'est pas assez grand pour le soigner de ses souffrances. C'est à ce moment que vous avez besoin des autres parce qu'il faut que quelqu'un vous éclaire, vous protège et vous raconte de nouveau comment fonctionne ce que c'est que d'aimer", a t-elle conclu sous les applaudissements.
23:15 Publié dans Violences contre les femmes | Lien permanent | Commentaires (0)
Un monde en manque de femmes, par Martine Gozlan (Marianne du 3 au 9.11.07)
Magazine
catastrophe démographique
Un monde en manque de femmes
L'humanité se déshumanise... de sa part féminine, en voie d'extinction. Cent quatre-vingt-dix millions sont déjà portées manquantes en Asie. Attention, danger !
Par Martine Gozlan
(...)
Depuis qu'on peut choisir le sexe de sa progéniture, les sélectionneurs accordent la prime au mâle.
L'origine du monde
(...)
Montée des frustrations
je me sens vide et seule à pleurer parce que sans moi, l'air de rien, c'est la fin de la pensée. Catastrophe confirmée par ma soeur féministe Antoinette Fouque qui me reçoit dans son salon blanc avec tous les honneurs dus au dernier spécimen de l'espèce condamnée. D'admirables lys se pâment sur la commode. Nous nous fânerons ensemble. "Nous voilà au bout du processus amorcé il y a dix mille ans puisque les trois monothéismes ont construit une spiritualité sans femmes !" diagnostique Antoinette. "L'utérus artificiel, c'est le fantasme du Meilleur des mondes, la fin de l'intelligence des corps, une jungle de pseudo-femmes et de pseudo-mâles..." Elle qui a fondé le MLF, les éditions Des femmes et l'Alliance des Femmes pour la Démocratie trouve le retournement assez effrayant. Un monde sans nous ? En Asie, c'est un monde sans Aung San Suu Kyi, cette orchidée qui résiste aux brutes épaisses de Rangoon. Sans Taslima Nasreen la Bengladaise, ce dahlia qui défie les intégristes de Dacca. Sans Chirine Ebadi l'Iranienne, ce lierre vivace qui s'accroche au mur d'interdits des mollahs de Téhéran. Jolies fleurs contre peaux de vache, elles restent dans le ventre du danger, refusant de céder aux miroitements de l'exil.
En quittant Antoinette, je marche, j'erre, je rumine. Quand nous n'y serons plus, à quoi ressemblera mon beau Paris si follement féminin ? Sur les quais, je déniche un roman prophétique du grand Amin Maalouf. En 1992, cet Oriental visionnaire imaginait déjà un monde sans moi. Grâce à la poudre d'une fève magique, je ne donnais plus naissance qu'à des garçons. Le héros de Maalouf, lui, tenait à sa fille Béatrice comme à la prunelle de ses yeux. Désespéré, il se mit à combattre l'âge fou qui venait, "ce siècle après Béatrice" qui est désormais le nôtre : "Certaines sociétés avaient connu au lendemain des guerres, des période où les femmes étaient en surnombre ; malgré la détresse et les privations, il s'agissait, au regard de l'histoire, de plages paisibles où les humains reprenaient leur souffle. Jusqu'ici, on n'avait jamais pu observer, grandeur nature, des sociétés où les jeunes mâles seraient en surnombre écrasant."
Aujourd'hui, on peut. Les émeutes de célibataires ont déjà commencé. En Inde, on se partage les pauvrettes. Une pour dix hommes dans les villages du Bihar. Une épousée doit assurer le service pour toute la patrie. Les frustrations montent. Aux affaires depuis des millénaires, vous n'avez pas brillé par votre douceur ! Et encore, j'étais dans la coulisse. Ce sera pis sans moi. Plus de repos pour le guerrier, donc la guerre à l'infini. Amin Maalouf avait tout compris : "Je pense à ces mâles qui vont rôder pendant des années à la recherche de compagnes inexistantes ; je pense à ces foules enragées qui vont se former et grossir et se déchaîner, rendues démentes par la frustration, pas uniquement sexuelle, car ils sont aussi frustrés de toute chance d'avoir une vie normale, de bâtir un foyer, une famille, un avenir. Pouvez-vous seulement imaginer les réserves de rancoeur et de violence chez ces êtres que rien ne pourra satisfaire ni calmer ? Quelles institutions résisteront ? Quelles lois ? Quel ordre ? Quelles valeurs ?
Extinction des civilisations
(...)
00:15 Publié dans Antoinette Fouque | Lien permanent | Commentaires (0)
01/11/2007
Cyril huvé dans L'éveil de la Haute-Loire (01.11.07)
Académie de musique de la Chaise-Dieu : le week-end musical de la Toussaint
C'est dans cet esprit qu'a été créée, en 2006, l'académie de Musique de la Chaise-Dieu. Le pianiste Cyril Huvé, qui a eu la grande chance de bénéficier à une époque de l'enseignement régulier de Cziffra et d'un soutien très attentif de sa part, a accepté avec enthousiasme ce projet artistique et souhaite rassembler à La Chaise-Dieu des artistes qui ont la conviction de faire partager aux plus jeunes générations les visions très affirmées de la personnalité dans l'interprétation que, chacun à sa façon, ils assument dans leur carrière musicale.
(...)
Les artistes
Cyril Huvé, piano et pianoforte. Sa discographie comprend l'Intégrale des lieder de Liszt où il accompagne cinq chanteurs dont Ernst Haefliger (Adda - Radio France, Prix du Disque), les Paraphrases de Liszt sur Verdi (BNL, Choc du Monde et de la Musique), les Ballades de Scherzi de Chopin (EMI), les Quintettes de Hummel et Schubert "la Truite" (EMI Virgin), les Trios de Brahms et Ligeti (Naïve), le Chant du Cygne de Schubert-Liszt (Adès). Il forme un duo avec le comédien Daniel Mesguich et leur CD "Mélodrames Romantiques" vient de sortir aux éditions Des Femmes.
(...)
18:45 Publié dans Cyril Huvé | Lien permanent | Commentaires (0)
François Guéry, cité par Jean Lacoste dans La Quinzaine littéraire (1 au 15.11.07)
FRAU HEIDEGGER
Un document, sans doute, mais de quelle nature ? Peut-on attendre des lettres familières de Heidegger à sa femme Elfride des éclaircissements nouveaux sur une pensée qui demeure pleinement exposée dans les oeuvres ? Et qu'importe, en définitive, le misérable tas de secrets de l'homme Heidegger, sa complaisance envers les illusions du régime nazi, ses innombrables conquêtes féminines, les failles de son caractère, l'enrobage pompeux de ses défaillances ? Le cas Heidegger nous lasse. Jean Lacoste
Chronique du livre Martin Heidegger "Ma chère petite âme" Lettres de Martin Heidegger à sa femme Elfride 1915 - 1970 trad. de l'allemand par Marie-Ange Maillet Seuil éd., 524 p., 25 E
(...)
Le mariage a tenu, Elfride - jusqu'à la dépression - se résignant aux aventures de son mari, qui présente celles-ci comme la condition érotique de sa créativité "pensante". Il serait à cet égard passionnant de mettre en regard de ce Don Juan heureux en ménage, le destin assez différent d'un autre philosophe de la création héroïque, le pauvre Nietzsche, solitaire affamé de disciples, célibataire longtemps obsédé par le mariage ou la vie en commun, rejeté par Lou von Salomé, - ce "génie de la vie", comme il est dit dans un essai intéressant sur cette figure "insoumise" - , étranger à toute sexualité et probablement victime d'une syphilis paralysante après une brève rencontre avec une prostituée de Leipzig. Heidegger, lui, est frappé en 1971 d'une attaque à Augsbourg "où il a rendez-vous avec une femme". François Guéry, Lou Salomé, Génie de la vie, Des femmes - Antoinette Fouque, 2007
12:45 Publié dans François Guéry | Lien permanent | Commentaires (0)