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09/03/2009

Remise du Prix Aujourd'hui 2009 à Shlomo Sand (mardi 10 mars à 19 h)

SOIREE SELECTIVE : SEULS LES JOURNALISTES ET LES AMIS PERSONNELS D'ANTOINETTE FOUQUE PEUVENT EXCEPTIONNELLEMENT ETRE AJOUTES A LA LISTE D'INVITES COMMUNIQUEE PAR LES MEMBRES DU JURY DU PRIX AUJOURD'HUI. (si vous avez un doute sur l'opportunité de votre présence, merci de me contacter pôur vérifier que vous êtes le bienvenu au 06.84.36.31.85)

sand.jpgChez Antoinette Fouque,
à l'Espace des Femmes, 35 rue Jacob, Paris 6ème

Mardi 10 mars :
Soirée Prix Aujourd'hui 2009 (à 19 h)

A 19 h, remise du Prix Aujourd'hui par Jacques Julliard (Président) et les membres du jury du Prix Aujourd'hui.

* Président du jury : Jacques Julliard
* Trésorier : Christophe Barbier
* Chargée de mission auprès du Secrétaire général : Christine Clerc ,
* Membres du jury : ALAIN-GERARD SLAMA, Laurent Joffrin, Claude Imbert, Philippe Tesson, Catherine Nay, Jean-Marie Colombani, Pierre Rostini, Jean Ferniot, Alain Duhamel, Pierre Veilletet, Nicolas Beytout, Jean Boissonnat, Albert Du Roy (si j'en oublie, qu'ils se manifestent et me frappent !)

A 20h15, spectacle théâtral de 45 minutes sous la direction de Christophe Barbier (LA SURPRISE !)

Le prix Aujourd'hui 2009, qui récompense un ouvrage politique ou historique, sera attribué à Shlomo Sand. (pas de surprise...)

Shlomo Sand, écrivain israélien, sera récompensé pour son livre "Comment le peuple juif fut inventé" (Fayard) qui dénonce le mythe d'un peuple juif unique venu de Palestine et dispersé dans le monde.

Shlomo Sand l'a emporté au deuxième tour, par 9 voix contre 3 à Jacques Chessex pour "Un Juif pour l'exemple" (Grasset).

Le livre de Shlomo Sand, professeur d'histoire à Tel Aviv et personnalité extrêmement critique à l'encontre de la politique israélienne, a été pendant longtemps en tête des ventes en Israël. En France, il figure en bonne place dans les ventes d'essais.

Le livre de l'auteur suisse romand Jacques Chessex raconte avec brio, dans un style glaçant et cinglant, sur une centaine de pages, la mise à mort d'un Juif pendant la guerre par un groupe de nazis suisses dans la petite ville de Payerne, dans le canton de Vaud.

Le prix Aujourd'hui a été créé en 1962, il récompense "un ouvrage politique ou historique portant sur la période contemporaine (ouvrage à caractère général, mémoires, étude, biographie, essai) écrit par un auteur français ou étranger, mais publié en français et en France". Il a notamment été décerné par le passé à l'écrivain Milan Kundera (1993), l'historien François Furet (1995)...

2009 Shlomo Sand Comment le peuple juif fut inventé (Fayard) 2008 Michel Winock Clemenceau (Perrin) 2007 Elie Barnavi Les religions meurtrières (Flammarion) 2006 Luc Ferry Apprendre à vivre : Traité de philosophie à l'usage des jeunes générations (Plon) 2005 Erik Izraelewicz Quand la Chine change le monde (Grasset) 2004 René Girard Les origines de la culture (Desclée de Brouwer) 2003 Philippe Roger L'Ennemi américain : Généalogie de l'antiaméricanisme français (Seuil)

Les dates à retenir pour mars (entrée libre à chaque fois... ou presque !)

Vous êtes TOUS les bienvenus à chacune de nos soirées de mars (sauf le 10 mars où il faut préalablement demander si votre inscription est acceptée à guilaine_depis@yahoo.com)
Les dates des soirées Des femmes-Antoinette Fouque prévues en mars (en avant-première) :

- Mardi 10 mars, 19 h, à l'Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème), Prix des Journalistes remis à Shlomo Sand : "Comment le peuple juif fut inventé" (Fayard 2008) (19h Remise du Prix, échanges avec le lauréat, cocktail puis à 20h15 Spectacle théâtral (durée : 45 minutes) sous la direction de Christophe Barbier) Présence d'Antoinette Fouque. (attention : tout le monde ne peut pas venir, invités exceptionnellement triés sur le volet)

- Mercredi 11 mars : soirée sur le roman de Guillemette Andreu "TABLEAU D'HONNEUR" (avec Guillemette Andreu, Jean Rouaud, Antoinette Fouque etc) dès 18 h à l'Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème), Présence d'Antoinette Fouque

- Jeudi 12 mars : Inauguration Salon du Livre (Porte de Versailles, Paris 15ème) à 19 h en présence d'Antoinette Fouque

- Vendredi 13 mars : dès 18 h 30 soirée sur "L'invention de la culture hétérosexuelle" de Louis-Georges Tin (a priori en présence d'Antoinette Fouque) à l'Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème)

- dimanche 15 mars, de 16 h à 17 h 30, salle Juan Rulfo au Salon du Livre de Paris (Porte de Versailles) Conférence-débat sur le thème "40 ans de mouvements : où en est la libération des femmes ? Actualité et projets pour demain" (intervenantes : l'équipe du livre "Génération MLF" et Laurence Zordan )

- mercredi 18 mars : à 19 h 30 a priori présence d'Antoinette Fouque à l'Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème), pour une conférence sur "La marchandisation du vivant" (la procréation pour autrui etc) avec Michèle Andrée, Vice-Présidente du Sénat et Elisabeth Weissmann qui a écrit "La nouvelle guerre du sexe"

- vendredi 20 mars, à 18 h 30 vernissage nouvelle expo Yolande Robeveille à l'Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème),

- mardi 24 mars : 19 h 30, à l'Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème), concert de piano de Anne-Marie Fijal, 10 euros

- mardi 31 mars : soirée sur les Babayagas avec Thérèse Clerc et Danièle Michel-Chich (Thérèse Clerc est une militante féministe de Danièle Michel-Chich est sa biographe, auteur de "Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs", Des femmes, 2007) à 18 h 30 à l'Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème)



18/02/2009

MUSIQUE ET RUSSIE DROIT DEVANT !! Marina Vlady lira Tchekhov, accompagnée de balalaïkas !! (mardi 24 février, vous êtes tous invités ! Faites passer le mot.....)

Mardi 24 février, l'Espace des Femmes-Antoinette Fouque vous invite à rencontrer Marina Vlady Marina_vlady.jpg, qui lira deux nouvelles de Tchekhov "Le Violon de Rothschild" et "La Princesse" (nouveauté livre audio aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque), accompagnée par André Chestopaloff, Macha Apreleff et Petia Jacquet-Pritkoff (Romances russes et musique à la balalaïka), dès 18 h 30
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17/02/2009

Compte-rendu de Christine Clerc dans Valeurs actuelles (soirée sur les amitiés d'hommes)

Valeurs actuelles 19 février 2009

Le Carnet de Christine Clerc

Le bon sens de Chérèque

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Quelques jours avant sa "vente du siècle" au Grand Palais, Pierre Bergé accepte mon invitation à débattre avec le romancier Philippe Besson (auteur de La Trahison de Thomas Spencer" et moi-même sur le thème de l'amitié, sujet commun de nos livres. Notre rencontre a lieu à l'Espace des Femmes, rue Jacob, dans le VIème, qu'Antoinette Fouque met généreusement à la disposition d'écrivains, artistes, philosophes et pianistes femmes... et d'hommes qui adhèrent à la cause des femmes. L'ex-PDG de Saint-Laurent est de ceux-là. Il explique ainsi pourquoi il a soutenu et soutient encore Ségolène Royal. "Je n'ai pas accompagné durant cinquante ans quelqu'un qui a créé les costumes pantalons, les smokings, les sahariennes pour faire passer le pouvoir des épaules des hommes sur celles des femmes, pour ne pas souhaiter voir une femme arriver au pouvoir..." Il parle du présent et de l'avenir, et c'est une puissante nostalgie du passé qui remonte, à l'écouter. Nostalgie d'une époque littéraire qui nous donna Proust et Valéry, Gide et Claudel, Malraux, Camus et Giono, auxquels il rend hommage dans son beau livre, "L'Art de la préface". Nostalgie aussi des années Saint-Laurent, que Bergé a voulu conclure par un feu d'artifice en vendant aux enchères les dizaines de tableaux et de beaux objets achetés au fil des ans avec le couturier. "Je déteste la nostalgie, affirme t-il cependant. Mais depuis que Saint-Laurent n'est plus là, notre collection avait perdu son sens. Je pense qu'elle existera de nouveau quand sera tombé le dernier coup de marteau du commissaire-priseur." Là, le PDG impérieux, autoritaire, qu'on connut parfois blessant, fait naître l'émotion. Comme pour y couper court par un rire, il lance : "Tout le monde a fait ce rêve : assister à ses propres obsèques. Moi, je vais assister aux obsèques de ma collection." Quelles obsèques ! Et quel triomphe !

03/02/2009

Rencontre Christine Clerc, Pierre Bergé et Philippe Besson sur "AMITIES D'HOMMES" (mardi 10 février, 18 h 30)

Soirée exceptionnelle mardi 10 février, à 18 h 30

Espace Des femmes-Antoinette Fouque
35 rue Jacob, Paris 6ème

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30/01/2009

Débat sur le Déni de grossesse, mardi 3 février, dès 18 h 30 (ouvert à tous !)

reagissez-deni.jpgA la suite du passionnant documentaire :
"Déni de grossesse : ces bébés clandestins", diffusé sur France 3 le 19 janvier 2009,
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L'Espace des Femmes-Antoinette Fouque (35 rue Jacob, Paris 6ème) vous invite à rencontrer, mardi 3 février, dès 18 h 30 :

Andrea Rawlins-Gaston, la réalisatrice du film, auteure également de "Jeunes, sans travail et déjà mères" (France 3, 2008)
et
Sophie Marinopoulos, psychologue clinicienne et psychanalyste. Très engagée dans la lutte pour la reconnaissance de la santé psychique comme faisant partie intégrante des questions de santé publique, elle a fondé l'association PPSP (pour la prévention et la promotion de la santé psychique) et dirige un lieu d'accueil et d'écoute des familles à Nantes. Après plus de 20 ans de travail auprès des femmes dans leurs parcours maternels, elle milite pour que la réalité du déni de grossesse soit reconnue et la parole donnée aux femmes.
Son dernier livre : La vie ordinaire d'une mère meurtrière : récit (Fayard, 2008)

Faites passer le message et venez nombreux !!

22/01/2009

"Que l'arbre ne cache pas la forêt..." de Michelle Knoblauch (jusqu'au 2 mars)

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« Que l’arbre ne cache pas la forêt … »

de Michelle Knoblauch

du 22 janvier au 2 mars 2008

Espace des Femmes-Antoinette Fouque


Une artiste étonnante de singularité, des objets aussi insolites que fous (bijoux de murs, araignées pendant du plafond, grillages... et ses célèbres "forêts") qu'Antoinette Fouque a déjà exposée il y a une trentaine d'années...... Vive la fidélité !

« Michelle Knoblauch a le geste sûr des architectes bâtisseurs. Son travail est celui de la découverte, de la profondeur. Il s’agit de savoir ce qui se passe « derrière ». Derrière cette matière papier, rhodoïds que l’on froisse, griffe, biffe, déchire. Il n’y a plus de fond, plus d’intention. L’art de Michelle Knoblauch est celui de l’accident contrôlé. Elle ouvre les veines de ses matériaux. Le noir s’impose toujours, mais il est éventré : rouge, bleu, jaune… la couleur essentielle s’échappe, s’infiltre, éclate. Sans emphase, concrète, la couleur tranche. Comme la lumière, indispensable. » Sylvie Moinet

" Ses bijoux baroques, réalité multiforme, faits de perles rares, de pièces rapportées, assemblées peintes, moulées, tournent en rond afin que la couleur varie d'intensité. Travaux sur papier, sur toile, sculptures ou bijoux sont des espaces illusionnistes qui se rejoignent pour ne faire qu'un..." Catherine Berta

16/01/2009

Le lien des femmes entre elles : conversation entre Madeleine Chapsal et Marie-France Hirigoyen, Mardi 20 janvier, 18 h 30, 35 rue Jacob

L'Espace des Femmes-Antoinette Fouque (35 rue Jacob, 75006) vous invite à rencontrer,

mardi 20 janvier, à 18h30,

Madeleine Chapsal, écrivain
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"Méfiez-vous des jeunes filles" (Fayard, 2008)
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" Un ruisseau de lumière ! ", s'émeut Fanny, cinquante ans, face à Marie-Claire, dix-huit ans, qu'elle n'a pas revue depuis des années.
La jeune fille vient de perdre ses parents et Fanny, sa marraine, décide de la recueillir chez elle. Mais la bienveillante Fanny ne mesure pas le danger ! Car il y a des hommes à la maison : Paul son fils, Julien le fiancé de sa fille, et Alain son mari. Qui pourrait résister à une jeune fille aussi désirable lorsque, le cœur froid, elle joue à séduire et à susciter la jalousie, bien décidée à se venger sur ceux qui l'approchent de la tragédie qu'est pour elle la mort de son père ? Fanny, naïve et jusque-là heureuse en ménage, s'aperçoit un peu tard de ce drame familial qui couve.
Un roman rose et noir sur les dangers de l'amour.

"La femme sans" (Lgf, 1993)
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Un essai sans vraiment de plan, rempli d'humeurs variées, de contradictions aussi entre avantages de la liberté d'être entièrement disponible pour ses amours et difficultés de vivre avec le regard distancié des femmes (et hommes) "avec". Beaucoup d'interrogations, d'expressions de sentiments doux ou amers, qui devraient aider ceux et celles qui en ont eu (des enfants) comme ceux et celles qui n'en ont pas eu à se rapprocher, à s'estimer, à se soutenir quand il le faut, à se comprendre aussi. Madeleine Chapsal a un style très personnel et son ouvrage relève plus de l'essai que du roman, s'agissant ici de choses vécues comme "femme sans", ainsi que dans nombre de ses autres titres.

"Ce que m'a appris Françoise Dolto" (Fayard, 1994)
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et Marie-France Hirigoyen, psychiatre et psychanalyste
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"Les nouvelles solitudes" (La Découverte, 2007)
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Dans toutes les sociétés développées, la montée de la solitude est devenue un phénomène social majeur. Alors que les interactions entre individus sont permanentes, voire envahissantes, de nombreuses personnes éprouvent un sentiment douloureux d'isolement. Et, en même temps, beaucoup d'autres font le choix de vivre seules. Dans ce livre, la psychanalyste Marie-France Hirigoyen désire montrer que cette réalité est le fruit d'une mutation profonde des rapports hommes/femmes, encore inaboutie. Si les femmes ont enfin obtenu une autonomie nouvelle, dans le travail comme dans la sexualité, cette indépendance n'a pas été encore pleinement intégrée dans les mentalités. D'où une crise des rôles masculin et féminin et une précarisation des liens intimes. On constate un durcissement des relations dans le couple. Reflet aussi du durcissement du monde du travail. Et le surinvestissement dans la relation amoureuse s'accompagne d'une pratique croissante du 'couple en CDD'. Les périodes de solitude et d'abstinence sexuelle conduisent à un recours accru aux sites de rencontres sur Internet ou aux 'nouvelles thérapies', qui se révèlent le plus souvent illusoires. Alors que, explique Marie-France Hirigoyen, la solitude peut apporter énergie et inspiration : à tout âge, la solitude choisie, tout en restant disponible à l'autre, est une source de plénitude, un moyen de sortir de la superficialité d'une société dominée par le narcissisme et le culte de la performance.

"Femmes sous emprise" (Oh éditions et Pocket, 2005)
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En France, chaque année, une femme sur dix est victime de violence dans son couple, trois femmes en meurent tous les quinze jours.

qui dialogueront sur le thème "Le lien des femmes entres elles"

35 rue Jacob

75006 Paris





01/12/2008

Mardi 2 décembre, à 20 h 30, lecture par Daniel Mesguich du roman de Véronique Beucler "Les particules de mon mari sont authentiques"

Bienvenue à tous, grâce à la générosité d'Antoinette Fouque, commençons décembre en beauté, par une soirée rare à Paris !! CD Mesguich.jpg

Ce mardi 2 décembre, à 20 h 30, soyez nombreux à saisir votre chance de venir écouter DANIEL MESGUICH (le grand, le vrai !! Rappelons qu'il a enregistré avec Cyril Huvé un très beau livre audio aux éditions des Femmes en 2006 : "Mélodrames romantiques" daniel_mesguich.jpg) lire des pages de l'excellent roman de son amie Véronique Beucler.

Auteur chez Albin Michel de "Les particules de mon mari sont authentiques". beucler.jpg

Espace des Femmes - 35 rue Jacob, Paris 6ème



03/11/2008

Les sept poèmes inédits d'Alina Reyes pour l'expo de Sophie Bassouls

reyes.jpgPour photos Sophie Bassouls

1

Petits pas d’or dans les allées

De ton corps, ô monts, ô sommets

Que j’adore ! Oh, mille-mille-pattes

Du gazon des amours, où,

Oui, où t’en vas-tu, et d’où, doux

Vilain loup, t’en reviens-tu ?

Dis-moi le donc, lequel de nous

Deux s’amuse à se promener

Dans le jardin de l’autre ? Quel

Autre est l’hôte de son hôte ?

Mille-mille pas font de ton

Corps l’icône d’or de mon

Désir, pure essence sacrée.


2

Tu es tout en dents, non ?

Je suis toute en lèvres, oui.

Tu es tout en os, bon sang,

Je suis toute ouïe, bon Dieu,

Tu es tout yeux, je suis toute

Regard.

Combien d’os as-tu, tout nu ?

Combien de dents pour me défendre

De toucher ton seul, ton unique

Os ?

Hosannah du profond de mes chairs !

Je pressens la source qui vient.


3

Allons, mon grand, es-tu vraiment

Si sérieux ? Et moi, suis-je à ce point

Distante ? Nous sommes-nous bien

Regardés ? Quand pourrons-nous

Nous voir ? Allons, moi, laisse tomber

La prose. Allons, toi, abandonne

La pose. Que l’objectif en pause

S’emmêle les pinceaux face

Aux gestes de la vie. Joie !


4

Ton sexe à sexte, j’ai le compas

Dans l’œil. Mon texte en vue, je sors

Le petit oiseau de ma tête.

Te déclicqueras-tu, lumière ?

Dans le noir de la chambre une rose

Éclôt. Invisible en la nuit

Une rose sans bruit, soudain,

Se déboutonnant, répand

Un violent parfum d’île

Au trésor.


5

Puis voici l’oasis, le puits.

Puis voici le mirage, puis

L’espoir, le doute, et peut-être

La déréliction. Puis voici

Que je me perds en te perdant,

Pays, vert paradis de nos

Enfances. Voici que résonne

La sentence. Voici venu,

Animal triste, le crépuscule

De l’idole, l’heure assombrie

De toutes les langues de bois.

Voici la séparation, la mort

Dans l’âme et le mors aux dents.

Voici le temps du ridicule

Appariement de l’homme avec

La femme quand du meilleur ne reste

Que le moins bon. Allons, nomades,

Ne pas nous éterniser

Ci-bas quand monte à l’horizon

L’or nouveau de nos amours nouvelles !


6

Bonjour, le jour, l’amour

Chante aux gorges des oiseaux !

Leur réveil sont ta joie, l’abri

Où j’ai dormi en toi, jardin.

Le soleil qui se lève verse

Des cailloux d’or dans tes allées.

Oui, je me repère en toi, corps

De l’être que je suis venue

Chercher, si nue d’aurore,

Aux tympans de la maison de Dieu.

Entends-tu rire la rivière ?

Qui coule vive sur tes cailloux,

Qui roule en ton lit ses pépites,

Allumant en mes gorges mon chant ?

Oh, bonjour, amour, je t’aime.


7

Je cueille des rameaux, des palmes

Et des plumes, je tresse

Un nid pour l’oiseau que j’attends.

Dès l’aube l’on entend mon cœur

Qui caracole, pourquoi ?

Je suis montée au ciel pour te chercher,

Toi qui te trouves où je me cherche.

Comment y suis-je allée ?

En me quittant. Aux bords de la rivière

Mes pas dans le sable me réécrivent

Entièrement. L’eau me lave les yeux,

Qu’ils soient limpides pour le jour

Où tu viendras t’y voir. L’eau me lave

Les lèvres, qu’elles soient fraîches au jour

Venu de te dire la beauté

De tes os, de ta peau, du secret

De ton cœur.