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06/04/2010

Jeudi 8 avril à 18h30, Soirée de Lectures psychanalytiques par Roger Dadoun à l'Espace des Femmes-Antoinette Fouque

dada.jpgAntoinette Fouque et Des femmes vous invitent à venir écouter Roger Dadoun,

jeudi 8 avril à 18h30, 35 rue Jacob, 75006 Paris. Programme ci-dessous :

 

                     Entrer en Gravidanse

 

« O MERE ensevelie hors du premier jardin… » (Eve, de Péguy, pour le centenaire du mystère de la charité de Jeanne d’Arc et de Notre jeunesse)  

 

          Octo-Mère, Anté-Mère, Nuit-Mère

 

           Lectures psychanalytiques

 

 Roger Dadoun. Philosophe, psychanalyste. Professeur émérite de littérature comparée, Université de Paris VII. Travaux sur la psychanalyse et le cinéma (Freud, Belfond ;  La Psychanalyse politique, Que sais-je ?; Cent fleurs pour Wilhelm Reich, Payot ; Geza Roheim et l’essor de l’anthropologie psychanalytique, Payot ;  Psychanalysis entre chien et loup, Imago ; Cinéma, Psychanalyse  & Politique, Séguier). Littérature et philosophie (De la Raison ironique, Des Femmes ; Eros de Péguy, PUF ;  Ruptures sur Henri Michaux, dir., Payot ; La violence, Hatier). Art (Duchamp/Enzo Nasso et  Paolo Uccello/Tereshenko, trilingue, Spirali, Milan ; L’Ile des Morts, de Böcklin, Abdelkader Guermaz). Dernières publications : La télé enchaînée. Pour une psychanalyse politique de l’image  et L’homme aux limites, essais de psychologie quotidienne, éd. Homnisphères, 2008. Sexyvilisation, dir. Punctum ; Manifeste pour une vieillesse ardente, Zulma, 2005 ;  L’érotisme, « Que sais-je ? », PUF, 2003. « Archipel du Grand Age », préface à Vivre vieux ! (Alternatives, 2009). « Quant au vieillir… », in Vieillir …des psychanalystes parlent (érès, 2009).

 

                                                Annonce

 

         « Enoncer de plein chant, nos revivances, toutes ». Ce vers d’un poème d’Antoinette Fouque (1977) nous sert de clé musicale : « Revivance » revit dans Gravidanza, où la femme s’affirme en ses compétences croisées : procréatrice, créatrice, « anthropocultrice ». Gravidanza, « grossesse » en italien, donnerait, en vraie amie, « Gravidanse », néologisme conjoignant le lourd (gravidité) et le léger (danse) – ce qui, dans Penser avec Antoinette Fouque, s’inscrit dans notre triptyque : « Gravidité, Gravité, Grâce ».

         Si la femme ne se réalise « pas toute » dans la mère, en revanche le Maternel (sexualité, fantasmatique, symbolisme, mythologie, etc.) persiste, par divers biais, dans la femme, de sorte que cette dernière « mèresiste » charnellement et culturellement en son être de fécondatrice et de re-créatrice de la souveraine humanité. L’amplitude d’un tel statut, irrécusable autant qu’occultée, est envisagée dans nos analyses, avec lectures à l’appui, selon trois axes qui nous reconduisent à l’originaire même : Octo-Mère, Anté-Mère, Nuit-Mère.

         Nous demeurons focalisés néanmoins, autant que faire se peut, sur notre propre présent – où il nous semble voir resurgir en « revivance »,  « reconnaissance » et « renaissance », un « désir de mère » que  prennent furieusement pour cible ou que mettent âprement en valeur différents facteurs, contradictoires : dominations et répressions politiques, religieuses, économiques (exacerbation sado-masochique), perception écologique de la planète, réévaluation des genres sexuels, figures de mort (kamikazes, suicides, harcèlements et autres)… Bien « phallot » qui, ici, en vérité, oserait anticiper.

 

                                                                                                 Roger Dadoun

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