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30/09/2008

GENERATION MLF (sortie le 16 octobre 2008)

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EVENEMENT : CONFERENCE DE PRESSE D'ANTOINETTE FOUQUE MARDI 7 OCTOBRE A 18 H 30 A L'ESPACE DES FEMMES, 35 RUE JACOB, 75006 PARIS. Pour vous inscrire, appelez-moi au 06.84.36.31.85.

Nous nous sommes rejointes
chaque-une plurielle autant que mille,
cela fait combien à l’ infini ?

Antoinette Fouque, Hendaye 1975.

Le MLF a quarante ans. Ce mouvement original qui a su articuler le désir de révolution aux nécessités des réformes a imprégné l’ensemble de la société et transformé la vie des femmes et des hommes. « Notre corps nous appartient », disions-nous aux commencements. Et puis, il y a eu la loi autorisant puis remboursant l’IVG, l’abolition de la toute-puissance paternelle, les lois sur le viol et sur les violences, les lois sur l’égalité
professionnelle et sur la parité… Mais ces grandes victoires démocratiques que le MLF a initiées ne lui sont pas attribuées et il reste dans l’opinion ignoré, décrié, ou défiguré.

Nous nous revendiquons ici de ce mouvement qui a constitué l’événement le plus marquant de la seconde moitié du XXe siècle et qui a engendré une mutation de notre civilisation. Des femmes qui l’ont créé en 1968 témoignent ici avec d’autres qui les ont rejointes au cours des mois et des années suivantes, pour un engagement plus ou moins long, continu ou discontinu ; oeuvre ouverte aux témoignages à venir.
Dès les premiers temps du Mouvement, dans l’oralité des premières années, puis dans les écrits, nous qui étions en train de faire l’histoire et qui n’acceptions pas le clivage sujet/objet, nous sommes interrogées sur comment l’écrire et la transmettre.

Génération MLF a été élaboré sur un temps long, au rythme des réunions, rencontres, séminaires, universités d’été proposés, animés, dirigés par Antoinette Fouque.

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Quelques dates jalonnent ce chemin de maturation :

1978, rencontre à Saint-Rémy de Provence ;
1982, université d’été à Apt ;
1983, exposition Quinze ans de MLF à Paris ;
1989 et 1990, États-Généraux des femmes à la Sorbonne;
1992, université d’été à La Garde- Freinet ;
1992, thèse de doctorat d’Antoinette Fouque à Paris 8 : Une expérience du mouvement des femmes – 1968-1991 : De la libération
à la démocratisation ;
1993-1994, séminaires d’Antoinette Fouque dans le cadre du Département « Droit, économie, sociologie de la décision médicale », dirigé par André Demichel, où chacune a travaillé son itinéraire ; soutenance de quinze DEA sous la co-direction de Francine Demichel et d’Antoinette Fouque; 1994, conférences de l’Institut d’Etudes et de Recherches en Sciences des Femmes ou féminologie sur l’origénération mlf 1968-2008

Éditions Des femmes-Antoinette Fouque
Sortie en avant-première le 7 octobre
et en librairie le 16 octobre 2008
gine du vivant, du MLF, de l’écriture ; puis, en 1995, sur femmes et démocratie, parité,
homosexualité féminine, et en 1996, sur violences sexuelles, démographie, économie
politique ; 2004, livre-mémoire : Depuis 30 ans des femmes éditent… ; 2005-2006,
séminaires collectifs à Paris 8 sur l’histoire du MLF ; 2006, colloque à la Sorbonne
Femmes de mouvements, hier et aujourd’hui, pour demain ; 2006-2007, séminaires
réguliers de l’Institut en féminologie.
Aller au réel, à la recherche d’un savoir subjectif, pratique et savant, en laissant la place
au savoir inconscient ; ne jamais perdre le sujet pour que la subjectivité vienne altérer,
informer, enrichir la science historique ; approfondir ce qui, femme, résiste en chacune à
l’identité dérivée, phallocentrée, imposée… telle a été la pratique Psychanalyse et politique,
telle est notre ambition. Chacune selon sa singularité, et ensemble. Et nous avons été
confirmées dans notre démarche par le fait que la vérité historique de Shoah, le film
de Claude Lanzmann, sorti en 1985, composé uniquement de témoignages, n’est pas
contestée aujourd’hui. Les corps, les coeurs, sont des lieux de mémoire. Ce faisant,
nous avons retrouvé notre jeunesse, nos plus belles années. Des années d’affirmation,
pas de guerre, des années de création plus que de critique ; car la libération, c’est l’affirmation
de l’identité.
Les souvenirs ont été confrontés entre eux, confortés par une chronologie réalisée à
partir de multiples sources, dans le désir partagé d’arriver à une vérité historique, en
prenant le risque de nous tromper. Nous avons mentionné les actions marquantes de
celles qui, au Mouvement, se sont revendiquées de la tradition féministe.
Les femmes qui témoignent ici sont vivantes. Elles peuvent être consultées. Les témoignages
apparaissent l’année où, pour chacune, la rencontre s’est produite. Les documents
d’archives, nous les publions. Nous nous sommes situées moins du côté de ne
rien oublier que de celui de rectifier des erreurs, des omissions.
Témoins donc, nous avons aussi cherché à nous situer au plus près d’un travail d’historiennes
du temps présent, au service des historiens à qui nous espérons éviter des
erreurs, inconscientes ou délibérées. Notre souhait est de préparer les années à venir,
de susciter de nouveaux travaux pour que Mai 68 et le MLF ne soient pas « liquidés »,
c’est-à-dire vidés de leur contenu, annexés, trahis.
Dans les manifestations, nous portons toujours des banderoles MLF, à côté de celles
de l’Alliance des femmes, pour rappeler que c’est de ce mouvement que viennent les
libertés nouvelles.
Septembre 2008

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