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01/07/2008

Lesbia Magazine, avec "Alba, correspondance à une voix" ! (par Jacqueline Pasquier)

LM Lesbia Mag N°281 juillet aout

fc4a845a1d94d12cc7becbcc90211ead.jpg A celles qui aiment les romans de plus de cinq cents pages, qui apprécient une écriture classique, qui sont sensibles au sens de l'honneur et à l'élégance du comportement humain, qui sont intéressées notamment par la période 1950-1960 et par de fortes histoires d'amours saphiques, je recommande cette excellente saga qui met en scène une multitude de personnages essentiellement féminins, aux personnalités bien dessinées. Des femmes qui s'insurgent pour vivre comme elles l'entendent.

La jeune Roxane, pensionnaire s'éprend à 12 ans d'Alba qui hélas quitte le pensionnat pour suivre, en Espagne, son père ambassadeur. Elle entreprend par conséquent avec cette amie désormais éloignée, une correspondance où elle raconte sa vie au fur et à mesure qu'elle se déroule : le pensionnat, le retour pour les vacances dans la propriété familiale, le père autoritaire qui rend malheureux toute la maisonnée, la mère aimante et malheureuse en couple, la jeune soeur capricieuse, Gipsy, la jument adorée, le personnel dévoué, les vignes, puis la Sorbonne et Paris où elle vit chez sa tante, ancienne résistante, la rencontre avec la pianiste Salomé et sa grande histoire d'amour, enfin le retour définitif à La Révillière, où elle devra affronter la misogynie du monde viticole et faire encore de belles rencontres...

Ce résumé étant présenté vous pouvez imaginer tous les domaines abordés par Anne de Bascher dans cette saga optimiste et tolérante qui n'évite cependant pas les drames inhérents à la condition humaine. Un beau roman, bien construit, qui devrait ensoleiller vos vacances ! JP 576 p. 20 euros

Jacqueline Pasquier

Commentaires

Vous qui, comme moi, avez toujours jugé la gente féminine homosexuelle lourde, sans attrait, vulgaire du genre camionneuse, courrez vite chez votre libraire le plus proche acheter "ALBA, correspondance à une voix" d'Anne de BASCHER.
Toutes vos idées seront chamboulées quand vous découvrirez avec Roxane, Tante Millie, Zaskia, Salomé, Scilly et les autres : l'intelligence, la finesse d'esprit, le courage, l'humour, le goût et la beauté dans ce roman plein de poésie au style irréprochable dans lequel la romancière brosse des portraits féminins mais aussi masculins d'une force et d'un réalisme exceptionnels.

Écrit par : Nathan D + | 06/08/2008

Voilà un livre qui ne peut laisser indifférent. De ceux qui contribuent à remuer les mentalités…
J’aurais aimé me couler entre chaque mot de chaque ligne, me glisser dans le papier pour rejoindre ces héroïnes (et héros) qui jalonnent ce roman empreint d’une subtilité recherchée.

D’un style châtié, la romancière nous peint un tableau de maître en nous dépeignant des femmes qui s’impliquent. Des femmes qui s’imposent et qui en imposent.
Les hommes ne sont pas en reste, il y a dans les passages relantant la guerre 39-45 des hommes généreux , attachants et téméraires.

Car tout au long de ce livre pour le moins captivant l’éloquence est là, et le déroulement de l’histoire nous apprend nombre de choses surprenantes. La trame de ce livre est forgée par des faits et gestes de personnages faisant preuve de courage, d’audace, de générosité, de tendresse ou forces et fragilités se mêlent . En résumé : des femmes d’une sacrée trempe ! Ce texte parfois fougueux est comme autant de notes égrenées conduisant à une superbe symphonie que l’écrivain-chef d’orchestre dirige avec brio.

Extrait :
« Le récital devait commencer par les Etudes de Chopin et dès les premières notes exécutées avec autant de précision que de délicatesse –sans l’ombre d’une mièvrerie- les battements de mon cœur s’accélérèrent en même temps que je ressentis dans tout mon être un trouble jamais éprouvé auparavant. Je n’écoutais plus la musique. Mon regard allait de ce beau profil aquilin aux longues mains fines qui couraient sur le clavier, alors que le buste demeurait parfaitement droit. J’étais sous le choc et ne fus pas la seule, car aux dernières notes des Etudes, les applaudissements furent tels que l’interprète fut rappelée à plusieurs reprises. »
-.-.-.-.-

J’ai plongé dans ce livre avec délice et quand, au point final, j’ai refait surface avec regret, j’étais littéralement subjuguée. Un bel ouvrage, bien construit.

Voici de quoi réaliser une jolie saga télévisée. A découvrir absolument.

Pour conclure en termes dithyrambiques : MAGISTRAL ! SUBLIME !

Écrit par : Inège | 11/08/2008

UNE ROMANCIERE-CAVALIERE QUI MAITRISE SES MOTS COMME SES CHEVAUX.

Bon, les filles, je l’avoue : j’ai d’abord craqué pour la belle gueule d’une romancière –Anne de BASCHER- avant de succomber aux séductions ravageuses des héroïnes de son livre « ALBA, correspondance à une voix ». Moi qui lis peu et encore moins des bouquins de presque 600 pages, j’ai lu celui-ci parce que j’ai vu la photo de l’auteure dans le dernier numéro de CAVALIERE, suivi d’un article enthousiaste. Et quand j’ai appris qu’Anne de BASCHER était aussi une cavalière, comme moi-même, je ne pouvais qu’être emballée !

Bien sûr, et si ce roman m’a appris plein de choses sur ces années 60 qui ne devaient pas être roses pour les filles, comme la couleur qu’on leur attribue, je me suis attardée sur les passages équestres du roman. Drôles, comme le fait de passer son bac philo avec la photo de sa jument sur son cœur : cela valait bien la plus haute mention ! Jument qui sauvera l’héroïne de deux dépressions, notamment dans une scène très touchante. Magnifiques chevauchées qui les entraînent le long des berges de la Loire où Roxane prend le temps d’observer et de découvrir la faune spécifique du fleuve, avec des jumelles…
Moi aussi, je suis une cavalière d’extérieur par goût des « échappées sauvages et libres », mais qui exigent une bonne maîtrise de sa monture.

Anne de BASCHER maîtrise aussi les mots -précis sans être précieux- à tel point que j’ai souvent dû faire usage d’un dictionnaire pour la suivre, car je ne voulais pas lâcher son roman. Je ne l’ai donc pas lu à bride abattue, ni en prenant le mors aux dents, mais au trot enlevé, m’imprégnant d’une atmosphère si envoûtante que j’en ai recommandé la lecture à toutes mes copines ; les filles lisant plus que les garçons de nos jours. Tant mieux pour nous, dommage pour eux qui nous approchent sans nous connaître.

Écrit par : Sophie | 01/09/2008

SI J’AI UN VŒU…

De nationalité française, mais d’origine maghrébine (Tunisie), j’ai eu le privilège d’avoir été élevée par des parents qui n’ont pas borné mon horizon à un mariage forcé. Ils m’ont plutôt encouragé à faire des études pour avoir d’abord un bon métier. Je suis médecin en pédiatrie où je me bats, en particulier, contre l’excision des petites filles africaines –pratique encore courante en France même, et avec le concours de mes confrères- !

Passionnée aussi de littérature depuis l’enfance, je viens d’achever la lecture de ALBA, correspondance à une voix, de Anne de BASCHER, sur les conseils de ma meilleure amie. J’ai lu ce livre d’une traite, happée, envoûtée (sans grigri) dès les premières lignes. Françoise Giroud les jugeait aussi déterminantes que les dernières pour apprécier la qualité d’un article de jounaliste. Son jugement s’applique aussi aux écrivains, me semble-t-il, car s’ils nous barbent dès leur première page, nous n’irons pas jusqu’à la fin. Anne de BASCHER que je ne connaissais pas encore, m’a donc entraînée du début jusqu’au bout de son roman à multiples et passionnantes facettes.

Certes, je ne suis pas du même milieu social que les héroïnes d’ALBA, et cependant, elles pourraient être mes sœurs, car leurs qualités propres transcendent les classes sociales.
Combatives, (im)pertinentes et généreuses, elles m’ont donné une sacrée pêche dans ma vie personnelle et mon propre métier.

Il y a des livres qui vous marquent pour toute une vie. Je sors de celui-ci, grandie et plus pugnace que jamais. Sans prêchi-prêcha, ALBA montre clairement que le changement des mentalités et des mœurs misogynes ne viendra ni des hommes ni de leurs lois, qui ne sont en réalité ni appliquées, ni respectées ou si peu. Il viendra des insoumises solidaires qui, comme les personnages principaux de ce roman, tracent leur route comme bon leur semble et mettent en pratique des idéaux qui finiront bien par forcer le respect de tous.

Si j’ai un vœu pressant à formuler, c’est que ALBA, correspondance à une voix, soit lu par le plus grand nombre. Et pas seulement parce qu’il est beau, mais essentiel.

Écrit par : Shéhérazade | 04/09/2008

L’AMOUR COURTOIS, LA FIEVRE EN PLUS !

Si c’est ça l’amour entre femmes tel que le décrit Anne de BASCHER dans son très beau livre « ALBA, correspondance à une voix », alors moi, l’hétéro qui se croyait incorrigible, vais sûrement me convertir pour ne pas mourir idiote !

Je ne plaisante pas du tout. J’ai été plus que touchée par les liens amoureux entre Roxane et Salomé, puis entre l’héroïne et Scilly, ce deuxième amour venant après un drame qui m’a fait pleurer.

Ce qui m’a particulièrement plu c’est, qu’ici, le désir que l’on sent très fort de part et d’autre, est indissociable des sentiments, ce qui me manque cruellement. J’en veux à mes amants de me réduire à un objet sexuel, de ne pas s’impliquer sentimentalement, d’avoir peur de s’attacher, d’assouvir leur envie sans les précéder et les suivre d’attentions.

Là, dans le roman de Anne de BASCHER, c’est tout le contraire : L’amour courtois, la fièvre en plus. Et quelle fièvre ! Délicate et forte, raffinée et animale, subtile et inventive, et, surtout, suggestive. Rien à voir avec d’autres livres sur le même sujet, que j’avais trouvés trop mièvres ou trop crus et qui n’avaient éveillé en moi qu’une curiosité déçue.

Bref, ces demoiselles d’ALBA, aux grâces et dons multiples m’ont chavirée et je comprends mieux pourquoi certaines de mes copines ont déjà viré leur cuti -sans retour-.

Écrit par : Inès | 11/09/2008

ON NE NAIT PAS FEMINISTE. ON LE DEVIENT AVEC ALBA !

Enfin un excellent roman féministe, « ALBA, correspondance à une voix », incarné par des femmes qui balaient tous les clichés ou caricatures conventionnelles. Autrement dit, nostalgiques de l’éternel féminin - genre poupée Barbie ou Nadine de Rothschild-, s’abstenir !

Quel bonheur de découvrir des héroïnes d’une envergure telle que l’on aimerait les rencontrer en vrai et les avoir pour amies. Difficile de se plonger dans un autre livre après cette saga de Anne de BASCHER, tant Roxane, Alba, Tante Millie, Zaskia, Salomé, Scilly, nous émeuvent, nous captivent, nous font rire. Elles tiennent là le haut du pavé (ouf !) sans être pour autant androphobes.

Beaucoup d’hommes devraient être aussi séduits par les figures masculines d’Hélie, Constantin, Léon, Pepe, Arnolfo.

En refermant ALBA, correspondance à une voix, j’ai formé le souhait que notre monde reflète l’univers du roman.

Merci Anne de BASCHER de tenir le cap féministe après votre premier et très beau récit, DILEMMA.

Écrit par : Rachel | 19/09/2008

ALBA, un livre qui arrive à point nommé.

J’avais beaucoup aimé la saga « Bicyclette bleue » de Régine Desgorges à deux réserves près dont la banalité expéditive des étreintes amoureuses de l’héroïne qui par ailleurs sert un peu trop l’égo de madame Desforges.
Mais voilà, je viens de découvrir une autre saga, ALBA correspondance à une voix, de Anne de BASCHER qui en un seul ouvrage, certes volumineux, a fait pâlir mes entichements littéraires et les a même envoyés ad patres.
Je suis extrêmement heureuse d’avoir découvert une romancière que je ne connaissais pas encore et dont j’espère que le talent époustouflant va lui apporter une très large reconnaissance littéraire. Sa saga tout à fait moderne et audacieuse, elle, arrive à point nommé dans notre monde où le machisme perdure même. Que ces messieurs arrogants dominateurs voire odieux et violents fassent l’effort de lire ALBA. Ce livre leur apprendra à découvrir d’autre figures féminines aux atouts qui sont tout sauf éculés. Les plus malins comprendront peut-être face aux héroïnes d’ALBA, des ravageuses d’un autre ordre que la libération des femmes peut bouleverser nos mœurs, notre vie et notre monde, pour le meilleur. Elle ne se fera pas sans casse dans les couples mais cela vaudra mieux que de s’entendre dire après usage : « Casse-toi ! ».

Écrit par : Chantal | 09/01/2009

ALBA correspondance à une voix : un livre qui surpasse à lui seul la dernière rentrée littéraire.

Quelle rentrée littéraire décevante, ennuyeuse, indigente !
Je n’ai pas tout lu, bien sûr, mais suffisamment pour que chaque bouquin me tombe des mains !

Pour me requinquer en pensant qu’il existe encore des livres écrits en français (cette si belle langue), j’ai relu « ALBA, correspondance à une voix » de Anne de BASCHER, avec un plaisir, une jubilation, un intérêt encore plus vifs quà la première lecture.

Mon sentiment est définitif : publié avant la rentrée littéraire, ALBA surpasse à lui seul cette dernière. Quelle belle plume, quelle intensité dans chaque phrase, quelle profondeur des sentiments qui animent les héroïnes trop belles, trop intelligentes, trop spirituelles pour être vraies ! Et pourtant je me suis reconnue en elles qui m’apparaissent représenter un avenir féminin ô combien plus exaltant que ce que l’on a connu jusque-là.

Puissent-elles être incarnées en vrai pour que le monde que reflète la dernière et désastreuse rentrée littéraire appartienne vite à une histoire révolue et dont ALBA tourne allègrement la page. C’est cet ouvrage très bien tourné, original et enlevé qui méritait à mes yeux tous les suffrages.

Mais je ne m’inquiète pas : l’on se souviendra encore d’ALBA quand les livres qui auront subi les feux de la rampe sentiront le roussi ; s’ils ne sont déjà oubliés !

Écrit par : CLARA R. | 09/01/2009

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