Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/03/2007

Yves Michaux évoque les toiles de Catherine Lopes-Curval

ME0000055558_2.jpgLes toiles de Catherine Lopès-Curval (née en 1954) sont souvent de grande taille. Les tons bleutés. roses-ocres. mais toujours assourdis avec quelque chose de crayeux dans la matière. Ses peintures ont une étrangeté qui emprunte à la peinture surréaliste. avec des villes imaginaires. vides et lointaines qui évoquent Magritte, De Chirico, Delvaux. Dans ces espaces mystérieux. des personnages flottent ou planent. ou encore. chutent. Ils s'immobilisent dans les airs ou aux bords d'escaliers improbables. Ou bien encore ils attendent et posent dans les pièces vides où une porte ou un escalier ouvre sur un monde secret.
Chaque toile est une esquisse d'histoire que le spectateur doit remplir en y projetant ses interprétations. une narration à peine commencée qui doit être reprise par notre propre rêverie.

Au-delà de ces histoires mystérieuses. il est question dans cette peinture de l'étrangeté de la vie et de la légèreté troublante de l'être.
Catherine Lopès-Curval nous renvoie à un récit entre la dislocation et la construction.

L'atmosphère de ses peintures évoque pour mol les premiers récits de Peter Handke, un monde où les personnages se surprennent eux-mêmes de ce qu'ils font. ou alors la fantaisie drolatique des "Grandes Blondes" de Jean Echenoz.

Une des originalités de Catherine Lopès-Curval est de conduire sa peinture avec une indifférence tranquille aux mouvements rapides de la mode. Elle fait partie de ces artistes qui explorent un monde à eux et ne songent pas un instant à surfer sur la vague.

Yves Michaux

Les commentaires sont fermés.